Interrogé par la rédaction, le président de l'organisation, Sébastien Crozier regrette que « l'Arcep ne procède à aucun test sur un réseau en charge alors qu'une telle structure couvre moins qu'un réseau chargé ». Il ajoute : « après avoir été reçu par l'Arcep, son président Jean-Ludovic Silicani nous a simplement expliqué qu'elle mesurait chaque antenne avec un seul téléphone mais pourquoi l'autorité ne mesure-t-elle pas la couverture avec un 'hérisson' doté de plusieurs appareils portables ».
Le responsable regrette donc qu'aucun dispositif technique spécifique comme « un équipement muni de plusieurs cartes SIM permettant d'envoyer plusieurs appels simultanés vers le même réseau » ne soit utilisé. Face à ce manque d'étude complète, les organisations représentantes des trois opérateurs d'Orange, SFR et Bouygues Telecom restent donc sur leurs positions et estiment que le réseau de Free Mobile ne prend pas sa part des appels émis par ses clients.
De son côté, l'Arcep a rappelé ce mardi que ses contrôles sur le réseau Free Mobile « ont montré qu'un peu plus de 27 % de la population est couverte. Le nombre de stations allumées par Free Mobile est de 753 (sur un total de 950) c'est-à-dire qu'elles fonctionnent effectivement », expliquait Jean-Ludovic Silicani. Le responsable de l'Arcep ajoute qu'une part « significative du trafic passe par Orange mais moins que ce qui a été avancé ». Le régulateur a ainsi indiqué qu'il ne se prononcera pas sur la quantité de trafic qui transite via le réseau d'Orange.
Ce dernier point doit être étudié par l'Agence nationale des fréquences (Anfr). L'autorité doit en effet remettre ce jour son enquête sur le réseau de l'opérateur Free Mobile au ministre de l'Economie numérique, Eric Besson.