La tension monte entre Jonathan Schwartz, président directeur général de Sun, et Scott McNealy, co-fondateur de la firme californienne. Cette dernière, considérée dans les années 1990 comme une des plus belles références de la scène informatique mondiale, n'a plus les moyens de ses ambitions.
La multinationale a enregistré une perte nette de 209 M$ au second trimestre de son exercice fiscal 2009, contre un bénéfice de 260 M$ à la même période l'an dernier. Fin 2008, elle s'est engagée dans un plan de restructuration (18% de l'effectif total supprimé) et vient de rejeter l'offre de rachat à 7 milliards de dollars présentée par IBM. C'est là que le bât blesse !
Sun ne peut plus atteindre les volumes qui lui permettraient de supporter, seul, ses coûts de développement (le choix du haut de gamme dans le serveur et les logiciels associés se paye cher en période de crise économique). Si Scott McNealy, aujourd'hui président du conseil d'administration de Sun, semble tenir à l'indépendance de 'son bébé', Jonathan Schwartz, pdg du groupe, se serait déclaré en faveur du rachat. Un fiasco, que n'a pas apprécié Wall Street. L'action Sun (JAVA) a perdu 4,27% mardi soir au Nasdaq, pour clore à 6,28 dollars.
Quelle société peut et veut présenter à la direction de Sun une offre plus attractive que celle présentée par IBM ? Si le futur de Sun passe par une intégration au sein d'un pionnier de l'informatique d'entreprise, n'est il pas préférable d'opter pour un groupe actif, comme lui, dans l'écosystème open source et les systèmes Unix, plutôt que d'intégrer les rangs d'un éditeur de progiciels tel Oracle ou un équipementier réseau comme Cisco ?