Godfather of Harlem, voilà assurément un gros morceau. Pour cette chronique bien sûr, mais aussi pour la chaîne Epix et pour Forest Whitaker, qui signe dans cette série l'un de ses plus grands rôles. Laissez moi donc vous expliquer - et sans vous mettre un rasoir sous la gorge, promis - pourquoi ce drame historique mérite votre attention.
- Vous aimez les histoires (vraies) de gangsters à New York
- Vous voulez voir l'un des meilleurs rôles de Forest Whitaker
- Les séries qui mélangent crime, politique et société vous parlent
- Vous n'aimez pas les séries un brin lentes et bavardes
- La riche période des années 60 aux Etats-Unis ne vous intéresse pas
- Suivre (notamment) des criminels, c'est compliqué pour vous
Le veilleur d'écran[s] S08E03 📺 : Godfather of Harlem
Dans un contexte où l'offre en matière de séries n'a jamais été aussi pléthorique, le Veilleur d'écran[s] se propose d'être votre guide à travers les saisons. Qu'il s'agisse d'une ancienne série aujourd'hui culte, d'un carton récent ou d'un show plus anonyme, cette chronique vous aidera à ne perdre votre temps qu'en bonne compagnie.
Accompagnez la lecture de cet article avec la musique de la série :
Fiche technique Godfather of Harlem
Genre | Drame, Policier |
Réalisation | Chris Brancato, Paul Eckstein |
Editeur | ABC Signature |
Plateforme | MyCanal |
Nombre de saisons | 2 |
Nombre d'épisodes (Total) | 20 |
Classification | Déconseillé / interdit aux moins de 16 ans |
Godfather of Harlem Globe Throater
Déjà évoquée dans notre sélection des meilleures séries à voir sur StarzPlay et dans notre sélection des séries dotées des meilleurs génériques d'intro, Godfather of Harlem va enfin profiter de son article dédié. Il faut dire que si j'ai été séduit dès sa première saison, la deuxième, dont la diffusion s'est conclue il y a peu sur Epix, a terminé de me convaincre.
Comme son nom l'indique, la série se déroule à New York, plus précisément à Harlem. Nous sommes dans les années 60, à une époque où ce quartier est le théâtre de nombreux événements, de moments charnières pour l'Histoire et le repère de personnalités célèbres. Parmi elles, Bumpy Johnson, un chef criminel majeur ici incarné par le charismatique Forest Whitaker (Rogue One, Le Dernier Roi d'Ecosse).
Drame historique oblige, Godfather of Harlem reprend et romance des éléments réels (manifestations célèbres, French Connection, événements politiques et de société majeurs…) en y ajoutant quelques personnages et ressorts scénaristiques pour dynamiser le tout.
« godfather of harlem réussit avec brio à raconter de nombreuses petites histoires dans la grande »
Godfather of Harlem évoque notamment l'affrontement entre le camp de Bumpy et celui de la mafia italienne, mené par Vincent Gigante (incarné par Vincent D'Onofrio, aussi solide ici que dans Daredevil). Cette guerre des gangs donne bien sûr le rythme (et rappelle un peu la saison 4 de Fargo), entre drogues, meurtres, intimidations, négociations et autres joyeusetés, pourtant Godfather of Harlem aborde aussi nombre d'autres thématiques.
L'arbre qui cache la Forest
Il faut dire que le terreau historique est ici des plus fertiles. Droits des femmes, racisme décomplexé, fanatisme religieux, corruption politique, violence policière… Ce ne sont pas les sujets de société qui manquent. En 1960 Harlem était un véritable lieu de combat, aussi bien physique que moral, où bien des camps ont profité de situations que d'autres ont subies.
De grands noms de l'époque sont bien entendu cités dans la série, à l'image de Martin Luther King pour n'en retenir qu'un, et des personnages comme Malcolm X (Nigél Thatch), Cassius Clay (Deric Augustine) ou encore Adam Clayton Powell Jr. (Giancarlo Esposito) font même partie intégrante du scénario. De quoi donner de la force et du corps à cette reconstitution historique qui fait la part belle à la politique et aux combats de société.
Tout le casting réalise d'ailleurs un travail exemplaire, et Godfather of Harlem relève avec brio le défi de raconter différentes histoires dans l'Histoire. On se passionne également pour les situations plus personnelles et souvent familiales des protagonistes, qui permettent d'humaniser et de mettre un peu de chair sur les os non moins solides de la série. L'ambiguïté des motivations de chacun et leurs contradictions empêchent également le scénario de tomber dans l'écueil du manichéisme, qui rendrait l'ensemble moins intéressant.
Malcolm X in the Middle
Relativement bavarde et posée, Godfather of Harlem n'hésite cependant pas à utiliser quelques explosions de violence soudaines pour rythmer son récit. Bien souvent, elle m'a rappelé des shows comme Gangs of London, Breaking Bad ou Peaky Blinders : lente, mais intense. La série d'Epix a également la bonne idée de proposer des saisons courtes (2 x 10), dans lesquelles les épisodes, souvent généreux, composent un show digeste, bien réalisé et intelligemment structuré.
Au moment où sont rédigées ces lignes, il reste encore à savoir si Epix offrira une saison 3 à sa série. La fin de la saison 2, bien que relativement satisfaisante, laisse encore bien des intrigues à conclure et des événements majeurs à évoquer…
Relativement bavarde et posée, Godfather of Harlem n'hésite pas à utiliser quelques explosions de violence soudaines pour rythmer son récit. Elle rappelle ainsi des séries comme Gangs of London , Breaking Bad ou Peaky Blinders : lentes, mais intenses. La série d'Epix a également la bonne idée de proposer des saisons courtes (2 x 10), dans lesquelles les épisodes, souvent généreux, composent un show digeste, bien réalisé et intelligemment structuré.
- Vous aimez les histoires (vraies) de gangsters à New York
- Vous voulez voir l'un des meilleurs rôles de Forest Whitaker
- Les séries qui mélangent crime, politique et société vous parlent
- Vous n'aimez pas les séries un brin lentes et bavardes
- La riche période des années 60 aux Etats-Unis ne vous intéresse pas
- Suivre (notamment) des criminels, c'est compliqué pour vous
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