Annoncé dans le courant de l'été 2008, le projet visant à scinder en deux entités distinctes les activités d'AMD doit encore recueillir l'assentiment de la majorité des actionnaires de la firme.
Cette décision, qui devait être entérinée mardi à l'occasion d'une assemblée générale, va toutefois se voir repoussée, faute d'avoir atteint le quorum - soit la présence d'au moins la moitié des votants. Bien que 97% des suffrages se soient révélés en faveur de la scission, le vote n'a pu être validé dans la mesure où seuls 42% des actionnaires se sont exprimés.
Confronté à des difficultés sans précédent dans son histoire, le conseil d'administration s'est résolu, en août dernier, à proposer que les activités de production et de fabrication de processeurs soient déléguées à une nouvelle entreprise, The Foundry Company, codétenue par AMD (44,4%) et Advanced Technology Investment Company (ATIC, 55,6%), un fonds d'investissement situé aux Émirats Arabes Unis.
Présentée comme l'une des seules alternatives offertes au fondeur, cette scission doit permettre à AMD de concentrer ses efforts sur la conception et le design des puces vendues sous sa marque, en se délestant des importants investissements que représentent la mise en place et la maintenance des unités de production - les fameuses fab.
Les plans initiaux d'AMD prévoyaient que les changements induits par cette décision interviennent début 2009. La mise en chantier attendra toutefois la tenue d'une nouvelle séance de vote, le 18 février prochain. Ce retard supplémentaire dans la restructuration d'AMD n'a pas eu l'heur de plaire à la bourse : le titre a immédiatement été sanctionné de près de 10%, et stagne jeudi aux alentours de 2,1 dollars.