© Moritz Denke / Shutterstock.com
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Accélérer la transition vers l'électrique est une priorité pour les groupes Volvo, Daimler Truck et Traton (Scania, Man, Volkswagen Truck). Avec un engagement pris envers les infrastructures de recharge du réseau routier européen, ces entreprises se donnent cinq ans pour agir.

Et l'électrification du transport routier, de personnes comme de marchandises, est dans leur ligne de mire.

500 millions d'euros mis sur la table

On traite énormément d'une transition vers l'électrique en ce qui concerne la mobilité urbaine, notamment pour les voitures, vélos et motos. Mais il y a un autre enjeu majeur autour de la réduction des émissions de CO2 et l'abandon progressif des énergies fossiles : le transport de personnes et des marchandises. Car si le fret ferroviaire, par exemple, constitue un moyen exemplaire de faire transiter des biens avec un bilan carbone moindre, ce n'est pas la même musique sur la route.

Et dans cette perspective, les bus et les camions sont un point névralgique à ne pas manquer. C'est aussi pour ça que Volvo, Daimler Trucks et Traton, parmi les trois plus gros fabricants de bus et tracteurs destinés aux quatre coins de l'Europe, ont décidé, conjointement avec Volkswagen, de signer un engagement afin de favoriser le déploiement rapide d'une flotte de camions électriques sur le réseau européen.

500 millions d'euros ont donc été débloqués, avec l'objectif de pourvoir les autoroutes et axes secondaires stratégiques de 1700 nouveaux points de recharge pour véhicules électriques. Et il n'y pas de délimitation frontalière annoncée au delà des limites actuelles du continent européen : de la France à la Norvège en passant par la Grèce, tous vont pouvoir potentiellement en bénéficier.

Une belle occasion de booster leurs ventes

Qu'on ne s'y trompe pas, derrière l'investissement dans ces infrastructures, il s'agit aussi d'accroître la demande en camions et bus électriques et ainsi générer de nouveaux revenus pour ces firmes.

Il s'agit également de contribuer au Pacte vert européen, qui vise la neutralité carbone pour le transport de marchandises d'ici 2050. Selon Matthias Gruendler, P.-D.G. de Traton, l'Europe aura besoin de dix milliards d'euros afin de construire les infrastructures nécessaires. De son côté, Volvo se rapproche ainsi de son objectif zéro carbone fixé à 2040.

Si la réunion de ces différentes firmes autour d'un objectif commun peut sembler pour le moins inhabituelle, pour Christian Levin, P.-D.G. du groupe Traton, « le sujet est d'une importance cruciale et cette coopération unique nous permettra d'accélérer et de mieux réussir à mettre en œuvre les transformations nécessaires pour lutter contre le changement climatique ». À noter que cette collaboration entre concurrents a déjà un précédent, notamment entre Volvo et Daimler Trucks, qui planchent conjointement sur une essence à base d'hydrogène pour camion, proposé en Europe dès 2025.

Source : Electrek