© Volkwagen
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Une rumeur selon laquelle le P.-D.G. de Volkswagen, Herbert Diess, aurait annoncé via un rapport que la transition vers l'électrique de la firme impliquerait la suppression de quelque 30 000 emplois, serait en fait fausse.

Une enquête menée par CleanTechnica rétablit la vérité en précisant les termes employés par Herbert Diess. Il est bien question des délais de la transition, et non de l'évolution en tant que telle, qui pourraient menacer des milliers d'emplois au sein de la firme.

Des propos du P.-D.G. de Volkswagen déformés

À l'origine, un rapport d'Herbert Diess, Président-directeur général de Volkswagen depuis 2018, préconisait selon une rumeur persistante de porter une attention toute particulière à la transition de Volkswagen d'une production de véhicules majoritairement thermiques à électriques. Et pour cause, toujours selon le bruit qui court, celle-ci pourrait coûter près de 30 000 emplois au sein de l'entreprise. Un scandale en perspective, mais surtout des termes que n'aurait pas employés Herbert Diess. Du moins, pas dans cette forme.

Un journaliste de CleanTechnica, Steve Hanley, a donc mené l'enquête. Et son résultat démontre que les propos du président du directoire du Volkswangen Group ont au moins été déformés, et, surtout, sont incomplets. En réalité, Herbert Diess ne prédisait pas un avenir funeste lié à une simple transition vers l'électrique, avec la perte de 30 000 emplois à la clef.

Il s'agissait plutôt de mettre en garde quant à la vitesse de la transition, qui serait déterminante. Car si elle n'était pas assez rapide, notamment du fait de la concurrence d'autres entreprises telles que Tesla ou encore BMW, elle pourrait nécessiter jusqu'à 30 000 suppressions de postes. Un grand écart existe donc entre le contenu du rapport et la rumeur colportée dessus. Néanmoins, un représentant de Volkswagen a nié qu'un chiffre plus ou moins précis du nombre d'emplois potentiellement menacés ait été calculé par Diess.

La productivité de Tesla en question

Avec l'ouverture d'une nouvelle Gigafactory basée à Berlin, Tesla ambitionne de produire près de 500 000 véhicules par an en Allemagne avec seulement… 12 000 employés. De son côté, dans son fief historique de Wolfsburg, Volkswagen planifie une production de 700 000 véhicules électriques chaque année, mais avec deux fois plus de main-d'œuvre (!). De quoi potentiellement relancer le débat sur les conditions de travail dans les firmes où œuvre Elon Musk, SpaceX étant également concerné par l'enjeu.

Si la question d'une perte potentielle d'emplois liée à la transition vers la fabrication de véhicules électriques revient fréquemment, elle n'est pour l'instant pas une réalité concrète, à l'image de Ford. La firme américaine est actuellement entrain d'embaucher près de 11 000 personnes pour ses manufactures de camions électriques (Tennessee) et de batterie (Kentucky).

Source : CleanTechnica