L'Internet est-il véritablement aussi dangereux qu'on le décrit pour les jeunes enfants ? A en croire une étude publiée par des chercheurs de Harvard, ce n'est pas tout à fait vrai.
En février dernier, aux Etats-unis, 49 procureurs généraux ont formé une alliance baptisée Internet Safety Technical Task Force visant à mettre en évidence les dangers des pédophiles vis-à-vis des internautes mineurs. Cette organisation regroupe plusieurs acteurs majeurs de la Toile, de Google à Yahoo! en passant par Facebook, MySpace ou Microsoft. Cependant, l'étude explique que ces menaces sont largement démesurées et précise que : « les risques encourus par les mineurs sur Internet sont de multiples facettes, complexes, et dans la plupart des cas, ne diffèrent pas des menaces de la vie réelle ».
Les chercheurs affirment aussi que : « les propos à caractères sexuels de mineurs à mineurs sont beaucoup plus fréquents, mais ces incidents sont aussi beaucoup moins médiatisés. »
Certes la menace pédophile est bien présente mais les dossiers étudiés par la Task Force date de quelques années déjà, bien avant les premiers réseaux communautaires tels que MySpace et Facebook. Cette étude pourrait donc jouer en faveur de ces derniers.
En 2006, MySpace fut porté en justice par une fille de 14 ans qui aurait été victime de propos déplacés par un jeune homme de 19 ans. Facebook et MySpace signèrent un accord avec les représentants légaux afin de développer des outils pouvant assurer la sécurité de leurs membres. Satisfait des résultats de cette étude, un porte-parole de MySpace affirme : « il n'existe aucune solution technique répondant aux problèmes de sécurité des mineurs sur Internet ».