IDéNum : la stratégie de NKM sur l'identité numérique

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 03 février 2010 à 16h36
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Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d'État à la Prospective et au Développement de l'économie numérique, a présenté lundi le label IDéNum. Il s'agit d'un dispositif d'authentification pour sécuriser davantage son identité numérique sur Internet. La sécrétaire d'État explique que cette initiative est une réponse aux limites des services Internet. Plus simple pour l'internaute, IDéNum propose un certificat sur plusieurs supports physiques comme les cartes à puce, clés USB ou téléphones portables.

Selon une étude de TNS publiée en 2008, 76% des internautes s'identifieraient sur Internet plusieurs fois par mois pour effectuer des démarches administratives. Parmi ces derniers, plus d'un tier d'entre eux se connectent à plus de 11 portails Internet (19% à plus de 15 portails). Notons par ailleurs que 33% des personnes interrogées utilisent la même combinaison identifiant/mot de passe.

En plus de simplifier la vie de l'internaute, IDéNum promet également d'être plus sécurisé que les méthodes d'authentification actuelles. NKM rappelle que près d'un quart des 212 000 usurpations d'identité relevées en 2008 avait pour origine le piratage de l'ordinateur de la victime. Les vulnérabilités d'aujourd'hui empêcheraient 27% des internautes d'effectuer des tâches administratives directement sur la Toile. Par la même occasion le système actuel serait un frein au développement des services en ligne.

IDéNum propose alors un certificat via lequel l'identité réelle d'un internaute est associée à un support physique et à un code secret. Notons qu'il s'agit bien de l'identité réelle et non d'un pseudonyme. NKM explique qu'IDéNum et la Carte d'identité électronique (CNIE) sont des projets complémentaires. Alors qu'IDéNum est réservé à l'authentification sur un service web, la CNIE « est d'abord un document d'identité qui a pour fonction la preuve d'identité dans les démarches "réelles" ou lors de passages de frontières ».

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« Le label IDéNum favorisera le développement des usages d'Internet. Il permettra d'accéder à de nouveaux services comme la souscription de contrats en ligne ou la demande d'allocations familiales ou sociales », explique Nathalie Kosciusko-Morizet. Elle ajoute : « IDéNum présente trois garanties essentielles pour l'internaute : la liberté d'usage et de choix du fournisseur, la simplicité d'utilisation et la confiance que procure un système hautement sécurisé ».

En admettant qu'un utilisateur dispose du certificat en question sur son téléphone, il lui suffirait alors de brancher le terminal sur le port USB de son ordinateur, puis d'entrer son code secret sur le clavier. Le principe s'apparente ainsi à un terminal de paiement par carte bancaire. Finalement le certificat ne disposerait que du nom et du prénom de l'utilisateur. Même en cas de perte ou de vol du support physique, une personne malintentionnée devrait connaître le mot de passe associé avant de s'identifier sur le compte d'une personne tierce.

La Secrétaire d'État annonce plusieurs partenaires privés et publics parmi lesquels nous retrouvons SFR, LaPoste ou la fédération française des sociétés d'assurance. Un premier prototype sera lancé au second semestre 2010. Retrouvez une présentation complète d'IDéNum ici (PDF - 14Mo).
Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint
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