Avant que les marques n'investissent YouTube pour des motivations commerciales (revenus publicitaires et/ou notoriété), la plus populaire des plateformes de vidéo en ligne hébergeait un grand nombre de vidéos enfreignant le droit d'auteur.
Pour séduire les professionnels, YouTube a donc développé Content ID, une solution reposant sur une base de données de vidéos de référence pour automatiser l'identification de contenus protégés par le droit d'auteur, puis les retirer... ou les associer à de la publicité.
Mais Content ID détecte régulièrement de faux positifs, et d'une manière générale on reproche à YouTube une trop grande souplesse, toujours au profit des ayant-droits. On se souvient par exemple du retrait de la prestation de Lady Gaga sur le plateau de Taratata, de celui de la vidéo Mega Song ou encore de celui d'Obama chantonnant Al Green.
Place à la présomption d'innocence ?
Pour rétablir la situation, YouTube a pour commencer amélioré sa solution d'identification d'un cran supplémentaire, au travers de meilleurs algorithmes et d'une bibliothèque de références plus complète. Il a également amélioré la détection des faux positifs, qui doivent désormais être confirmés manuellement par les ayant-droits, au lieu d'être immédiatement supprimés.Enfin, lorsqu'une vidéo aura belle et bien été identifiée, celui qui l'aura mise en ligne aura accès à une nouvelle procédure d'appel. L'ayant-droit pourra alors lever le retrait, ou bien s'il veut le maintenir, il devra désormais enregistrer une véritable plainte DMCA (Digital Millennium Copyright Act). Celles-ci ont une valeur juridique aux États-Unis, et leur usage illégitime est (certes modestement) sanctionné.
Les ayant-droits devraient donc être un peu plus regardant sur les vidéos de référence qu'ils transmettent à YouTube, qui incluent parfois des contenus dont ils ne détiennent pas eux-mêmes les droits.