Les 4 opérateurs français se regroupent afin d'éviter de payer des milliards d'euros pour obtenir des fréquences 5G.
La course à la 5G est pleinement lancée ! Si les premiers terminaux compatibles ne sont pas encore annoncés par les constructeurs, les opérateurs sont en pleine ébullition afin de préparer leur réseau à l'arrivée de cette nouvelle norme de télécommunications.
Néanmoins, ils ne sont pas prêts à dépenser n'importe quel montant pour obtenir auprès de l'État des fréquences 5G. La Fédération française des télécoms tire la sonnette d'alarme, après les enchères complètement folles ayant eu lieu récemment en Italie.
Le jackpot italien inquiète les opérateurs français
Les opérateurs transalpins ont dépensé sans compter afin de récupérer plusieurs fréquences 5G. Au total plus de 6,5 milliards d'euros ont été récupérés par l'État italien. Un vrai jackpot alors qu'il attendait 3 milliards au maximum de cette vente. Illiad, le groupe de Xavier Niel va par exemple dépenser 1,19 milliard d'€ et Vivendi, principal actionnaire de Telecom Italia, 2,4 milliards d'€.Pourtant, ces montants ne serviront pas aux infrastructures réseau ni à la modernisation des infrastructures existantes. La patronne d'Orange France, Fabienne Dulac, expliquait récemment ses réserves à propos du réseau 5G : « Aujourd'hui nous n'avons pas de business modèle, pas de réseau, pas même de téléphones portables pour l'utilisation de la 5G ».
Un partenariat avec l'État afin de moderniser le réseau actuel
Pas question donc pour les opérateurs français de revivre la situation vécue en 2000. À l'époque, les entreprises de télécommunication avaient dû dépenser des milliards de francs pour acquérir leurs fréquences. Ces énormes montants ont réduit drastiquement les budgets alloués au déploiement des antennes 3G dans le pays.Les opérateurs veulent conclure avec l'État français un « New Deal ». Cet accord demande aux opérateurs d'investir dans le réseau existant, de couvrir les zones blanches du territoire et d'améliorer la couverture 4G sur les trois prochaines années, pour un budget d'environ 3 milliards d'€ répartis entre les 4 opérateurs. En échange, le gouvernement leur autoriserait un renouvellement des fréquences automatiques et sans contrepartie financière, lors du lancement commercial de la 5G, prévu à l'horizon 2020.