Depuis bientôt 18 mois que le Steam Deck est disponible, aucun concurrent n’a véritablement trouvé comment concurrencer Valve. Il y a des consoles portables, d’autres plus complètes, mais le rapport qualité/prix reste en faveur du Steam Deck qui pourrait bien enfoncer le clou avec cette version dotée d’un écran OLED.
- Tous les atouts du Steam Deck LCD
- Qualité de la dalle OLED 90 Hz
- Chauffe et autonomie optimisées
- Wi-Fi 6E et Bluetooth 5.3
- Sacoche de transport améliorée
- APU Zen 2/RDNA 2 vieillissante
- SSD format 2230, un unique USB
Design identique à celui du Steam Deck LCD
Salué pour la qualité de conception de son Steam Deck « première version », Valve n’avait bien sûr pas l’intention d’aller trop loin dans la refonte de sa machine avec ce refresh de la console. En outre, les promoteurs du Steam Deck ne souhaitent pas segmenter leur offre. Ainsi, contrairement à ce que fait ASUS avec ses ROG Ally Z1 et ROG Ally Z1 Extreme, tous les Steam Deck font tourner les jeux à peu près de la même manière.
Ouverture de la sacoche de transport : le Steam Deck est bien protégé © Nerces pour Clubic
Le châssis de la portable est strictement identique et les seules modifications esthétiques concernent de minuscules détails comme la couleur de la base des mini-sticks (on passe du blanc au noir, mais pas d’effet Hall) ainsi que celle du bouton de mise sous tension (du noir au rouge). Sans que cela ne change grand-chose, cela permet de voir tout de suite à quelle version on a affaire. Notez toutefois que Valve a aussi mis sur le marché une « édition spéciale » avec boîtier transparent/fumé.
Les deux versions du Steam Deck « comparées » © Nerces pour Clubic
Des changements de composants « à la marge »
Nous l’avons dit, Valve ne voulait pas segmenter son offre. Pour animer le Steam Deck OLED, nous retrouvons donc une puce AMD très proche de l’Aerith du Steam Deck de base. Baptisée Sephiroth, la nouvelle APU dispose toujours de 4 cœurs Zen 2 et de 8 unités de calcul RDNA 2. Les fréquences de fonctionnement sont également les mêmes (2,4 à 3,5 GHz pour le CPU et 1,6 GHz pour le GPU), mais le nœud de gravure évolue : on passe du 7 nm au 6 nm de TSMC.
La couleur change, mais le mini-stick ne profite pas de l'effet Hall © Nerces pour Clubic
Un tel changement n’est pas de nature à augmenter les performances de la puce, mais il en optimise le processus de fabrication pour moins de déchets et une meilleure efficacité thermique. De plus, Valve a aussi amélioré – un peu – la mémoire vive : on passe en LPDDR5-6400, mais la capacité reste la même. La capacité qui change, c’est celle du stockage. La version eMMC 64 Go passe à la trappe et les SSD sont doublés : 1 To pour notre console et 512 Go pour le modèle du dessous.
Valve améliore aussi la connectique. On regrette toujours la présence d’un unique port USB, mais le sans-fil évolue avec du Wi-Fi 6E et du Bluetooth 5.3 quand il fallait autrefois se contenter du Wi-Fi 5 et du Bluetooth 5.0 : débits et stabilité de la connexion s’en ressentent. Enfin, notons que si les dimensions sont les mêmes, le Steam Deck OLED est plus léger que son prédécesseur à 640 g contre 669 g. Non, pas de quoi se réveiller la nuit.
La sacoche change beaucoup avec cette coque amovible (à gauche) © Nerces pour Clubic
La révolution de l’OLED
Si vous suivez rien qu’un tout petit peu les technologies d’affichage, vous le savez forcément, l'OLED constitue ce qui se fait de mieux pour le respect des couleurs, la profondeur des noirs et la luminosité générale. De plus, l’absence de rétroéclairage permet d’éviter ces parties de l’écran, disgracieuses, avec des « fuites » de lumière. Tous ces avantages, nous les retrouvons sur le Steam Deck OLED qui marque ici beaucoup de points par rapport à la version de base.
Valve n’y est d’ailleurs pas allé par quatre chemins puisqu’en plus de troquer le LCD pour de l’OLED, le fabricant a opté pour une dalle plus grande (7,4 pouces contre 7) et avec une meilleure fréquence de rafraîchissement (90 Hz contre 60 Hz). La définition d’image reste la même (1 280 x 800), mais pour tout le reste, c’est véritablement le jour et le nuit. À tel point qu’après avoir goûté à la version OLED, il est difficile de se satisfaire de l'ancien Deck.
À gauche, le LCD avec son rétroéclairage bien visible, ses couleurs moins éclatanges et ses angles moins larges. À droite, l'OLED améliore tout ça © Nerces pour Clubic
Sur la plupart des jeux, cela donne beaucoup plus de pêche aux images, le rendu devient saisissant et nous pouvons aussi compter sur le HDR, pourvu que les jeux exploitent cette technique de rendu des couleurs. Autre point qui n’est pas négligeable : l'OLED diffuse la lumière de manière plus uniforme et souffre beaucoup moins de tout ce qui est reflets. Il est aussi bon de noter que les angles de vision sont largement supérieurs sur l’OLED. Enfin, nous y reviendrons, sa consommation semble aussi inférieure.
Plutôt que les couleurs, notez la différence de taille entre les machines © Nerces pour Clubic
Qu’en attendre côté performances ?
Contrairement à ce que nous pouvions dire au moment de tester la ROG Ally Z1 en la comparant à la ROG Ally Z1 Extreme, nous ne devrions pas ici profiter de performances radicalement différentes. Les diverses optimisations liées à la finesse de gravure de la puce, à la fréquence de la mémoire vive ou au nouveau SSD devraient entraîner des petites améliorations, mais pas de quoi pavoiser.
En conséquence, nous avons choisi de ne pas multiplier les tests et les mesures en ne présentant que les performances obtenues sur Cyberpunk 2077: Phantom Liberty sur Steam Deck LCD, Steam Deck OLED et les deux versions des consoles ASUS.
Sur Cyberpunk 2077, on gagne 3 IPS avec le Steam Deck OLED © Nerces pour Clubic
Quatre concurrentes donc, avec une hiérarchie plutôt claire. Sans surprise, la ROG Ally Z1 Extreme fait bien mieux que les autres, mais le Steam Deck OLED gagne tout de même quelques images par seconde ce qui, sur une moyenne de 55 IPS n’est pas rien. Bien sûr, nous avons gardé des réglages aussi proches que possible entre les machines.
Sur Shadow of the Tomb Raider, l'écart est sensiblement identique © Nerces pour Clubic
Même chose pour Shadow of the Tomb Raider, notre second cobaye. Là, il convient de noter que le SteamOS des consoles de Valve nous embête un peu : le jeu n’est pas officiellement pris en charge. Notons toutefois que cela ne concerne que les contrôles, pas du tout les performances qui, de la même manière que Cyberpunk 2077 permettent d’établir une hiérarchie très claire.
Nous enchaînons avec un autre test, celui de l’autonomie. Les différents changements opérés par Valve devrait permettre d’améliorer le côté globe-trotter de la console : APU plus économe, dalle moins gourmande et batterie plus importante. Aucun doute, les progrès sont là et bien réels même sur des jeux très gourmands.
Il est bon de préciser que cet écart d’autonomie entre le Steam Deck de base et le Steam Deck OLED s’accroit à mesure que l’on part sur des usages « légers » : de presque 22 % sur Cyberpunk 2077, nous sommes passés à plus de 30 % de mieux en usage vidéo pure. Le gain est réel, le confort aussi !
En effet, le Steam Deck OLED a aussi l’avantage de moins chauffer : nous avons relevé 5 à 6 °C de moins sur les points les plus chauds avec une meilleure répartition de cette chauffe. Enfin, le confort nous le devons aussi à la qualité de la connexion sans-fil : cela permet de grandement écourter les procédures d’installation par exemple, généralement 10 % plus rapides.
Et la mise à jour ?
Hélas, il n’est pas question d’offre de reprise des anciens Steam Deck LCD par Valve. Non, la mise à jour dont nous parlons ici est liée à un ultime point : la simplicité d’accès du Steam Deck nouveau que l’on ouvre et modifie plus facilement que l’ancien.
Aucun problème pour ouvrir le Steam Deck : le SSD reste accessible © Nerces pour Clubic
L’objectif était pour nous d’installer un SSD de 2 To signé Seagate (Firecuda 520N). Valve n’a pas changé l’emplacement pour le SSD qui doit donc rester un modèle NVMe en 2230. En revanche, sa position le rend plus accessible et le démontage/montage se fait avec un minimum d’efforts/d’outils : treize vis Torx à retirer et le tour est joué… seule la nappe collée à la plaque de dissipation peut déranger, mais il suffit d’y aller doucement et le tour est joué.
Installation de SteamOS sur le SSD Seagate et… pouf, 1,8 To ! © Nerces pour Clubic
Steam Deck OLED : l’avis de Clubic
En titre, nous posions la question de savoir si le Steam Deck en version OLED était tout ce que la machine de Valve aurait dû être à son lancement. Pour nous, la réponse est un grand OUI. Alors c’est vrai, les performances n’augmentant qu’à la marge, les jeux les plus exigeants ne tourneront pas de manière satisfaisante sur la console.
Afin de ne pas pénaliser les premiers acheteurs, Valve a décidé de conserver le même squelette pour sa machine. Les jeux tourneront donc à peu près de la même manière sur les deux versions du Steam Deck. Pour autant, les améliorations apportées changent la vie. L’écran, avec sa dalle OLED, est plus grand, plus lumineux, plus contrasté, doté d’une fréquence de rafraîchissement de 90 Hz. En un mot comme en cent, il enterre la version LCD pour un confort décuplé.
Pour ne rien gâcher, la finesse de gravure de l’APU AMD (6 nm) autorise une meilleure gestion de la chauffe et la batterie 50 Wh améliore nettement l’autonomie. Enfin, à tarif identique, la capacité du SSD est doublée et les WiFi/BT passent en 6E/5.3, mais c’est bien le « à tarif identique » qui est à clé car Valve a gardé le même tarif pour son nouveau Steam Deck… histoire de faire encore un peu plus mal à la concurrence.
- Tous les atouts du Steam Deck LCD
- Qualité de la dalle OLED 90 Hz
- Chauffe et autonomie optimisées
- Wi-Fi 6E et Bluetooth 5.3
- Sacoche de transport améliorée
- APU Zen 2/RDNA 2 vieillissante
- SSD format 2230, un unique USB