Reconnaissant un très faible nombre d'abonnés équipés en fibre optique, le groupe donne pour le moment la priorité à la desserte des immeubles. "Le déploiement est bien entamé et nous devrions atteindre une couverture horizontale de 70% des immeubles parisiens d'ici la fin de l'année. En province, ce déploiement concerne 120 000 foyers mais 800 000 prises supplémentaires sont à l'étude avec des travaux qui pourraient débuter dès le second semestre" a expliqué Maxime Lombardini, directeur général du groupe, qui vise 4 millions de prises raccordables d'ici la fin de l'année 2012.
Pour le déploiement "vertical" et le raccordement effectif des abonnés, l'opérateur attend pour le moment un nouveau cadre légal, imposant l'installation de plusieurs fibres optiques dans chaque immeuble. "L'élément essentiel, c'est cette fibre surnéméraire, indispensable pour l'architecture point à point retenue par Free. Cette décision est avant tout favorable aux copropriétés et évite tout monopole local" a expliqué Maxime Lombardini qui promet une offre commerciale pour les co-propriétés dès la fin de l'année.
Pour les zones moins denses, Free se dit par contre favorable à un réseau mutualisé avec les autres opérateurs. "Dans ces zones, la concurrence par les infrastructures est un véritable luxe" a expliqué le directeur général de Free, qui estime que les trois opérateurs doivent "jouer le jeu" d'un réseau commun mutualisé.
Près de trois ans après le rachat de CitéFibre, Free continue donc discrètement le déploiement de son infrastructure en fibre optique. Quand au lancement d'une véritable offre commerciale pour le grand public, elle ne devrait raisonnablement pas se faire avant l'année prochaine.
