Souscrire à une offre mobile subventionnée, user de stratagèmes pour ne pas payer l'abonnement et bénéficier d'un smartphone neuf pour rien ou presque : une pratique visiblement courante en France, à en croire une enquête publiée dimanche par Le Parisien.
100 000 arnaques du genre auraient été signalées depuis le début de l'année, pour un préjudice total confidentiel, mais tout de même estimé aux environs de 30 millions d'euros - en se basant sur une moyenne de 300 euros par terminal, estime le quotidien. La manœuvre effectuée par les contrevenants demande cependant une certaine organisation : parmi les méthodes rencontrées, on trouve l'utilisation de faux documents, ou encore la clôture du compte bancaire quelques jours après la suscription de l'abonnement. Le nombre de cas étant important, les opérateurs n'engagent pas de poursuites. Les utilisateurs dotés d'un smartphone neuf peuvent ensuite soit souscrire à une offre sans engagement, moins chère, ailleurs, soit tout simplement revendre le terminal au prix fort.
Les opérateurs s'adaptent
La multiplication des offres sans engagement, peu onéreuses mais sans smartphone subventionné, aurait poussé ce type d'arnaque à se développer. Aujourd'hui, les opérateurs traditionnels chez lesquels un abonnement avec smartphone est synonyme d'engagement sont obligés de contre-attaquer en mettant à l'épreuve la fidélité des nouveaux souscripteurs.
Chez Bouygues Telecom et SFR, le prix des smartphones en vogue (Galaxy S III et iPhone 5 en tête) ont été revus à la hausse, entre 150 et 200 euros pour la plupart. Au bout de 3 mois d'abonnement, les clients reçoivent la différence entre le prix initial et le prix payé sous la forme d'un avoir sur facture : une situation qui nécessite donc d'être un abonné modèle, au risque de payer son smartphone à un tarif bien moins attractif. A n'en pas douter, Orange suivra le même chemin.