© Sony
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En 2021, Sony met les bouchées doubles sur ses téléviseurs OLED Master Series ! À l’aide de nombreuses nouveautés que l’on a pu apercevoir lors du CES 2021, la série A90J compte bien se démarquer sur le segment haut de gamme de l’OLED. Pari réussi pour le fabricant nippon ? C’est ce que nous allons voir à l’issue de ce test du Sony Bravia XR-55A90J.

10 /10
Sony BRAVIA XR-55A90J
Aucun prix trouvé sur ce produit.
Les plus
  • Une image sublime
  • Pic lumineux en progrès
  • Qualité de l'upscaling et du MotionFlow
  • Expérience gaming excellente
  • Bonne calibration d'usine pour le cinéma et le jeu
  • Support à deux positions
  • Télécommande rétroéclairée et mode mains libres
  • Système audio au dessus du lot
Les moins
  • Pas de VRR au moment du test (Maj prévue quand la PS5 sera en capacité de l'utiliser)
  • Pic lumineux record en mode Intense, mais inexploitable
  • Risque de rétention d'images (burn-in)

Les hirondelles ne sont pas les seules à arriver avec le printemps ! En cette saison, c’est aussi le grand retour des téléviseurs, majoritairement dévoilés au CES 2021. Plusieurs modèles commencent à pointer le bout de leur dalle dans nos locaux, à commencer par le Sony Bravia XR-55A90J dont nous proposons le test aujourd’hui.

Cette année Sony rassemble un paquet de nouveautés sur l’ensemble de sa gamme, mais aussi et surtout avec son offre OLED haut de gamme : dalle LG Display plus lumineuse, processeur Sony XR, 4K UHD à 120 Hz, Google TV, Bravia Core ; de précieux atouts et la promesse d’une expérience complète et qualitative. La question prégnante de ce test est toutefois de savoir si la technologie OLED fait des progrès et marque une réelle évolution par rapport à la génération précédente !

Prix et disponibilité

Le Sony Bravia XR-55A90J est l’offre haut de gamme du fabricant sur le segment OLED en 4K UHD. Il se trouve actuellement aux alentours de 2 700 € dans sa version 55", et est également décliné en 65", à environ 3 600 €. Un modèle avec une diagonale de 83" devrait être lancé prochainement.

Le haut du panier est quant à lui occupé par la série Z9J (8K UHD), tandis que l’offre en milieu de gamme est représentée par la série A80J. Cette dernière profite de la plupart des nouveautés que l’on retrouve avec l’A90J, mais pas de la nouvelle dalle LG Display. Les modèles XR-55A80J et XR-65A80J s’affichent avec des tarifs respectifs de 1 999 € et 2 699 €.

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.

Sony Bravia XR-55A90J : sa fiche technique

Le Sony Bravia XR-55A90J, c’est :

  • Référence : Sony XR55A90JAEP
  • Image : 55" (139 cm), 3840 x 2160 pixels
  • Traitement de l’image : Cognitive Processor XR
  • Compatibilité HDR : HDR10, HDR HLG, Dolby Vision
  • Son : Acoustic Surface Audio+, haut-parleurs 2.2, 2x20 W + 2x10W; Dolby Audio, Dolby Atmos ; DTS.
  • Connectique : 4x HDMI (eARC/ARC) HDCP2.3 dont 2 x HDMI 2.1 ; 2x USB 2.0 ; 1x USB 3.1 ; 1 x RJ45 ; 1x sortie optique, sortie casque, 3x tuners RF/sat.
  • Connectivité : Wi-Fi 802.11a/b/g/n/ac ; Bluetooth 4.2 ; AirPlay 2 et HomeKit
  • OS : Android TV (Google TV)
  • Assistant vocal : Google Assistant / Alexa
  • Prix public indicatif au moment du test : 2690 €

Design et connectique

Comme souvent avec Sony, on prend plaisir à découvrir ce nouveau téléviseur. Certes, esthétique et design n’évoluent que peu par rapport aux précédents téléviseurs Master Series, mais la finesse de la dalle, la compacité du téléviseur, ainsi que le minimalisme et la sobriété de l’installation, sont toujours aussi plaisants. Les finitions sont irréprochables, on n’en attendait pas moins de Sony.

Images en sortie de carton avec luminosité max et mode d'image "Standard" © Matthieu Legouge pour Clubic

Ce design embarque malgré tout une nouveauté très intéressante puisqu’elle vient gommer l’un des défauts que l’on trouvait avec le support des séries AG9 et A9, que nous avions souligné lors du test du Sony KD-48A9.

En lieu et place d’un unique pied central qui ne permettait aucun ajustement du téléviseur et interdisait simplement l’emploi d’une barre de son, Sony a opté pour deux pieds situés aux extrémités du téléviseur, à ajuster selon vos besoins : en position basse afin de ne laisser quasiment aucun espace entre la dalle et le meuble, ou en position haute, de manière à pouvoir utiliser une barre de son.

La position centrale des pieds ne sera disponible qu'avec la version 83" © Sony

Précisons qu’une troisième configuration est prévue, mais seulement pour le modèle de 83". Il sera ainsi possible de positionner les deux pieds en position centrale, et donc de placer ce grand téléviseur même sur des meubles TV de plus petites tailles.

En position basse, l'espace entre le téléviseur et le meuble est de seulement quelques milimètres © Matthieu Legouge pour Clubic

L’installation demande toutefois un peu d’espace en profondeur avec ces deux pieds, 316 mm pour être exact. Téléviseur OLED oblige, la dalle se démarque clairement par sa finesse. La partie arrière qui regroupe l’électronique fait d’ailleurs preuve d’une excellente compacité, avec 41 mm seulement. Les bordures sont pour ainsi dire inexistantes puisqu’elles ne mesurent pas plus de 9 mm, l’assurance de profiter au mieux de l’image.

Une dalle et un châssis très fin, mais une installation qui demande tout de même un peu de profondeur © Matthieu Legouge pour Clubic

Au niveau de la connectique, nous sommes évidemment heureux de retrouver deux entrées HDMI 2.1 parmi les quatre qui sont disposées ici. L’an passé Sony s’est, on peut le dire, fait railler à ce sujet en raison de l’absence de prise en charge de la 4K à 120 Hz et de l’ALLM alors même que sa PlayStation 5 arrivait sur le marché.

Le XR-55A90J est donc le premier téléviseur Sony à passer entre nos mains avec ces fameuses compatibilités rendues possibles par l’HDMI 2.1. Reste toutefois une ombre au tableau puisque le VRR n’est pas encore disponible à l’heure où nos testons ce téléviseur, il faudra attendre une mise à jour ultérieure.

Hormis cela, on profite d’une connectique complète, comme vous avez pu le constater ci-dessus en parcourant la fiche technique de ce modèle. Notons que nous y trouvons également un bornier haut-parleur permettant de transformer le système Acoustic Surface + du téléviseur en voie centrale.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Google TV : une interface fluide et exhaustive

En matière d’expérience connectée, Sony se distingue cette année en adoptant l’interface Google TV. Déjà évoquée en détail lors de notre test du Chromecast avec Google TV, cette interface repose sur Android 10 mais se veut bien différente d’Android TV avec comme idée de centraliser les contenus en fonction de vos préférences. Pour résumer, plutôt que de mettre en avant diverses applications, Google TV se focalise directement sur les contenus et mise sur la recommandation de contenus pour offrir au final quelque chose de plus pertinent car personnalisé. On profite bien évidemment du Chromecast intégré, d’un nombre d’applications imbattables, et d’un fonctionnement fluide en toutes circonstances.

Si les paramètres du téléviseur sont accessibles via l’interface Google TV, Sony nous propose toujours l’accès à sa barre d’accès rapide. Une bonne chose puisqu’elle permet de ne retrouver que les paramètres liés au téléviseur, et non ceux de Google TV.

Avec Google TV, Sony mise clairement sur la simplicité à l’usage, chose que l’on retrouve aussi avec la présence d’un mode mains libres grâce auquel il est possible d’avoir recours à l’Assistant Google sans pour autant utiliser la télécommande. Captant notre voie à l’aide de deux micros situés à la base du téléviseur, ce mode mains libres apporte un côté très pratique au téléviseur qui peut devenir ici le centre de la maison connectée. Celui-ci est en effet utilisable même lorsque le téléviseur est éteint, il permet donc d’allumer la télé, mais surtout d’invoquer l’Assistant comme nous le ferions avec une enceinte connectée. Notons enfin que les micros sont désactivables par le biais d’un simple interrupteur à l’arrière.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Toujours au rang de la praticité et de l’efficacité, la télécommande est sans doute l’une des meilleures à être passées entre nos mains. Avec son revêtement en aluminium brossé, sa bonne prise en main et l’exhaustivité de ces commandes, elle ne fait pas l’impasse sur la recherche vocale, ni sur le rétroéclairage. Celui-ci s’active d’ailleurs grâce à des capteurs de luminosité et de mouvements ; autrement dit : le rétroéclairage s’allume dès lors que nous prenons la télécommande en main et s’éteint assez rapidement lorsqu’on la repose.

Un rétroéclairage bien pratique ! © Matthieu Legouge pour Clubic

Bravia Core : un service SVOD pas comme les autres

Parmi les nouveautés, Bravia Core est sans doute ce qui démarque le plus Sony de la concurrence cette année, du moins en matière de service et de logiciel. Exclusifs aux modèles Bravia XR Z9J, A90J, A80J, X95J et X90J, Bravia Core n’est autre qu’une plateforme de streaming signé Sony.

Jusqu’ici vous vous demandez peut-être en quoi Bravia Core va bien pouvoir proposer quelque chose de différent par rapport aux plateformes SVOD habituelles ! C’est très simple : une diffusion en streaming avec un bitrate jusqu’à 80 Mb/s grâce à la technologie Pure Stream, pour profiter sans encombre des films IMAX Enhanced en 4K UHD et HDR.

L’objectif est donc de proposer, en streaming, une qualité d’image équivalente à celles de disques Blu-Ray. Il faut néanmoins être équipé en conséquence pour en profiter et disposer d’une connexion internet capable de monter au moins jusqu’à 100 Mb/s pour exploiter les pleines capacités de ce service.

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Hormis la qualité d’image excellente dans de bonnes conditions, chose sur laquelle nous reviendrons lors d’un prochain test, il faut savoir que ce service est divisé en deux offres : un choix de 10 films parmi 300 titres au format IMAX Enhanced qui est offert à l’achat du téléviseur (avec un abonnement de un ou deux ans au service selon les modèles) et une offre SVOD avec streaming illimité sur un catalogue d’une centaine de films, mais cette fois-ci avec une qualité variable de la définition HD à la 4K UHD, mais aussi avec des films HDR et IMAX Enhanced. C’est évidemment l’occasion pour Sony de mettre en avant les films Sony Pictures, mais on trouve des productions assez variées pour un service qui est finalement généreux en prenant en compte son jeune âge.

Le service est finalement limité par le fait qu’il n’est pas possible d’acheter de crédits supplémentaires pour accéder au catalogue de 300 films IMAX Enhanced, comme le stipulent les conditions d’utilisation du service : « Vous ne pouvez pas effectuer de transactions financières sur BRAVIA CORE, ni acheter de crédits supplémentaires dans le cadre de ce Programme à l'heure actuelle ».

Un système audio au dessus du lot

Composé de 4 haut-parleurs pour une puissance totale de 60 W, le système Acoustic Surface Audio + tient toutes ses promesses, même s’il montre quelques limites en matière de restitution sonore, chose que nous avions déjà constatée avec notre test du KD-65AG9.

Comme sur l'AG9, l'Acoustic Surface + repose ici sur deux actionneurs qui viennent faire vibrer la dalle

Se propageant sur l’ensemble de l’écran, le son fait vibrer la dalle par le biais de moteurs de vibration : le rendu ainsi produit est plutôt épatant par rapport à un système plus classique. La sensation de spatialisation n’est pas mauvaise et même assez correcte, avec une reproduction relativement fidèle des médiums et des aigus. C’est moins le cas sur les graves, mais ils ne sont pour autant pas absents et l’on parvient à s’en contenter à défaut d’avoir sous la main un véritable système Hi-Fi. Il en va de même lorsqu’on utilise le téléviseur en mode voie centrale, une fonctionnalité que l’on apprécie, mais qui ne remplace pas vraiment une véritable enceinte centrale.

Mention spéciale pour ce que Sony appelle l’étalonnage audio du téléviseur ! À l’aide du micro intégré à la télécommande, l’étalonnage permet d’ajuster le son en fonction de votre position dans l’espace. Un ajustement à faire depuis votre canapé donc !

Qualité d'image

En matière d’image, le A90J reste dans la lignée du A9G sur plusieurs points, à commencer par le traitement antireflet. Celui-ci se montre efficace pour une dalle OLED, mais montre forcément des limites dans un environnement très lumineux. On préfèrera bien sûr obscurcir la pièce pour visionner un film ; regarder la télévision en pleine journée n’est cependant pas un problème, l’image reste bien visible et les reflets les plus importants restent discrets si on s’en tient à visionner des émissions de télé.

Au rang de statu quo, la compatibilité HDR ne bouge pas cette année chez Sony. On profite donc de l’HDR10 et du Dolby Vision, mais il faut encore faire une croix sur l’HDR10+. Soulignons que les fabricants qui proposent les deux formats HDR à métadonnées dynamiques sont plus nombreux chaque année, avec TCL, Hisense, Philips et Panasonic désormais.

Deux autres constats se réitèrent cette année, l’absence du Filmmaker Mode que Sony ne semble pas encore vouloir adopter, et les bridages par défaut des entrées HDMI limitées aux signaux 8 bits.

Le réglage permettant de débrider ces entrées est simple, mais faut-il encore en être informé. Il suffit en effet de se rendre dans Paramètres > Chaînes et entrées > Entrées externes > Format du signal HDMI, et sélectionner « Format amélioré ».

À gauche, une vidéo en HD mise à l’échelle en 4K, à droite en 4K natif

Le processeur XR est, avec la nouvelle dalle OLED, la grande nouveauté en matière de qualité d’image. Sony multiplie les arguments à propos de ce processeur « cognitif », mais ce n’est pas pour autant que l’on perçoit d’entrée une différence avec le processeur X1 Ultimate, qui offrait déjà de très solides prestations.

On constate toutefois une certaine amélioration au niveau de l’upscaling : les contenus HD et Full HD gagnent selon nous en qualité, avec un traitement doux de grande qualité et une image dont on ne percevra pas toujours au premier regard que son signal source est en réalité en définition HD. Restent quelques détails qui trahissent le traitement, mais globalement le rendu est précis et naturel, sans trop d’artefacts. Le constat est similaire avec le moteur de gestion de mouvements MotionFlow. L’effet caméscope est évité tout en gommant les saccades, la fluidité est au rendez-vous, un bon point pour les amateurs de cinéma comme d’évènements sportifs.

Si le processeur est censé améliorer toutes les facettes de l’image grâce à ses analyses en temps réel et son intelligence cognitive, ce sont surtout les qualités de la dalle OLED qui continuent de nous vendre du rêve. Ça tombe bien, puisque cette année celle-ci est plus lumineuse que jamais, du moins sur le papier. Quoi qu’il en soit, les noirs absolus et le contraste infini qui en résulte restent les atouts majeurs de cette technologie. Sur ce point l’expérience est toujours aussi merveilleuse avec ce téléviseur OLED. Il laisse place à l’image et ses moindres détails, et rend hommage aux contenus HDR et Dolby Vision grâce à ses quelque 8 millions de pixels autoémissifs pouvant s’éteindre individuellement.

Nos mesures

Pour effectuer nos mesures, nous avons sélectionné le mode d’image « Expert », sans modifier de paramètres au préalable. Nous reviendrons ensuite sur les modes intense et standard, avec une mesure de pic lumineux stupéfiante, ainsi que sur le mode « jeu » afin de voir si ce téléviseur Sony parvient à être fidèle lorsqu’il s’agit de gaming.

SDR

Notre mesure en SDR ressemble comme deux gouttes d’eau à ce que nous avions constaté avec la série A9. Le Delta E est cependant plus bas ici avec une valeur moyenne de 2,86 : un résultat qui indique que les dérives chromatiques perceptibles sont très contenues. On remarque cependant des dérives au niveau des blancs, mais dans l’ensemble la fidélité est au rendez-vous.

La courbe Gamma est stable et précise, avec une moyenne de 2.373. On constate simplement un très léger décrochage aux alentours de 95 % de luminosité.

La température des couleurs est idéale, avec une valeur moyenne de 6 432 K, proche de la référence de 6 500K.

HDR

Comme attendu, le pic lumineux du A90J est supérieur à ce que l’on constatait sur les téléviseurs OLED du fabricant nippon auparavant ; l’expérience et le rendu HDR n’en sont que meilleurs et Sony se rapproche ici des téléviseurs OLED les plus lumineux du marché, en condition réelle de visionnage. À titre d’exemple, nous avions mesuré un pic lumineux de 848 nits lors de notre test du LG GX avec le Filmmaker Mode, une valeur qui devrait en toute logique encore augmenter cette année avec le LG G1. En mode Expert, notre A90J vient talonner cette référence, avec un pic lumineux de 765 cd/m².

Toujours avec le mode Expert, nous constatons que la colorimétrie en HDR est excellente avec un Delta E moyen de 3,3, une valeur au-dessus de la référence qui s’explique par une seule et unique dérive, sur le blanc.

Rec. 2020
DCI-P3

La couverture de l’espace DCI-P3 est, sans surprise, excellente puisque le A90J affiche 95,2 % de cet espace. Le Rec. 2020 est quant à lui couvert à 71,1 %. De très bons résultats, à la hauteur de ce que nous attendions.

Un pic lumineux record

À l’instar de Panasonic et LG, Sony a lui aussi communiqué sur la hausse du pic lumineux de ses téléviseurs OLED pour 2021. Peu après le CES, le fabricant a même effectué une démonstration en flashant un A90J, en version 65", à plus de 1 300 cd/m² ! Notre modèle en 55" est effectivement capable de monter bien plus haut que les mesures présentées ci-dessus en mode Expert, à des sommets encore jamais atteints par un téléviseur OLED.

Mode d'image "Intense"

En sélectionnant le mode Intense, le pic lumineux atteint 1 248 cd/m² sur notre modèle de test. Le téléviseur agit toutefois de manière étrange puisqu’après avoir franchi la barre des 1 000 cd/m², il redescend rapidement durant quelques secondes, puis repart de plus belle jusqu’à atteindre sa limite.

Hélas, si cette valeur est impressionnante, l’image est inexploitable dans ce mode Intense en HDR, avec des blancs qui semblent brûlés et un Delta E très loin de la référence puisqu’il affiche une moyenne de 14,29.

C’est déjà un peu mieux en passant au mode Standard, le pic lumineux y est moins élevé avec 824 cd/m² mais les courbes sont déjà plus cohérentes. La fidélité reste toutefois trop faible avec un Delta E moyen de 12.

Mode d'image "Standard"

Soulignons enfin que si Sony peut pulvériser un record ici, cela est également dû à la présence d’un nouvel élément au sein de la dalle. Le fabricant nippon a en effet recours à une mince feuille d’aluminium qui agit comme dissipateur thermique ; en évacuant les calories, elle préserve la dalle d’un éventuel marquage.

Heureusement, le mode Expert donne de très bons résultats, avec un pic lumineux en hausse et une fidélité au rendez-vous. Le pic lumineux est toutefois encore loin d’être à la hauteur des meilleures dalles LCD, du moins si l’on souhaite profiter d’un mode d’image viable et réaliste.

Jeux vidéo

Équipés pour l’occasion d’un laptop Razer Blade Advanced et de sa RTX 3080 mobile, nous avons pris beaucoup de plaisir à jouer sur ce téléviseur, où l’expérience gaming y est tout simplement excellente.

La fluidité est au rendez-vous en profitant des deux entrées HDMI 2.1 et du taux de rafraichissement de 120 Hz, mais aussi avec un mode Jeu qui se montre quasiment aussi fidèle que le mode Expert.

Le Delta E moyen y est de 3.61 et les dérives chromatiques observables se situent surtout sur les blancs, comme nous l’avons déjà souligné avec le mode Expert. Si le mode jeu désactive les traitements d’image qui impacteraient la latence, on constate toutefois une luminosité un peu moins forte dans ce mode, sans doute dans le but de réduire au maximum le possible marquage de la dalle sur la durée.

Nous avons pris le temps de tester ce téléviseur avec différents jeux, à commencer par Little Nightmares 2 et A Plague Tale: Innocence. La barre des 120 fps est atteinte avec ces deux titres, et la sensation de jouer sur un téléviseur OLED 4K avec ce refresh rate est troublante. Le jeu de Tarsier Studios gagne par ailleurs à être lancé sur un tel téléviseur tant l’obscurité, les ombres et les différents effets y sont restitués à la perfection, assurant un sentiment d’immersion incroyablement pesant et glauque.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Cyberpunk 2077 tourne relativement bien ici en activant le DLSS de Nvidia ; cela dit, il fait allégrement chauffer notre PC, mais c’est une autre histoire. Encore une fois, l’expérience est épatante avec les effets de ray tracing et se promener dans Night City sur ce téléviseur OLED ne nous donne pas envie de retourner sur nos moniteurs PC !

© Matthieu Legouge pour Clubic

Le A90J s’en sort aussi parfaitement avec les jeux plus nerveux, avec des FPS comme Call Of Duty et Fortnite, ou encore sur des jeux de course comme Wreckfest et Dirt Rally 2.0. L’absence de VRR ne nous a pas vraiment impacté ici, nous n’avons constaté quasiment aucun phénomène de tearing.

L’input lag est mesuré à 15,9 ms en mode jeu, une très bonne performance qui situe ce téléviseur devant la série A9 de l’an passé en matière de latence. Le retard à l’affichage ne pose donc aucun souci, le décalage n’est pas perceptible. Couplé à la technologie OLED et son temps de réponse quasi instantané, on peut aisément dire que ce A90J est une référence pour les possesseurs de PlayStation 5, Xbox Series X|S, et bien sûr de PC équipés de cartes graphiques GeForce RTX 30xx.

Consommation électrique

Nous avons relevé une consommation de 93 W lors de notre test, avec un blanc calibré à 150 cd/m². Cela correspond à une consommation relative de 111 W/m², un résultat qui reste dans la moyenne pour un téléviseur OLED de cette taille, mais qui est encore supérieur à de nombreux téléviseurs LCD de même diagonale. En veille le téléviseur consomme très peu, sauf lorsque le mode mains libres est activé. Dans cette condition, la consommation varie et atteint quasiment 30 W lorsque les deux micros sont à l’écoute.

Sony Bravia XR-55A90J : l’avis de Clubic

Mis à part l’absence de VRR au moment de ce test, ainsi que l’impossibilité d’exploiter correctement le pic lumineux record que nous avons pu constater avec le mode Intense, il est fort difficile de reprocher quoi que ce soit à ce téléviseur.

L’image sublime délivrée par la dalle OLED de l’A90J subjugue notre regard, il faut dire qu’elle est ici améliorée par un pic lumineux en hausse et des technologies à qui profitent le nouveau processeur XR. À côté des contrastes de folie de l’OLED, des niveaux de noirs et des angles de vues ouverts, l’A90J se montre aussi relativement bien calibré pour profiter d’une expérience cinéma de haute volée. On apprécie de constater que Sony n’a pas fait l’impasse sur le gaming, avec une image à la hauteur pour rendre honneur à la beauté graphique et aux directions artistiques de nos jeux favoris.

Les autres points que nous avons abordés durant ce test sont tout autant qualitatifs, qu’il s’agisse de l’Acoustic Surface Audio +, de la télécommande et de l’interface de Google TV, ou encore de l’ergonomie largement améliorée cette année grâce aux pieds à deux positions. La plateforme Bravia Core est quant à elle une belle plus-value sur laquelle nous nous pencherons prochainement. Reste le filtre anti-reflet et la consommation électrique, deux points qui, avec le pic lumineux, restent parmi les faiblesses de l’OLED si l’on compare cette technologie au LCD.

Conclusion
Note générale
10 / 10

Mis à part l’absence de VRR au moment de ce test, ainsi que l’impossibilité d’exploiter correctement le pic lumineux record que nous avons pu constater avec le mode Intense, il est fort difficile de reprocher quoi que ce soit à ce téléviseur.

L’image sublime délivrée par la dalle OLED de l’A90J subjugue notre regard, il faut dire qu’elle est ici améliorée par un pic lumineux en hausse et des technologies à qui profitent le nouveau processeur XR. À côté des contrastes de folie de l’OLED, des niveaux de noirs et des angles de vues ouverts, l’A90J se montre aussi relativement bien calibré pour profiter d’une expérience cinéma de haute volée. On apprécie de constater que Sony n’a pas fait l’impasse sur le gaming, avec une image à la hauteur pour rendre honneur à la beauté graphique et aux directions artistiques de nos jeux favoris.

Les autres points que nous avons abordés durant ce test sont tout autant qualitatifs, qu’il s’agisse de l’Acoustic Surface Audio +, de la télécommande et de l’interface de Google TV, ou encore de l’ergonomie largement améliorée cette année grâce aux pieds à deux positions. La plateforme Bravia Core est quant à elle une belle plus-value sur laquelle nous nous pencherons prochainement. Reste le filtre anti-reflet et la consommation électrique, deux points qui, avec le pic lumineux, restent parmi les faiblesses de l’OLED si l’on compare cette technologie au LCD.

Les plus
  • Une image sublime
  • Pic lumineux en progrès
  • Qualité de l'upscaling et du MotionFlow
  • Expérience gaming excellente
  • Bonne calibration d'usine pour le cinéma et le jeu
  • Support à deux positions
  • Télécommande rétroéclairée et mode mains libres
  • Système audio au dessus du lot
Les moins
  • Pas de VRR au moment du test (Maj prévue quand la PS5 sera en capacité de l'utiliser)
  • Pic lumineux record en mode Intense, mais inexploitable
  • Risque de rétention d'images (burn-in)
Sous-notes
Qualité d'image
10
Jeux vidéo
9
Audio
9
Design et ergonomie
10
Système d'exploitation
10