© Philips
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Depuis plusieurs années, Philips lance sous l’appellation The One des téléviseurs polyvalents et complets aux tarifs contenus. Autant de références qui ont rapidement rencontré le succès, grâce à leur rapport qualité/prix et sans doute grâce à la technologie Ambilight exclusive qui transforme l’expérience de visionnage.

Le Philips 65PUS8807 fait partie de cette gamme « qui a tout ce qu’il vous faut », comme le précise le fabricant sur son site web. On y regarde de plus près afin de savoir si ce téléviseur Philips The One est bel et bien l’un des meilleurs choix pour un usage familial et polyvalent.

Les plus
  • De bons traitements vidéo
  • Ambiance garantie avec l'Ambilight
  • De nets progrès pour le jeu en 4K à 120 Hz
  • Contraste natif et blooming contenu
Les moins
  • Une image qui manque de naturel
  • Section audio juste passable
  • Expérience HDR sans plus

Avec le 65PUS8807, Philips propose un téléviseur à la diagonale généreuse, mais ce n’est évidemment pas son seul atout. Doté d’un système Ambilight sur trois côtés, du processeur Philips P5 (Perfect Picture Engine), d’une interface Android TV, ou encore de connecteurs HDMI 2.1 avec l’eARC et une image en 4K à 120 Hz pour le jeu, il réunit tout ce que l’on attend d’un téléviseur moderne. Et la qualité d’image dans tout ça ? On en parle avec notre test du téléviseur Philips The One !

Prix et disponibilité

Lancé à 1 190 euros il y a quelques mois, notre modèle de test se trouve désormais sous la barre des 1 000 euros chez la plupart des commerçants. Un tarif appréciable pour un téléviseur de 65 pouces. Les autres diagonales disponibles avec cette gamme s’affichent aussi avec des tarifs contenus : 699 euros pour le modèle de 55 pouces et 1 389 euros pour celui de 75 pouces.

Fiche technique Philips The One (PUS8807)

Résumé
Diagonale65 pouces
Résolution d'écran3840 x 2160 pixels - 4K UHD
Technologie d'écranLCD
Compatibilité HDRHLG, HDR10, HDR10+, Dolby Vision
Puissance des haut-parleurs (watts)20
Système d'exploitationAndroid TV
Affichage
Diagonale65 pouces
Résolution d'écran3840 x 2160 pixels - 4K UHD
Technologie d'écranLCD
Type de dalleTFT
Type de rétroéclairageRétroéclairage
Processeur vidéoP5 Perfect Picture Engine
Compatibilité HDRHLG, HDR10, HDR10+, Dolby Vision
Fréquence de rafraîchissement120Hz
Audio
Puissance des haut-parleurs (watts)20
Nombre de haut-parleurs2
Dolby AtmosOui
DTS:XNon
Connectique
Nombre de ports HDMI4
Standard HDMIHDMI 2.1
ARC / eARCARC, eARC
ALLMOui
Synchronisation dynamiqueVRR, FreeSync, G-Sync
Autres entrées2x USB-A, 1x Ethernet, 1x CI+
Autres sorties1x optique (SPDIF), 1x HDMI ARC/ eARC, 1x casque
Connectivité
Système d'exploitationAndroid TV
BluetoothOui
Wi-FiOui
Norme Wi-Fi5 (AC)
Assistant vocalGoogle Assistant, Alexa
ChromecastOui
Caracteristiques physiques
Hauteur911mm
Largeur1,459mm
Profondeur269mm
Poids29kg
Pied amovibleOui
Hauteur (sans pied)841mm
Largeur (sans pied)1,459mm
Profondeur (sans pied)87mm
Poids (sans pied)26kg
Compatibilité VESAOui
Images en sortie de carton avec le mode « Standard » © Matthieu Legouge pour Clubic

Design : une construction impeccable, quoique massive

Sous la marque Philips, TP-Vision continue de produire des téléviseurs de haute volée en matière de design, de construction et de finitions. En tant que représentant de la gamme The One, le Philips 65PUS8807 a tout intérêt à avoir fière allure en arborant un design à la fois passe-partout et moderne, qui paraît également plus haut de gamme que ses concurrents directs sur cette fourchette de prix.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Ce téléviseur Philips The One est malgré tout imposant, et autant vous prévenir qu’il est nécessaire, au minimum, d’être à deux pour le manipuler. À l’image de son cadre argenté qui n’est pas des plus discrets, le téléviseur est assez massif avec près de 27 kg sur la balance et une épaisseur de 85 mm. Heureusement, son support permet d’installer ce grand téléviseur de 65 pouces sur une majorité de meubles TV. L’installation est rendue à près de 29 cm de profondeur une fois le téléviseur en place tandis que le socle occupe 38 cm d’espace sur la largeur.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Ce support central ne rend toutefois pas aisé le recours à une barre de son, tout dépend de ses dimensions (65 mm maximum sur la hauteur). Notons également que si le socle joue son rôle, le téléviseur a tendance à bouger d’avant en arrière lorsqu’on vient l’effleurer. Il s’agit simplement de faire attention, mais il est vrai que certains supports offrent une meilleure stabilité.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Le grand atout du Philips The One, c’est l’Ambilight ! On ne peut que remarquer les trois séries de LED à l’arrière du téléviseur. Le système d’éclairage ambiant de Philips continue d’être l’un des principaux arguments de vente de ses téléviseurs; il faut dire que l’Ambilight a largement fait ses preuves et conquis ses utilisateurs.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Connectiques et audio

Du haut de ses ambitions de se considérer comme le téléviseur tout trouvé pour une majorité d’utilisateurs, de l’usage familial en passant par le sport et le gaming, sans oublier le cinéma, le Philips The One propose une connectique complète et variée qui correspond parfaitement à un usage polyvalent. On y retrouve deux ports à l’interface HDMI 2.1 avec une bande passante de 48 Gbit/s et le support de la 4K à 120 Hz, du Dolby Vision (à 60 Hz), de l’ALLM, de l’eARC, et bien entendu du VRR. Les connecteurs 3 et 4 sont quant à eux en HDMI 2.0.

Tout ceci est complété par une prise casque mini-jack, une sortie optique numérique, deux ports USB, une interface Cl+, un connecteur RJ45, ainsi que par les habituelles entrées satellites et antennes. En ce qui concerne la connectivité, elle est assurée par la présence du Wi-Fi 5 et du Bluetooth 5.0.

Le Philips The One n’est pas vraiment gâté en matière d’audio. Avec seulement deux haut-parleurs de 10 watts chacun, ce système peine à produire un son convaincant lorsqu’il s’agit de lancer de la musique, un film d’action ou tout autre contenu audio qui gagnerait à pouvoir s’exprimer pleinement. Les voix et dialogues sont en revanche très agréables si l’on sélectionne le mode approprié. Nous profitons également de fonctionnalités bienvenues, citons par exemple le DTS Play-Fi, autorisant la connexion sans fil d’appareils compatibles avec des enceintes multiroom.

Expérience connectée, interface et télécommande

Bien que Philips semble vouloir faire un pas de côté par rapport à Google TV avec ses prochains téléviseurs The Xtra, Android TV est bien au programme sur les modèles du catalogue de l’an passé, comme ce 65PUS8807. Tout est réuni pour faire du The One un téléviseur complet. Hormis la généreuse bibliothèque d’applications, on profite de l’assistant vocal de Google, de la compatibilité avec Amazon Alexa, ou encore du Chromecast intégré.

Les options de paramétrage sont quant à elles toujours aussi alambiquées à aller chercher. Il est dommage que Philips ne propose pas un menu rapide pour agir sur les paramètres d’image. Au lieu de cela, il est nécessaire de se rendre dans le menu « Réglages fréquents » qui ouvre toute une liste d’options diverses, puis d’atteindre « Configuration » pour retrouver les ajustements qui nous intéressent. Rien de grave, mais cela peut devenir agaçant quand on a souvent besoin de modifier certaines choses.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Réalisée dans un plastique effet aluminium, la télécommande n’est pas un modèle de minimalisme comme on peut le voir chez Samsung, ou encore Sony et TCL qui ont fait le choix de proposer deux télécommandes avec la plupart de leurs télés. Elle permet néanmoins d’accéder directement aux réglages de l’Ambilight et embarque un microphone pour invoquer l’assistant vocal.

Qualité d'image

Si ce téléviseur a beaucoup de similitudes avec d’autres modèles LED concurrents, on ne peut pas lui enlever sa particularité, à savoir de proposer un éclairage Ambilight qui parvient à créer une atmosphère singulière dans la pièce. Disposé sur trois côtés, l’éclairage donne le sentiment de prolonger l’image. Notre avis n’a pas changé depuis le test du Philips 55OLED936, l’Ambilight apporte quelque chose de plus, mais il est vrai qu’on préférera le désactiver (ou avoir un suivi et une intensité plus douce) pour visionner certains films ou séries afin de ne pas trop dénaturer l’expérience.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Intéressons-nous à l’image en elle-même désormais. Le modèle 65 pouces de cette gamme est le seul à être équipé d’une dalle VA, et non d’une dalle IPS comme celle que l’on retrouve sur les références de 55 et 75 pouces. Cela signifie que notre analyse est uniquement valable pour ce modèle précis, et non pour les deux autres diagonales.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Forcément, l’image gagne en dynamisme avec des noirs assez profonds et un contraste natif de 4 723 : 1. La luminosité n’est quant à elle pas très élevée, on s’attendait à mieux de la part d’un téléviseur comme celui-ci. Le pic lumineux n’est que de 475 cd/m², cela peut suffire pour les signaux SDR, mais le Philips 65PUS8807 peine à gérer les hautes lumières.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Comme sur tout téléviseur LED, le blooming fait parfois son apparition avec des effets de halo toutefois très contenus ici. Le problème réside davantage dans les blancs qui manquent de détails, notamment avec des zones de hautes lumières où l’on observe peu de variations et une luminance globalement trop élevée. Les bons niveaux de noirs sont là pour contrebalancer, mais ce n’est pas parfait non plus. Certaines zones de l'image sont simplement plus sombres qu’elles ne devraient l’être alors que d'autres sont trop lumineuses, comme c'est le cas ci-dessus (observez le ciel, les bâtiments en premier plan et ceux en second plan). On le remarque également avec la belle chouette ci-dessous, toute la partie gauche de l’image est comme trop exposée.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Même si les faiblesses que nous relevons ne sont pas rédhibitoires, il sera nécessaire d’ajuster différentes options pour réussir à obtenir une image plus équilibrée, notamment si vous souhaitez profiter de contenus cinématographiques, avec HDR et Dolby Vision.

C’est d’autant plus vrai que la calibration par défaut du mode « Film » ne semble pas des plus fidèles. La température de couleurs est un peu trop chaude, on s’en accommode. En revanche, certaines nuances présentent des dérives chromatiques évidentes : on le remarque ici sur l’orange, le bleu et le cyan et également sur plusieurs nuances couleur peau. Le constat est quasiment le même en HDR, avec des dérives encore plus importantes sur certaines nuances.

Signal EOTF et pic lumineux en HDR

Le signal HDR montre lui aussi des faiblesses avec une courbe EOTF qui peine à suivre la courbe de référence. Le pic lumineux n’excède pas 475 cd/m², comme c’est le cas avec les signaux SDR. Du côté de la colorimétrie, le 65PUS8807 s’en sort bien avec une couverture de 93,2 % de l’espace DCI-P3 ; l’espace Rec. 2020 est quant à lui couvert à 72 %.

Rec. 2020
DCI-P3

Terminons en évoquant rapidement les traitements d’image offerts par ce téléviseur. Le processeur P5 Perfect Picture Engine est un réel avantage et justifie clairement le choix d’un téléviseur Philips. Le moteur de gestion de mouvement en fait parfois un peu trop, mais un réglage plus doux permettra de se rapprocher un peu plus de ce que l’on attend. Le moteur de mise à l’échelle produit une excellente image, sans trop d’artefacts. C’est moins le cas à partir de source HD, mais l’upscale est tout à fait réussie à partir de sources en FHD.

Image source en Full HD, mise à l'échelle vers la 4K UHD © Matthieu Legouge pour Clubic

Jeux vidéo

On note une nette amélioration sur la partie jeux vidéo par rapport à l’an passé. Le Philips 65PUS8807 ne présente pas les défauts qui impactent encore certaines références des gammes précédentes. Le jeu en 4K à 120 Hz (et à 60 Hz pour les jeux avec Dolby Vision) ne pose aucun problème, à condition de bien s’assurer d’être en mode jeu. L’écran est bien reconnu comme étant compatible G-Sync lorsqu’on le connecte à notre PC gaming, la démo NVIDIA Pendulum nous prouve que le VRR fonctionne comme prévu. L’input lag est au plus bas avec une mesure à 15,7 ms, dans la moyenne des téléviseurs testés.

Consommation électrique

Le Philips 65PUS8807 fait preuve d’une consommation électrique certes élevée, mais raisonnable par rapport à d’autres références similaires. Pour ceux qui se poseraient la question, l’activation de l’Ambilight ne fait pas réellement monter la facture, le système d’éclairage ambiant n’est pas énergivore. Ce téléviseur se classe donc dans la moyenne basse avec une consommation relative de seulement 71 W/m².

Philips The One 65PUS8807 : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
7 / 10

Cédé sous la barre symbolique des 1 000 euros, ce modèle réunit beaucoup d’atouts pour un téléviseur à la diagonale généreuse. Grâce aux technologies qu’il embarque et à ses nombreuses fonctionnalités, sans oublier la différence actée avec l’Ambilight, il tient le pari d’être un téléviseur familial complet et polyvalent aussi bien pensé pour le jeu que pour la télévision ou le cinéma. Il pèche néanmoins sur ce dernier point en raison d’une image qui manque d’équilibre et de naturel, ce malgré de bons points à son actif. Les blancs écrasés dans les hautes lumières, le rendu HDR en demi-teinte ainsi que l’étalonnage imprécis, demanderont des ajustements pour les cinéphiles les plus pointilleux. Pour conclure, The One n’est peut-être pas le meilleur téléviseur LCD de l’année, mais il parvient à se placer comme un bon compromis dans l’ensemble.

Les plus
  • De bons traitements vidéo
  • Ambiance garantie avec l'Ambilight
  • De nets progrès pour le jeu en 4K à 120 Hz
  • Contraste natif et blooming contenu
Les moins
  • Une image qui manque de naturel
  • Section audio juste passable
  • Expérience HDR sans plus
Sous-notes
Qualité d'image
7
Design et ergonomie
8
Audio
6
Jeux vidéo
9
Système d'exploitation
8

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.