Innovateurs, représentants du monde politique ou culturel et créateurs d'entreprise étaient à l'honneur ce jeudi au sénat pour la première édition du forum NetXplorateur, une conférence accueillant près de 400 personnes et plusieurs personnalités du monde de l'internet dont rafi-haladjian (Violet), Florence Devouard (Wikimedia), Chris Kelly (Facebook), Mitchell Baker (Mozilla) ou encore Cathy Lewis (Desktop Factory).
Avec Rafi Haladjian, cette dernière était d'ailleurs l'invité d'une table ronde baptisée “Bientôt 10 milliards d'humains et 500 milliards d'objets communicants sur notre planète” permettant de découvrir le futur des objets.
La société Desktop Factory est en effet à l'origine d'une incroyable imprimante capable de façonner, à partir d'une poudre de plastique, de véritables objets en trois dimensions. “Le nombre d'applications est innombrable et nous travaillons sur un lancement auprès du grand public dans environ 7 ans” a expliqué Cathy Lewis qui travaille en priorité sur des applications dans le domaine de l'éducation.
Un objet “à la demande” mais un objet également “communicant” grâce aux étiquettes communicantes RFID qui équipent la seconde génération du lapin Nabaztag de Violet. “Les puces RFID font peur car les utilisateurs ont parfois le sentiment que ces technologies leur sont imposées par les industriels. Notre idée est au contraire de leur redonner ce contrôle en commercialisant nos “stamp”, des puces RFID vierges qui permettront à nos utilisateurs de créer les applications de leur choix” a expliqué Rafi Haladjian.
Encore balbutiante, cette nouvelle génération d'objets est néanmoins en passe de se démocratiser. “Ce n'est plus de la science fiction. Le marché de la RFID pèse déjà près de 5 milliards de dollars notamment grâce aux nouvelles cartes d'identités qui équipent plus de 300 millions de chinois. Avec plusieurs milliers d'objets autour de chaque humain, nous estimons que les puces RFID pourraient un jour équiper jusqu'à 100 000 milliards d'objets” affirme même Patrice Nordey, en charge de la cellule de veille de l'Atelier BNP Paribas en Asie.
Reste à savoir si ces technologies pourront un jour être combinées afin de permettre aux internautes d'imprimer leurs propres étiquettes RFID et ainsi de garder le contrôle sur un environnement décidemment toujours plus communicant.