Cet été, c’est au tour des téléviseurs OLED Panasonic de rejoindre le marché. Coutumier des louanges et régulièrement salué par la critique, le fabricant nippon renouvelle l’ensemble de ses séries OLED dont le JZ1000, un modèle qui se positionne à l’entrée de gamme bien qu’il ne soit pas vraiment bon marché.

8 /10
Panasonic TX-65JZ1000
Aucun prix trouvé sur ce produit.
Les plus
  • Une image quasi parfaite
  • Traitements vidéo et expérience cinéma
  • Capteur de luminosité ambiante efficace au quotidien
  • Pied rotatif bien pratique
  • HDMI 2.1 avec VRR, ALLM et 4K@120, mais ...
Les moins
  • Très peu d'applications avec My Home Screen
  • Absence rétroéclairage sur une télécommande qui manque d'ergonomie
  • Pas mal de reflets en journée
  • ... Seulement deux entrées HDMI 2.1
  • ... 4K@120 qui n'affiche que la moitié de la définition verticale
  • Risque de rétention d'images (burn-in)

Contrairement à d’autres, Panasonic a profité de l’Euro de football pour brader les références de l’an passé, et non pour mettre en avant les nouvelles séries présentées il y a quelques mois. Il avait en effet fallu se montrer patient pour découvrir le nouveau line-up, puisque seul le JZ2000 avait été rapidement présenté lors du CES 2021. L’heure est donc venue de voir à quoi s’attendre de ce nouveau millésime avec le TX-65JZ1000, si l’on perçoit des changements notables par rapport aux précédentes séries, et bien sûr si le savoir-faire de Panasonic mérite toujours nos éloges.

Prix et disponibilité

C’est la série JZ1000 (ou JZ1000E) que nous avons l’opportunité de vous présenter aujourd’hui. Elle se décline en trois formats avec, pour la première fois chez Panasonic, une version de 48" en plus des 55" et 65" habituels. Hélas, le fabricant semble avoir abandonné l’idée de proposer des tailles supérieures sur ses gammes OLED.

Concernant le prix, le modèle présenté ici en 65" affiche un tarif de lancement de 2 999 €, les tailles inférieures sont quant à elle commercialisées contre 2 199 € (55") et 1 999 € (48"). La gamme JZ1000 se positionne entre les JZ980, qui embarquent une dalle OLED "classique" et non "Master HDR OLED", et les JZ1500 qui bénéficient quant à eux d’une dalle à la luminosité boostée "Master HDR OLED Professional Edition". Il s’agit d’un changement notable, puisque seul le HZ2000 avait le droit à une dalle de ce type l’an passé.

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.

Fiche technique Panasonic TX-65JZ1000

Résumé
Diagonale65 pouces
Résolution d'écran3840 x 2160 pixels - 4K UHD
Technologie d'écranOLED
Compatibilité HDRHLG, HDR10, HDR10+, Dolby Vision
Puissance des haut-parleurs (watts)15
Système d'exploitationMy Home Screen
Affichage
Diagonale65 pouces
Résolution d'écran3840 x 2160 pixels - 4K UHD
Technologie d'écranOLED
Processeur vidéoHCX Pro AI Processor
Compatibilité HDRHLG, HDR10, HDR10+, Dolby Vision
Fréquence de rafraîchissement120Hz
Audio
Puissance des haut-parleurs (watts)15
Nombre de haut-parleurs2
Dolby AtmosOui
Connectique
Nombre de ports HDMI4
Standard HDMIHDMI 2.1
ARC / eARCARC, eARC
ALLMOui
Synchronisation dynamiqueVRR, FreeSync
Autres entrées3x USB-A
Autres sorties1x optique (SPDIF), 1x casque
Connectivité
Système d'exploitationMy Home Screen
BluetoothOui
Wi-FiOui
Norme Wi-Fi5 (AC)
Assistant vocalGoogle Assistant, Alexa
ChromecastOui
Caracteristiques physiques
Hauteur835mm
Largeur1,448mm
Profondeur69mm
Poids17kg
Pied amovibleOui
Test Panasonic JZ1000_20
Image en sortie de carton avec le mode "Normal" © Matthieu Legouge pour Clubic

Design et connectique

À première vue, le design ne bouge que très peu par rapport aux séries HZ1000 et même GZ1000, c’est du moins vrai pour la face avant. Le cadre est toujours aussi fin et fait la part belle à l’image, ce n’est cependant pas une surprise. Le JZ1000 n’en fait pas des tonnes et reste minimaliste, seul est visible le logo de la marque sur la face avant, sur une bordure qui dépasse légèrement du cadre.

La surprise vient cependant de la face arrière, qui est justement bien plus minimaliste que l’an passé ! Cela se ressent d’abord au niveau du poids du téléviseur : au moment d’installer celui-ci, nous avons été très surpris par sa légèreté. Avec seulement 17 kg (sans son pied) c’est le téléviseur OLED de 65 pouces le plus léger que nous ayons eu à tester pour le moment. Le HZ1000 affiche tout de même 10 kg de plus sur la balance.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Panasonic a clairement "taillé dans le gras", comme on peut le voir sur les images comparatives ci-dessous. L’excroissance arrière monte bien moins haut que par le passé, et a également été réduite sur les côtés, mais la réduction du poids peut également s'expliquer par la modification du système de dissipation thermique.

À gauche, la face arrière du JZ1000, à droite celle du HZ1000.

En contrepartie, la profondeur totale du JZ1000 est de 69 mm, la où le HZ1000 est mesuré à 58 mm, une différence qui n’est que peu perceptible dans la mesure où l’on retient surtout le fait que cette partie arrière occupe beaucoup moins de surface qu’auparavant.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Le pied central rotatif introduit en 2020 est toujours au programme cette année. Le téléviseur s’y fixe très simplement, à l’aide de quatre vis. Sa particularité est de nous donner la possibilité d’orienter le téléviseur d’environ 30° à gauche comme à droite, un atout ergonomique bienvenu notamment si l’on place le téléviseur dans une grande pièce, aussi pour venir y connecter facilement un nouvel appareil. Enfin, soulignons que malgré la perte de poids de ce modèle, il est parfaitement stable sur son pied rotatif ; l’écran ne vient jamais à vaciller lorsqu’on le manipule.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Un pied rotatif bien pratique © Matthieu Legouge pour Clubic

Hormis le connecteur d’alimentation, toutes les connectiques sont positionnées sur la partie arrière droite du téléviseur. Deux ports USB sont placés à l’horizontale, accompagnés par un port HDMI et une prise casque (commutable en subwoofer).

L’ensemble des autres connecteurs vient se ficher verticalement. Comme le montre sa fiche technique, l’HDMI 2.1 est à l’honneur cette année, mais seulement sur deux des quatre entrées HDMI. Dans les faits, toutes les entrées prennent en charge l’ALLM, mais seuls les emplacements 1 et 2 supportent le VRR, l’AMD FreeSync Premium et la 4K à 120 Hz. Seule la deuxième entrée est compatible eARC. Enfin, il faut savoir que le flux 4K à 120 Hz n’est pas encore totalement pris en charge, nous y reviendrons dans la section « jeux vidéo » de notre test, en attendant, sachez qu’une mise à jour prochaine est prévue par Panasonic.

My Home Screen 6.0

Panasonic a de nouveau recours à My Home Screen, son système d’exploitation maison, cette année. Déployé en version 6.0, il embarque quelques nouveautés mais rien qui ne change vraiment la donne cependant. Ce système basé sur Firefox OS reste loin derrière les solutions concurrentes, on pense bien sûr à Tizen de Samsung et WebOS de LG, et l’expérience proposée ici est incomparable avec celle de Google TV. On imagine que l’idée derrière cet OS est plutôt de développer une interface utile et complète pour paramétrer le téléviseur, alors que l’expérience connectée passe au second plan.

© Matthieu Legouge pour Clubic

La bibliothèque d’application n’a par exemple rien d’une bibliothèque tant le nombre d’applications y est limité ; sur ce point, même Vidaa, le système qui anime certains téléviseurs Hisense, est mieux fourni. On y trouve des applications essentielles comme YouTube et Netflix, ou encore Molotov et Amazon Prime Video, mais ne compter pas sur OCS, myCanal, RMC Sport et autres Disney +.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Idem du côté des applications de streaming audio, Spotify est aux abonnés absents, seul Deezer est de la partie. Au moins, Panasonic annonce la couleur avec cet OS qui n’évolue que peu au fil des années en matière d’expérience connectée : l’utilisateur a tout à gagner en recourant à une solution externe, une Nvidia Shield TV pour ceux qui recherche un boîtier performant, ou encore le nouveau Chromecast avec Google TV pour ceux qui recherche la simplicité et l’exhaustivité du petit galet multimédia.

Une interface austère mais des menus de réglages très complets © Matthieu Legouge pour Clubic

Il y a tout de même du mieux sur certains points, et l’on apprécie d’ailleurs les menus de réglages du téléviseur, très complets et accessibles par rapport à d’autres. Parmi les nouveautés de My Home Screen 6.0, on note justement une accessibilité facilitée à ces menus, la possibilité d’appairer deux appareils Bluetooth simultanément (idéal pour y connecter deux casques notamment), et la fonction My Scenery, que l’on retrouve directement sur la télécommande via un bouton dédié. Cette dernière ne peut cependant pas être vue comme un atout tant elle est dispensable. Il s’agit, en substance, de diffuser des fonds d’écran et images animées parmi une sélection pour « créer une ambiance » lorsque l’on ne regarde pas le téléviseur, les diaporamas sont d’ailleurs accompagnés de fonds sonores. On peut bien sûr y créer nos propres diaporamas avec des photos et images personnalisés. En somme, rien de bien percutant.

La télécommande perd son rétroéclairage © Matthieu Legouge pour Clubic

Enfin, il y a aussi du changement au niveau de la télécommande. Bien plus imposante et lourde que la plupart avec ses 210 grammes, elle est toutefois agréable à prendre en main même si l’ergonomie n’est pas vraiment impeccable. Au moins, on la retrouve aisément lorsqu’elle parvient à se faufiler entre les coussins du canapé ! Une nouvelle fonctionnalité fait son arrivée avec la présence d’un micro intégré pour contrôler les assistants vocaux. Hélas, cela se fait au prix du rétroéclairage qui n’est pas au menu ici et c’est bien dommage.

Audio

Si vous recherchez un téléviseur qui présente des performances acoustiques dignes d’un système audio dédié, c’est vers le JZ2000 et ses 8 haut-parleurs qu’il faut se tourner. Notre JZ1000 n’embarque en effet que deux haut-parleurs de 15 W chacun, c’est suffisant pour regarder la télévision avec un bon rendu global, mais il ne faut pas en attendre des merveilles pour le cinéma ou le jeu. La présence du Dolby Atmos ne fait d’ailleurs aucun miracle, pour en profiter vraiment il sera nécessaire de connecter, par exemple, une barre de son via le connecteur compatible eARC.

Qualité d'image

Panasonic a renouvelé son offre en matière de processeur avec le HCX Pro AI ; cette nouvelle puce équipe l’ensemble de la gamme OLED du constructeur pour 2021. Comme son nom l’indique, il a recours à l’intelligence artificielle pour analyser images et sons et améliorer le rendu automatiquement par zones en fonction de ce qui est diffusé. Les téléviseurs Panasonic sont sans doute ceux qui embarquent le plus de mode d’image différent et d’options de paramétrage, chose qui peut être confuse pour les nouveaux utilisateurs. Panasonic introduit justement un nouveau mode associé à cette IA, une bonne nouvelle pour ceux qui ne souhaitent pas perdre leurs temps dans les menus puisque le mode « Auto AI » se charge de tout.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Il y a cependant de fortes chances que celui ou celle qui s’offre un téléviseur OLED Panasonic ne le fasse pas pour profiter des optimisations d’une intelligence artificielle, mais plutôt du savoir-faire nippon en matière de cinéma ; rappelons tout de même que la désignation HCX signifie Hollywood Cinema Experience, mais aussi que Panasonic s’appuie sur l’expérience d’un coloriste de renom (Stefan Sonnenfeld) pour l’étalonnage. Sans surprise, on retrouve donc pas moins de 5 modes dédiés au septième art : le Filmmaker Mode, introduit l’an passé, ainsi que Cinema, Vrai Cinema, Professionnel1 et Professionnel2. Les modes Vrai Cinema, Filmmaker et Professionnel2 sont très proches les uns des autres, calibrés pour afficher un blanc à 100 cd/m², et sont à privilégier pour un visionnage dans l’obscurité.

Le capteur de luminosité ambiante est cependant activé par défaut avec le mode Filmmaker. Cela permet d’adapter l’image selon les conditions de visionnage notamment en jouant sur la courbe gamma et la luminosité. En plein jour on perçoit que les zones sombres de l’image sont surexposées, forcément la colorimétrie est alors moins juste, mais reste assez fidèle avec cette fonctionnalité qui nous permet de profiter d’une bonne visibilité et de conserver un bon niveau de détails en plein jour. Ce qu’il y a de bien ici, c’est que nous n’avons rien à nous soucier : l’image retrouvera sa justesse et sa fidélité à mesure que la luminosité ambiante baisse en intensité, jusqu’à retrouver l’expérience des salles obscures. Autre avantage : cela fonctionne avec absolument tout type de contenus, là où le Dolby Vision IQ se contente des flux HDR en Dolby Vision.

Dans son mode "éclatant", le Dolby Vision offre une image lumineuse, idéale lorsqu'on visionne un film en journée © Matthieu Legouge pour Clubic

Concernant les moteurs de mise à l’échelle et de gestion de mouvements, Panasonic ne surprend guère et reste l’un des meilleurs dans ce domaine. Le constat est toutefois similaire à celui que nous avions émis pour Sony comme pour LG, à savoir que l’évolution entre les deux générations de processeurs ne saute pas aux yeux. L’upscaling des sources en basse résolution est parfaitement géré, on conserve un très bon niveau de détails sur les sources en Full HD, un peu moins en HD mais cela reste convenable comme le montrent les images comparatives ci-dessous.

À gauche, une vidéo en HD mise à l’échelle en 4K, à droite en 4K natif

Enfin, l’Intelligent Frame Creation est sans doute le meilleur traitement de mouvements que nous ayons vu à l’œuvre cette année. Il est très rare d’y déceler le moindre artefact, la fluidité est au rendez-vous et on n’est jamais gêné par l’effet soap opera à partir du moment où l’on conserve le réglage par défaut, sur « minimum ». Ce moteur comblera ceux qui sont sensibles aux saccades ou au flou de mouvements dans les scènes rapides, les autres la laisseront probablement désactivée, hormis pour certains évènements sportifs.

Un mot sur la réflectance de cette dalle. Le filtre anti-reflet est similaire à celui que l’on trouve sur d’autres téléviseurs OLED. L’image est bien visible en journée lorsque les reflets sont légers ; l’activation du capteur de luminosité ambiante est cependant primordiale sur cette dalle si brillante lorsque la pièce est baignée de lumière, à certains moments de la journée, ou avec une fenêtre ou une baie vitrée au mauvais endroit. Rien de bien nouveau sur ce point, les reflets sont clairement l’ennemi juré des téléviseurs OLED.

Nos mesures

Nous avons sélectionné le mode Professionel2 pour nos mesures, puis avons également vérifié la pertinence du capteur de luminosité ambiante avec le mode Filmmaker. Par défaut, le rendu est un peu trop chaud, et devient trop froid si l’on sélectionne une autre option que Chaud2 ou Chaud1 au sein des paramètres de température. Partant de ce constat, nous avons préféré abaisser le gain du rouge à -7 et celui du bleu à -1, un réglage basique qui nous permet d’être plus proches de la référence de 6 500 K.

SDR

En sortie de carton à gauche, avec un léger réglage de gain à droite

Une fois notre réglage appliqué, la température des couleurs est excellente avec une mesure à 6 486 K. La courbe est parfaitement stable sur l’ensemble du spectre, ou presque.

En sortie de carton, on ressent en revanche que l’image tire un peu trop sur le rouge.

Avec une température de couleur très proche de la référence, on obtient des niveaux de gris absolument impeccable. Le Delta E est ici toujours situé en dessous de la valeur de 2.

La courbe gamma est irréprochable. Avec un gamma moyen qui s’établit à 2,41, le JZ1000 se montre des plus fidèles en collant parfaitement à la courbe de référence.

Le Delta E moyen s’établit à 0,89 et aucune nuance de couleur ne dépasse la valeur de référence au-delà de laquelle les dérives chromatiques sont perceptibles. C’est la valeur la plus basse que nous ayons relevée cette année.

Filmmaker Mode avec fonction Intelligent Sensing

Le meilleur choix au quotidien ?

Le Filmmaker Mode est doté, par défaut, de la fonction Intelligent Sensing. Cela signifie qu’en sélectionnant ce mode d’image, le capteur de luminosité ambiante est activé. Il s’agit d’un choix qui n’est pas anodin de la part de Panasonic, car si l’on s’en tient à différents sondages et statistiques il apparaît que la grande majorité des utilisateurs ne touchent pas aux options d’images et paramétrage avancé et se contentent généralement de passer d’un mode à un autre.

Cette option permet donc d’adapter l’image selon l’environnement du spectateur. Pour faire simple, plus la luminosité ambiante est forte, plus les zones sombres vont être surexposées en vue de déboucher les noirs. L’idée n’est évidemment pas mauvaise, car cela nous permet de conserver un bon niveau de détails même en pleine journée, et on sait bien que le visionnage dans cette condition n’est pas spécialement le point fort des téléviseurs OLED et de leur dalle brillante.

Filmmaker Mode with Intelligent Sensing, à gauche dans le noir, à droite en journée

La surprise c’est finalement que la fidélité reste au rendez-vous quand bien même le rendu est adapté en fonction de la luminosité. Comme on peut le voir ici, le Delta E moyen est seulement de 2,15 en pleine journée et montre quelques légères dérives mais rien de bien méchant.
Une fois plongé dans l’obscurité, le téléviseur retrouve son image calibrée à la quasi-perfection, avec un Delta E de 1,36 pour ce Filmmaker Mode.

HDR

Le JZ1000 gère parfaitement les sources HDR, comme le montre la courbe EOTF de référence qui est parfaitement suivie jusqu’à 60 % de luminance, là où le signal commence à être lissé pour éviter tout clipping, chose que l’on perçoit davantage avec la courbe de luminance.

Le pic lumineux atteint 741 cd/m² sur une fenêtre de 10 %, c’est un chouïa supérieur au HZ1000, mais l’écart n’est clairement pas significatif par rapport à la génération précédente. Pour un meilleur pic lumineux, c’est vers le JZ2000 et sa dalle modifiée par les ingénieurs de Panasonic qu’il faut se tourner.

Le Delta E moyen s’établit à 1,88 en HDR, dans le mode Vrai Cinéma. Dans l’ensemble, la fidélité est une nouvelle fois au rendez-vous avec un rendu qui ne présente quasiment aucune dérive.

Delta E HDR : 1,88

Le JZ1000 continue de montrer son excellence au niveau des espaces colorimétriques. Le Rec. 2020 est ainsi couvert à hauteur de 76,2 %, un résultat qui se positionne dans les plus hauts que nous ayons relevés sur un téléviseur pour cet espace donné. La couverture DCI-P3 est quant à elle excellente, avec 98,38 % pour être exact.

DCI-P3
Rec. 2020

Jeux vidéo

Les téléviseurs OLED sont sans doute ce qu’il se fait de mieux pour jouer, grâce à leur temps de réponse quasi instantané, leurs très bons angles de vue, et bien sûr leur image haute en couleur et leur contraste qu’aucun moniteur ou téléviseur LED ne peut atteindre. Et pour ajouter à cela, la majorité d’entre eux profitent désormais du protocole HDMI 2.1 et des améliorations qui vont avec, en l’occurrence, c’est principalement la possibilité d’afficher une définition 4K à 120 Hz et le support du VRR qui intéresse les joueurs ici.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Sur ce point, Panasonic a choisi de lancer ses nouvelles gammes de téléviseurs sans toutefois que toutes les cases ne soient parfaitement remplies. À l’instar de Sony qui promet une mise à jour prochaine pour corriger l’absence de VRR à l’heure actuelle, c’est la définition d’écran qui pose problème ici avec le SoC de MediaTek lorsque l’on passe le téléviseur en 120 Hz. Le JZ1000 (et le JZ2000) n’affiche en effet que la moitié des lignes horizontales, résultant donc sur une définition de 3840 × 1080 pixels.

Pourtant, le téléviseur indique bien 3840 × 2160 pixels lorsque l’on bascule sur une console ou un PC, on retrouve d’ailleurs cette information dans les paramètres Windows, ou encore dans le menu de la Xbox Series X, mais en réalité ce n’est pas le cas. Il faut bien dire qu’on ne se rend pas vraiment compte de ce souci technique lorsque l’on joue, mais il est certain que l’on s’attend à ce que le téléviseur fasse ce pour quoi il est prévu. Panasonic a promis une mise à jour du firmware pour corriger le tir, espérons qu’elle ne tarde pas, car nous avons relevé également quelques désagréments lorsqu’il s’agit de profiter simultanément du VRR, des 120 Hz, et de l’HDR, comme le montre la photo ci-dessus où une ligne apparaît et disparaît aléatoirement en bas de l’image.

Hormis Samsung et LG, la plupart des fabricants font appel à MediaTek pour leur SoC, il y a donc de fortes chances que de nombreux téléviseurs avec HDMI 2.1 présentent divers problèmes pour gérer simultanément la 4K à 120 Hz, le VRR et l’HDR.

À côté de cela, l’expérience de jeu n’est pas mauvaise. L’input lag est seulement de 14 ms et on apprécie de pouvoir sélectionner le mode d’image de notre choix pour profiter d’une colorimétrie juste. Aucun problème à dénoter du côté du VRR, tearing et stuttering sont bien absents et la démo Pendulum de Nvidia tourne parfaitement avec notre RTX 3080. Le téléviseur s’affiche par ailleurs compatible avec le FreeSync Premium, que l’on retrouve notamment sur les consoles de Microsoft.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Consommation électrique

En reprenant notre protocole habituel qui consiste à diffuser une mire blanche calibrée à 150 cd/m² sur une fenêtre de 10 %, nous constatons que ce TX-65JZ1000 a une consommation de 65,8 W/m², une valeur dans la moyenne pour un téléviseur OLED.

Panasonic TX-65JZ1000 : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Panasonic nous livre un très bon téléviseur OLED avec le JZ1000, et prouve une fois de plus son savoir-faire en matière de cinéma et de traitements vidéo. À ce niveau, ce modèle reste un excellent choix face aux onéreux JZ1500 et JZ2000, ces deux derniers embarquent cependant un dissipateur thermique revu et corrigé et offrent une meilleure luminosité.

Malgré tout, on peut se dire que l’évolution est très peu marquée par rapport à l’an passé. Si la grande nouveauté concerne la compatibilité avec la 4K à 120 Hz pour les joueurs, celle-ci est encore bancale du fait des limitations du SoC de MediaTek. Sur consoles, on se contente aisément de 60 Hz à l’heure actuelle, mais c’est autre chose sur les PC qui disposent de puissantes cartes graphiques. On espère que ce problème peut être résolu pour corriger le tir, il est nécessaire de s’armer de patience pour en savoir plus.

Pour en revenir à l’image, le JZ1000 fait belle figure et ravira les amateurs de cinéma, même s’il est nécessaire de faire quelques légers réglages pour se rapprocher d’une fidélité irréprochable. Les nombreux modes et options de paramétrages, le capteur de luminosité mis en pratique avec le mode Filmmaker et le Dolby Vision IQ, la compatibilité HDR, la gestion des sources en 24p, ou encore la qualité des moteurs de compensation du mouvement et de mise à l’échelle, font clairement la différence sur les téléviseurs Panasonic. En revanche, la perte du rétroéclairage de la télécommande et la pauvreté de la bibliothèque d’application sont préjudiciables ; ce sont toutefois des éléments qui nous semblent bien moins impactant que l’image en elle-même.

Les plus
  • Une image quasi parfaite
  • Traitements vidéo et expérience cinéma
  • Capteur de luminosité ambiante efficace au quotidien
  • Pied rotatif bien pratique
  • HDMI 2.1 avec VRR, ALLM et 4K@120, mais ...
Les moins
  • Très peu d'applications avec My Home Screen
  • Absence rétroéclairage sur une télécommande qui manque d'ergonomie
  • Pas mal de reflets en journée
  • ... Seulement deux entrées HDMI 2.1
  • ... 4K@120 qui n'affiche que la moitié de la définition verticale
  • Risque de rétention d'images (burn-in)
Sous-notes
Qualité d'image
9
Design
8
Audio
7
Jeux vidéo
7
Sytème d'exploitation
6