Alors qu'Intel vient d'être condamné à une amende record par la commission européenne, NVIDIA ne lâche pas le mors : dans un entretien accordé à l'agence Reuters, son PDG, Jen-Hsun Huang a critiqué lundi la politique tarifaire de son concurrent. En cause : les pratiques commerciales d'Intel, accusé de casser les prix des composants liés aux processeurs Atom à partir du moment où l'on accepte de s'équiper de la plateforme complète, qui porteraient préjudice à la solution récemment lancée par NVIDIA, Ion.
Munie d'un contrôleur graphique intégré de type 9400M, la plateforme Ion constitue la première incursion de NVIDIA dans le marché des ordinateurs à bas prix (netbooks, nettops), sur lequel Intel règne pour l'instant en maitre incontesté avec son Atom. Afin de dissuader les fabricants de s'intéresser à d'autres solutions que les siennes, le fondeur est soupçonné de subordonner la vente des processeurs Atom à celle des chipsets Intel qui leur sont dédiés.
« Cela nous semble particulièrement injuste », explique à Reuters Jen-Hsun Huang. « Nous devrions être en mesure d'entrer en compétition (avec Intel) et d'adresser ce marché ». Bien qu'AMD ait obtenu gain de cause dans la procédure l'opposant à Intel, NVIDIA ne semble pour l'instant pas enclin à attaquer son concurrent en justice.
De son côté, Intel nie en bloc. « Nous nous battons loyalement. Nous n'imposons pas de bundles aux fabricants,et les consommateurs peuvent acheter les processeurs Atom individuellement », indique Bill Calder, porte-parole d'Intel, en concédant toutefois qu'une ristourne est « évidemment » accordée lorsqu'on achète également le chipset.