Placées sur un vêtement, elles pourraient générer suffisamment d'électricité pour répondre aux besoins d'un appareil mobile. « Ces nanogénérateurs à base de fibres constituent une solution simple et économique de collecter de l'énergie à partir de mouvements physiques », explique Zhong Lin Wang, en charge de cette étude. L'idée de départ est donc de transformer une énergie mécanique en énergie électrique, comme le fait dans une traditionnelle dynamo.
Ici, ce sont les frottements entre les nanofibres qui fourniraient l'énergie mécanique de départ, sur le principe de l'effet piézoélectrique (pensez à votre allume gaz, qui produit une étincelle alors que vous appuyez sur le bouton). Le dispositif prévoit d'un côté la mise en place de fibres à base de kevlar recouvert d'oxyde de zinc et de l'autre, des fibres recouvertes d'or et jouant le rôle d'électrodes. Implantées à la surface d'un vêtement face à face (en réalité rangées sous forme radiale comme une série de brosses à cheveux), ces fibres entreraient en contact dès qu'un souffle de vent se ferait sentir ou que l'utilisateur effectuerait un mouvement.
Avec un potentiel de l'ordre de 80 milliwatts par mètre carré équipé de ces fibres, selon les chercheurs en charge du projet, le rendement électrique reste modeste, mais permettrait toutefois d'envisager l'alimentation d'un petit appareil électronique tel qu'un baladeur. En admettant que les coûteux processus de fabrication puissent être rationalisés, il restera encore de nombreux obstacles à surmonter pour qu'un tel dispositif puisse être décliné sur des applications commerciales, à commencer par le stockage de l'énergie électrique produite.