Alors que son configurateur français a été mis en ligne, Clubic a pu s’installer à bord du nouveau SUV électrique Volkswagen ID.4, qui doit tout à la petite ID.3.
Volkswagen l’avait annoncé : sa plateforme électrique MEB va être déclinée en de multiples variantes. Après l’ID.3, il fallait bien que le constructeur cède à la mode décidément inexpugnable du SUV. Sans surprise, ce modèle diffère très peu sur le plan technique, ce qui explique sans doute pourquoi il est commercialisé dès cette fin d’année.
N’espérez donc pas de nouveautés techniques fracassantes. A tous points de vue, il s’agit donc d’une grosse ID.3, dont il reprend la plateforme, la motorisation et la plus grosse batterie 77 kWh. Il faudra attendre 2021 pour voir débarquer une version plus puissante à deux moteurs et une transmission intégrale. Volkswagen annonce une autonomie en cycle WLTP de 520 km, soit 22 km de moins que l’ID.3 dotée de la même batterie. Un écart qui nous paraît étonnamment réduit compte tenu du gabarit de ce SUV.
Un style consensuel
Vu de près, l’ID.4 joue le consensus stylistique. Même s’il conserve des lignes douces et une face avant proche de celle de sa petite sœur, il affiche un style beaucoup plus conventionnel, conforme à ce que l’on attend d’un SUV moderne. Seule petite originalité : les poignées de portes électriques.
On note également la présence des barres de toit, qui n’ont pas qu’un rôle esthétique puisqu’elles peuvent supporter une charge de 75 kg. L’ID.4 pourra également tracter jusqu’à 1 000 kg, ce qui risque cependant de gravement limiter son autonomie. Même si son empattement est le même que l’ID.3, le SUV annonce une longueur de 4,58 m de long, ce qui le situe entre un Peugeot 3008 et un 5008. Il prend également quelques centimètres de plus en largeur. Son mètre quatre-vingt-cinq lui permet, selon Volkswagen, d’accueillir trois sièges bébés sur la banquette arrière.
De fait, celle-ci se montre particulièrement logeable, notamment au milieu, où un adulte se trouve assis presque aussi confortablement que sur les deux places extérieures. Les passagers arrière bénéficient d’une troisième zone de climatisation indisponible sur la petite électrique. On remarque la sellerie mixte plus chaleureuse que sur l’ID.3. La finition est certes un peu plus léchée, ce qui est heureux pour un véhicule vendu près de 50 000 €. Les contreportes sont ainsi redessinées et utilisent des plastiques moussés sur le dessus… mais uniquement à l’avant.
La planche de bord est en revanche strictement identique, même si l’ID.4 pourra recevoir en option une dalle de 12 pouces au lieu de 10. Le modèle dans lequel nous avons pris place était éteint, mais son ergonomie ne présente aucune particularité notable par rapport à celle de la compacte électrique. Le gros avantage de l’ID.4 est sans aucun doute son coffre, particulièrement profond et logeable avec 543 litres disponibles. Si notre modèle n’en était pas équipé, un plancher réglable permettra de réaliser un plancher plat en rabattant la banquette.
Des tarifs salés
Pour l’instant, Volkswagen ne commercialise son nouveau modèle que dans deux finitions de lancement : « 1st » à 47 950 € et « 1st Max » à 58 950 €. Seule la première aura donc droit à un bonus écologique, ramené à 3 000 € pour les voitures de plus de 45 000 €. Son équipement intègre en série les projecteurs à LEDS, le régulateur adaptatif, la navigation et la caméra de recul.
Il faudra opter pour le modèle supérieur, dépourvu d’incitation gouvernementale, pour accéder à la conduite semi-autonome, à l’écran 12 pouces, au toit panoramique et à l’affichage tête haute avec réalité augmentée. Par rapport à l’ID.3 Tour facturée 45 990 € bonus inclus, le surcoût nous paraît particulièrement élevé pour un modèle qui dispose rigoureusement des mêmes caractéristiques techniques et d’un équipement très similaire. Attention au clonage, il a ses limites !
A noter que ces deux versions ne proposent cependant aucune option payante : même les quatre teintes disponibles ne donnent lieu à aucun supplément, tandis que l’habillage intérieur n’offre qu’une seule déclinaison. Une réalité qui changera sans aucun doute avec le lancement de la gamme définitive en 2021.