Ford USA
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Malgré le développement rapide des technologies, l’autonomie est toujours l’une des pierres angulaires pour les acheteurs de voitures électriques, qui redoutent la panne sèche. Pour rassurer les automobilistes, les constructeurs en font un argument de communication de poids. Et certaines valeurs crèvent le plafond. Voici notre classement.

Alors que les voitures thermiques mettent en avant leur puissance et/ou leurs consommations pour séduire les clients, les véhicules électriques se focalisent principalement sur leur autonomie. Et pour cause : en raison d’un réseau de bornes publiques pour le moment moins dense que celui des stations-services, le rayon d’action d’une électrique est une donnée importante pour envisager les déplacements sans risquer de tomber en panne entre deux bornes. 

Un faux problème, puisque plus de 80 % des utilisateurs de voitures électriques rechargent à domicile ou au travail et que, d’après les études, l’autonomie des voitures électriques dépassent très largement les besoins quotidiens des Français, qui effectuent moins de 50 km par jour en moyenne. Mais rien n’y fait et l’autonomie des véhicules électriques est désormais ancrée dans l’inconscient collectif : d’après une enquête de l’Argus, 6 personnes sur 10 considèrent que l’autonomie des batteries n’est pas encore satisfaisante. Des chiffres qui datent de 2019 certes, mais qui devraient toujours être d'actualité aujourd'hui.

Audi e-tron GT Ionity

Classement des voitures électriques par tranches d'autonomie

Face à cette perception de la voiture électrique, les constructeurs axent principalement leur communication et leurs arguments sur l’autonomie de leurs véhicules électriques. En revanche, toutes les valeurs n’ont pas la même signification d’un modèle à l’autre, mais également d’un conducteur à l’autre. Plusieurs paramètres entrent ainsi en compte avec principalement la taille de la batterie, mais aussi de l’usage qui sera fait de la voiture : une majorité des trajets effectués sur l’autoroute sera ainsi défavorable à l’autonomie. Et bien que quelques fabricants rusent pour faire gonfler les données, avec des autonomies en ville ou sur l’ancien cycle d’homologation NEDC plus favorables, c’est bien la norme WLTP qui fait foi pour les voitures électriques vendues sur le sol français.

C’est donc cette valeur que nous prendrons en compte pour ce classement des meilleures autonomies du marché, faisant fi des valeurs enregistrées sur un cycle urbain, sur la norme NEDC ou dans des conditions réelles d’utilisation, ces dernières pouvant évoluer selon le style de conduite, la topographie et les conditions météos locales. Ajoutons que les capacités des batteries seront exprimées en valeur utile, c’est à dire réellement utilisable et dédiée à la traction de la voiture, contrairement aux capacités brutes qui prennent en compte un tampon inutilisable.

Aussi, précisons que le prix de vente est indiqué sans prendre en compte le bonus écologique gouvernemental (voir liste ci-dessous), qui repose sur le prix de vente total des voitures électriques (prix de la facture, options comprises) :

  • Moins de 45 000 € : bonus de 7 000 € (6 000 € à partir du 1er juillet 2021)
  • Entre 45 000 € et 60 000 € : bonus de 3 000 € (2 000 € à partir du 1er juillet 2021)
  • Plus de 60 000 € : 0 € de bonus

Plus de 600 km : la peur de la panne est un lointain souvenir

Pendant longtemps, la barre des 600 km d’autonomie semblait être idyllique. Mais avec le développement rapide de la technologie électrique, cette autonomie est désormais une réalité. Sans surprise, Tesla domine cette catégorie en alignant pas moins de deux modèles sur ce top trois des voitures électriques capables de viser plus de 600 km entre deux bornes.

1 – Tesla Model S – 663 km 

On pourrait facilement évoquer la Tesla Model S Plaid+ qui pousse encore plus loin les potentiomètres avec 837 km d’autonomie. Mais cette version à la configuration mécanique inédite n’a pas encore vu le jour en France. Seule version « réaliste », la Model S Grande Autonomie, qui revendique 663 km.

Le beurre et l’argent du beurre : la berline américaine profite aussi des Supercharger de la marque qui cumulent les avantages. Il faudra sans doute le faire exprès pour tomber en panne d’électricité à bord de la Model S Grande Autonomie, affichée au prix de 89 990 €.

2 – Tesla Model 3 – 614 km 

La petite Tesla a tout d’une grande : désormais équipée d’une plus grosse batterie de 82 kWh et de mises à jour logicielles, la Tesla Model 3 peut viser les 614 km d’autonomie dans sa version Grande Autonomie, contre 580 km auparavant (avec une batterie de 75 kWh).

Pouvant se recharger sur les Supercharger V3 avec une puissance maximale de 250 kW, la Model 3 se montre imbattable. Cette version est affichée au prix de 52 990 €. L’entrée de gamme Autonomie Standard Plus avec 448 km d’autonomie réclame de son côté un chèque de 43 800 €.

3 – Ford Mustang Mach-e – 610 km

Pour sa première tentative dans le monde des voitures électriques, le géant américain vise haut : le Ford Mustang Mach-e arrive sur le terrain de Tesla avec une autonomie de 610 km. Mais seule la version Extended Range RWD (un moteur électrique arrière et une batterie de 88 kWh de capacité) peut franchir la barre symbolique toutefois. La plus faible autonomie étant affichée par la version à deux roues motrices avec la petite batterie de 76 kWh.

Pouvant viser une puissance de recharge DC de 150 kW, il compte parmi les meilleurs SUV électriques aux bornes de recharge rapides : la marque annonce 119 km d’autonomie en 10 minutes. Cette version Extended RWD est proposée au prix de 56 500 € au catalogue français. De quoi lui donner un avantage face au prochain Tesla Model Y.

Entre 500 km et 600 km : le groupe Volkswagen fait de la résistance

Longtemps seule à évoluer dans les hautes sphères de l’autonomie électrique, Tesla se fait désormais rattraper par des constructeurs généralistes, et pas forcément premium. Son plus gros concurrent après Ford ? Le groupe Volkswagen, qui aligne les nouveautés capables de franchir la barre des 500 km. 

4 – Tesla Model X – 580 km

Le bal de cette catégorie est forcément ouvert par une Tesla. Et plus précisément par le Model X, le gros SUV à sept places du constructeur de Palo Alto. Tout récemment mis à jour, le Model X promet 580 km dans sa version Grande Autonomie.

La partition est la même qu’avec les autres modèles de la gamme : le Tesla Model X est un modèle d’habitabilité avec ses grands coffres, bourré de gadgets plus ou moins utiles et profite du réseau de Supercharger. Mais il faudra ajouter une rallonge de 10 000 € par rapport à la Tesla Model S éponyme, avec un prix de vente final de 99 990 €.

5 – Volkswagen ID.3 - 542 km

La récente compacte de la marque de Wolfsburg est la première voiture européenne a apparaître dans ce classement des voitures électriques dotées des meilleures autonomies. Et l’ID.3 n'entre pas par la petite porte, puisqu’elle revendique 542 km entre deux recharges tout de même, dans sa version Pro S équipée d’une batterie de 77 kWh.

Côté recharge, la compacte bénéficie d’un chargeur AC de 11 kW et d’une puissance DC maximale de 125 kW. Mais cette version n’est disponible qu’avec le plus haut niveau de finition Tour facturé à partir de 48 990 €. Les autres déclinaisons plus abordables revendiquent 350 et 425 km d’autonomie (batterie de 45 et 58 kWh respectivement).

6 – Skoda Enyaq – 534 km

Autre surprise du classement : le Skoda Enyaq. Plutôt habituée aux voitures thermiques pragmatiques, la marque tchèque profite du virage énergétique du groupe Volkswagen. Le premier SUV électrique de son histoire annonce un maximum de 534 km d’autonomie.

La configuration est similaire à celle de la Volkswagen ID.3, avec laquelle il partage sa plateforme MEB : on y retrouve la grosse batterie de 77 kWh et un moteur de 204 ch. Le Skoda Enyaq 80 démarre à 47 770 €.

7 – Audi Q4 e-tron – 513 km

Dernier membre de la famille électrique d’Audi, le Q4 e-tron pousse plus loin le niveau d’autonomie. Son secret : une plateforme MEB, lui aussi (contrairement à la MLB Evo du SUV e-Tron dérivée du Q8) et la batterie de 77 kWh, encore. Dans sa version Q4 40 e-tron, l’autonomie grimpe à 513 km.

Il récupère sans surprise la même fiche technique que ses homologues avec des puissances de recharge de 11 kW ou 125 kW. Il faudra signer un chèque de 48 700 € pour cette version, alors que la déclinaison Design Luxe à 61 400 € supprime le bonus écologique. Le Q4 35 e-Tron (336 km d’autonomie) est plus abordable de 5 900 €.

8 – Tesla Model Y – 505 km

La dernière et cinquième place de la catégorie est occupée par le Tesla Model Y, dont l’arrivée en France est imminente. Pour le moment, son autonomie est estimée à 505 km sur un cycle WLTP. De l’autre côté de l’Atlantique, l’EPA le crédite de 524 km d’autonomie.

Le Tesla Model Y Grande Autonomie devrait donc quoiqu’il en soit proposer un rayon d’action de plus de 500 km, pour lui permettre de conserver une place de choix face aux concurrentes allemandes. Le carnet de commande est déjà ouvert avec un ticket d’entrée fixé à 63 000 €.

Entre 400 km et 500 km : beaucoup de modèles se disputent le palmarès

S’il existe de plus en plus de voitures électriques capables de viser haut en matière d’autonomie, la plupart des références du marché proposent des rayons d’action compris entre 400 km et 500 km. Un segment particulièrement représenté par les offres coréennes, qui devancent le Mercedes EQA (426 km) ou le Volvo XC40 Recharge (418 km), pourtant plus chers.

9 – Hyundai Kona Electric/Porsche Taycan – 484 km ex-aequo

On n’aurait pas pensé que le Hyundai Kona Electric roturier pouvait venir tenir tête à l’une des plus exclusives électriques du moment. Et pourtant : après ses récentes mises à jour pneumatiques, le crossover ne rougit pas devant sa majesté Taycan (en version deux roues motrices), avec une autonomie similaire de 484 km.

Pourtant, sa batterie de 64 kWh est bien plus petite que l’unité de 83,7 kWh de la berline allemande. Tout comme son prix, d'ailleurs : avec un prix de départ de 39 900 €, il est deux fois moins important que les 86 254 € de la Porsche. Mais avec une puissance de recharge DC limitée (et une facturation Ionity à la minute sans tarifs avantageux pour le moment), le Kona affiche un coût d’utilisation sur autoroute deux fois et demi supérieur à celui de la Taycan. Un comble !

10 – Audi e-Tron GT – 472 km

Derrière sa gueule de concept-car, la nouvelle berline électrique d’Ingolstadt cache une base technique de Porsche Taycan. Elle emprunte tout à sa cousine, jusqu’à la batterie de 83,7 kWh ou la boîte à deux rapports. L’autonomie est presque similaire avec 472 km annoncés par la brochure.

Comme toujours, il faudra viser la version la moins féroce pour en profiter, avec la e-Tron GT Quattro. Mais pas forcément asthmatique toutefois : la berline annonce ici quatre roues motrices et 476 ch. Son prix : 101 500 € ! La version RS e-Tron GT promet 465 km pour un prix de 140 700 €.

11 – Jaguar I-Pace – 470 km

Encore confidentiel en France, la Jaguar I-Pace a toujours été l’un des SUV à proposer l’une des meilleures autonomies. Avec sa batterie de 84,7 kWh, il propose un rayon d’action de 470 km maximum. Ce qui reste confortable pour ce gros bébé de 400 ch.

Il pêche néanmoins au chapitre recharge rapide avec une puissance maximale de 50 KW, ce qui limite sa polyvalence sur les longs trajets : il faut patienter une heure pour gagner 270 km d’autonomie. Difficile alors de justifier un tarif de 79 990 €.

12 – BMW iX3 – 460 km

Avec une batterie de 74 kWh et un seul moteur électrique arrière, le BMW iX3 n’est pas avantagé sur le papier par rapport à ses concurrents allemands. Mais il tire l’avantage de ses choix techniques simples avec un poids moindre et une consommation moins élevée. Au final, le SUV bavarois annonce 460 km d’autonomie.

Pour ne rien gâcher, il profite d’un système de recharge rapide d’une puissance de 150 kW, qui permet d’expédier les temps d’arrêts sur les bornes de recharge adéquates : dans les faits, il est possible de récupérer 175 km en 30 minutes. Il s’affiche au prix de 69 650 €.

13 – Kia e-Niro – 455 km

Deuxième SUV coréen de ce classement, le Kia e-Niro. Et pour cause, puisqu’il est étroitement dérivé du Hyundai Kona Electric. La batterie de 64 kWh et le moteur de 204 ch sont toujours des modèles de consommations et stabilisent ici l’autonomie à 455 km.

Les performances de recharge sont similaires à celles de son cousin coréen. Mais le prix est plus élevé dans la version à grosse batterie créditée de la meilleure autonomie : comptez à partir de 41 100 € avec la finition Motion.

Entre 300 km et 400 km : les électriques Françaises plafonnent

Limitant la taille de leur batterie à cause de leurs dimensions adaptées aux villes, les citadines ne peuvent pas viser de grandes autonomies. Mais l’évolution des technologies les place dans un segment toujours confortable pour une utilisation quotidienne et particulièrement occupé par les électriques Françaises.

14 – Renault Zoé – 395 km

La citadine au Losange n’est pas la plus populaire des électriques en France par hasard : profitant d’une longue expérience dans le segment, la Renault Zoé a réussi a se hisser à un haut niveau d’autonomie. Dans sa version R110 Life équipée d’une batterie de 52 kWh, elle annonce un rayon de 395 km.

Autre avantage : son moteur à rotor bobiné lui permet d’encaisser une puissance de recharge AC de 22 kW. Un véritable atout en ville. Mais si sa recharge lente se montre rapide, sa recharge rapide est…lente. Encore faut-il cocher le chargeur DC de 50 kW en option (1 000 €). Cette version est proposée à partir de 32 500 € (et la location de batterie, c’est fini).

15 – Nissan Leaf e+ - 385 km

Autre doyenne du segment des voitures électriques, la Nissan Leaf. Mais la compacte japonaise a rapidement appris de ses erreurs. Son aboutissement porte le nom de Nissan Leaf e+ avec une plus grosse batterie de 56 kWh et une autonomie de 385 km.

Surtout, son refroidissement est désormais actif (contre un système passif sur la version 40 kWh), ce qui permet d’enchaîner les recharges rapides sur autoroute sans risque de surchauffe et donc d’une puissance de recharge limitée. Le prix de départ est fixé à 33 300 €.

16 – Citroën ë-C4 – 350 km

A l’instar du groupe Volkswagen, PSA, pardon, Stellantis, multiplie les modèles sur la même base technique. Le Citroën ë-C4 est le dernier crossover à se présenter sur la plateforme eCMP. Le meilleur pour la fin ? Si son design est clivant, il affiche la meilleure autonomie de son petit groupe avec 350 km.

A titre d’exemple, l’Opel Mokka-e revendique 322 km et le duo DS 3 Crossback e-Tense/Peugeot e-2008 se stabilise à 320 km. Et comme ses cousins, sa grille tarifaire est salée : le prix de départ est fixé à 35 600 €.

17 – Peugeot e-208 – 340 km

Plus proche du sol, la Peugeot e-208 ne change pas la recette par rapport au Citroën : la plateforme eCMP est toujours équipée d’une batterie de 46 kWh et d’un moteur de 136 ch. Et c’est la e-208 qui s’illustre dans la catégorie des citadines avec 340 km d’autonomie.

D’après Peugeot, elle peut faire le plein à 80 % en 30 minutes sur les bornes rapides. Mais celles-ci sont souvent sur autoroutes, où la e-208 consomme presque autant qu’un…Tesla Model X. La version Active débute au prix de 32 700 €. L’Opel Corsa-e (31 450 €) est juste derrière avec 337 km d’autonomie.

18 – Fiat 500e – 330 km

Petite mais costaude, la Fiat 500e se hisse dans le top 5 de notre segment avec ses 320 km d’autonomie annoncée. Sa botte secrète : une plateforme allongée et élargie (+6 cm dans les deux sens) pour pouvoir loger une batterie de 37,3 kWh. Autre avantage : elle propose une nouvelle carrosserie 2+1 avec trois portes.

Elle fait mieux que les deux autres starlettes que sont les Honda e et Mini Cooper SE. Mais il faut se contenter de la version d’entrée de gamme Passion au prix de 27 500 €. Et les prix du catalogue grimpent aussi vite que l’autonomie dégringole avec les versions plus chics et sexy : la version La Prima affiche 312 km pour un prix de 34 900 €.

Moins de 300 km : le fourre-tout

Si on s’aperçoit rapidement que l’autonomie est indexée sur la taille de la voiture et donc de sa batterie, la catégorie "plancher" réunit des références disparates. Les petites citadines sont majoritaires, mais les SUV ne sont pas rares, bien malgré eux.

19 – MG ZS EV – 263 km

A commencer par le MG ZS EV. D’une longueur de 4,31 m et équipé d’une batterie 44,5 kWh, le MG ZS EV entre dans le terrain du Citroën ë-C4 ou du Kia e-Niro. Mais son autonomie ne dépasse pas les 263 km sur le cycle WLTP.

Elle pourrait correspondre toutefois à une utilisation quotidienne en ville, tout en profitant d’un crossover plus pratique qu’une citadine. Prix de départ ? 29 990 €. La version Luxury mieux équipée est proposée à 31 990 €.

20 – Volkswagen e-Up! – 258 km

C’est avec sa petite citadine Up! que Volkswagen a débuté son aventure électrique. Reposant sur une base technique toutefois datée, la e-Up! ne se montre pas aussi technologie à l’intérieur que ses concurrentes du moment. Mais sa batterie de 32,3 kWh est costaude avec une autonomie annoncée de 258 km.

Malgré l’arrivée de la Dacia Spring (230 km d’autonomie), la Volkswagen e-Up! compte parmi l’une des électriques les plus abordable du marché avec un prix de vente unique de 23 740 €. Une offre attractive en déduisant le bonus de 6 410 € (ici plafonné à 27% du prix de vente).

21 – Mini Cooper SE – 234 km

En 3ème dans la catégorie des moins de 300 km, la Mini Cooper SE occupe la dernière place de ce classement des meilleures autonomies classées par fourchettes. Avec sa batterie de 28,9 kWh, pas de surprise : l’autonomie ne dépasse pas les 234 km. Soit tout juste 4 km de mieux que la Dacia Spring.

Sa puissance de recharge AC de 11 kW sera toutefois un avantage au quotidien. En revanche, sur autoroute, l’autonomie fond comme neige au soleil et avec une puissance DC de 50 kW, on passera presque autant de temps à rouler qu’à recharger. Récemment dépoussiérée, elle se décline désormais en version d’entrée de gamme qui fait tomber le prix à 33 900 €, contre 37 600 € auparavant. 

Le meilleur est pour demain

Au fil des mois, la technologie électrique évolue à une vitesse folle. Constructeurs automobiles et fournisseurs travaillent ensemble pour proposer des solutions techniques poussant encore plus loin l’efficience des voitures électriques, et donc le niveau d’autonomie. Et à ce titre, le futur c’est demain.

Si certaines voitures ne font pas partie de ce classement en raison de leur indisponibilité au moment de la rédaction, leur apparition est proche. C’est notamment le cas de la Tesla Model S Plaid+ qui, avec ses 1 200 ch, promet 837 km d’autonomie pour 2022. La Lucid Air, autre californienne qui arrivera en Europe, ne sera pas loin : sa batterie Samsung SDI de 113 kWh annonce pour le moment 832 km d’autonomie (conversion de la valeur américaine exprimée en miles). Le haut du panier sera très rapidement complété par la Mercedes EQS, bijou technologique équipé d’une unité de 107,8 kWh pour 770 km d’autonomie.

Notons aussi l’arrivée du BMW iX (600 km), de la BMW i4 (590 km), du Kia EV6 (510 km) ou du Nissan Ariya (500 km).

Mais à ce jour, la meilleure autonomie est annoncée par la Nio ET7 avec une valeur peu farouche de 1 000 km sur le cycle d’homologation NEDC, cher aux constructeurs chinois (ce qui devrait se traduire par près de 850 km WLTP). Pour y arriver, la berline embarque une batterie de 150 kWh. Et si son niveau de consommation est supérieur à celles de ses concurrentes du même niveau, elle oublie toute considération en matière de puissance de recharge rapide : la Nio ET7 dispose d’une batterie interchangeable dans des stations dédiées. Elle peut donc retrouver toute son autonomie (avec une batterie préalablement chargée) en 5 minutes !

Bonus de la rédaction : des chiffres en pagaille

Nous avons initialement recensé 45 références du marché pour établir ce classement des 20 meilleures autonomies réparties par tranche. Certaines ont donc été éliminées en raison de leur autonomie trop faible par rapport aux concurrentes. C’est le cas de la Smart EQ Fortwo, qui occupe le bas du tableau avec 135 km d’autonomie. Pas de surprise avec sa batterie de 17,6 kWh. En revanche, c’est plus surprenant de la part du Mazda MX-30, plus gros qu’un Citroën ë-C4, alimenté par une batterie de 35,5 kWh de citadine et ne visant pas plus de 200 km d’autonomie ! Entre ces deux voitures se trouve la Renault Twingo ZE avec 190 km, pardonnée avec sa batterie de 21,2 kWh.

Consommations électriques : les pires et les meilleurs élèves

La précision de la capacité utile des batteries est particulièrement importante lorsqu’il s’agit d’évoquer l’autonomie des voitures électriques. Car, comme c’est le cas avec la Nio ET7, si une grosse batterie assure une meilleure autonomie, elle apporte aussi plus de poids. Et tous les inconvénients qui vont avec, dont une consommation parfois accrue (entre aussi en considération le niveau de mise au point des technologies, l'aérodynamique,….). Nous avons donc décidé de tirer des consommations moyennes purement théoriques, en prenant en compte l’autonomie et la capacité utile de la batterie annoncée, afin de se faire une idée plus précise de la hiérarchie. Notons que nous excluons les Tesla de fait, puisque le constructeur ne communique pas ces dernières valeurs. 

Les plus frugales :

  • Renault Twingo ZE : 11,16 kWh/100 km (190 km pour 21,2 kWh)
  • Fiat 500e : 11,30 kWh/100 km (330 km pour 37,3 kWh)
  • Dacia Spring : 11,91 kWh/100 km (230 km pour 27,4 kWh)

Les plus gourmandes :

  • Jaguar I-Pace : 18,02 kWh/100 km (470 km pour 84,7 kWh)
  • Mercedes EQC : 19,00 kWh/100 km (421 km pour 80 kWh)
  • Audi e-Tron : 19,39 kWh/100 km (452 km pour 86,5 kWh)

Prix de vente : en a-t-on pour son argent ?

Certes, l’autonomie ne peut pas être le seul critère qui justifie le prix d’une voiture : la marque, la finition, le segment ou les technologies embarquées, entre autres, sont d'autres critères importants. Mais, comme nous l’entendons souvent : « Avec laquelle on en a pour son argent ? ». Une corrélation pas forcément inutile, puisque le prix d'une voiture électrique vient très régulièrement se confronter à l'autonomie pour établir un classement vu à travers un autre prisme. Au regard de la diversité des modèles de ce classement, nous avons jugés amusant de rapporter le prix de vente au rayon d’action annoncé. Evidement, nous conserverons le prix de base de la version correspondante au niveau d’autonomie annoncé.

Les plus avantageuses :

  • Renault Zoé : 82,28 €/km (32 500 € pour 395 km)
  • Hyundai Kona Electric : 82,44 €/km (39 900 € pour 484 km)
  • Fiat 500e : 83,33 €/km (27 500 € pour 330 km)

Les mauvais élèves :

  • Tesla Model X : 172,40 €/km (99 990 € pour 580 km)
  • Porsche Taycan : 174,08 €/km (84 254 € pour 484 km)
  • Audi e-Tron GT : 213,24 €/km (101 500 € pour 476 km)

Précisons qu’avec son prix de 52 990 €, la Tesla Model 3 arrive en 4e position avec son ratio de 86,30 €/km. C’est mieux que le Ford Mustang Mach-e (92,62 €). A l’opposé, la Smart EQ Fortwo (170,00 €/km), la Mini Cooper SE (144,87 €/km) ou le MG ZS EV (114,03 €/km) interrogent !

Quelle voiture électrique a la meilleure autonomie en 2022 ?
Malgré le développement rapide des technologies, l’autonomie est toujours l’une des pierres angulaires pour les acheteurs de voitures électriques, qui redoutent la panne sèche. Pour rassurer les automobilistes, les constructeurs en font un argument de communication de poids. Et certaines valeurs crèvent le plafond. Voici notre classement.