Toutefois, il précise que, selon plusieurs études, les français ont besoin d'offres avec terminaux car « ils changent en moyenne de portables tous les 18 à 24 mois ». Autre point « différenciant » pour l'opérateur, Orange estime que ses avantages par rapport à la concurrence sont à trouver du côté de « la qualité de service, du réseau et de la proximité ».
Sur l'itinérance : « nous avons grillé nos concurrents »
Le dirigeant d'Orange rappelle qu'un accord d'itinérance a été passé avec Free permettant à ce dernier d'utiliser le réseau de l'opérateur pour la 3G. « Notre réseau héberge Free et il est dimensionné pour accueillir le trafic issu de l'itinérance. Mais il n'y pas de risque de saturation même s'il faudra ajuster certains goulots, des points d'étranglement », explique-t-il.
Lors de son audition, Xavier Niel avait précisé au sujet des critiques sur la couverture réseau que : « dans paris intra-muros nous avons très peu d'antennes. Notre couverture est exécrable et nous faisons principalement appel aux accords de roaming. Par contre, dans les villes moyennes nous avons des accords avec TDF, avec les bailleurs et nous n'avons pas trop de mal à déployer des antennes. A ce jour, nous avons 1 000 antennes actives nous espérons atteindre le chiffre de 5 000 ».
De son côté, Stéphane Richard précise qu'il n'y aura pas de saturation de son réseau. Une position étonnante de la part du patron d'Orange. En effet, le dirigeant avait affirmé lors de l'e-G8 qu'à Paris, le volume de données mobiles consommé augmenterait de 5 % par semaine, soit une multiplication par 12,6 tous les ans. En utilisant cet exemple, Stéphane Richard laissait planer un doute au sujet de la saturation des capacités disponibles...
Toutefois, le dirigeant se félicite de cet accord d'itinérance passé avec Free. Il ajoute : « si nous n'avions pas ouvert notre réseau, on nous aurait accusé de fermer le marché. Il faut dire que nous avons un peu grillé nos concurrents sur le sujet ». Par contre, il précise que cet accord ne fournit aucun avantage à Free par rapport à d'autres opérateurs virtuels (MVNO) utilisant le réseau d'Orange.
Enfin, sur la polémique concernant les antennes de Free, Stéphane Richard a botté en touche en renvoyant la balle à l'Arcep. Il ajoute que consécutivement à l'obtention d'une licence 3 G Free a signé un cahier des charges lui demandant de mettre en place un réseau propre. Free devra donc y répondre s'il ne souhaite pas que se rompe son contrat d'itinérance.