Les résultats de l'enquête de l'Open Raw en ligne

Anne Baudry
Publié le 26 avril 2006 à 12h22
Le Raw fait couler beaucoup d'encre. Il y a d'une part l'actualité des logiciels de traitement, qui vont en s'améliorant et dont la famille s'agrandit (avec les deux nouveaux venus que sont Aperture et Lightroom notamment, voir cette brève et celle-ci). Il y a d'autre part les réactions toujours fortes des utilisateurs contre les excès et les pratiques de constructeurs. Certains se sont d'ailleurs réunis au sein d'une organisation baptisé Open Raw (voir ce lien). Ce groupe milite contre les formats Raw propriétaires et encryptés, et demande aux constructeurs par le biais d'une pétition :
  • La documentation publique des formats Raw (des fichiers deviennent illisibles notamment à la suite de l'arrêt de fabrication de l'appareil et d'un changement d'OS).
  • L'adoption d'un Raw universel (plus de 100 différents Raw recensés en mai 2005).

Au fait, qu'est-ce que le RAW ?
Un fichier RAW est un fichier numérique peu compressé qui contient les informations brutes enregistrées par le capteur de l'appareil photo. Ce fichier est en quelque sorte « en attente de développement » dans la mesure ou il n'a subi aucun des traitements de linéarisation, dématriçage, contraste, luminosité ou saturation, nécessaires pour produire une image lisible. C'est le format le plus utilisé par les photographes, car il leur donne une entière maîtrise sur leurs images en leur permettant d'effectuer ces traitements par eux-mêmes (un peu comme en argentique lorsque l'on développe soi-même depuis ses négatifs). Chaque type de RAW (CRW pour Canon, NEF pour Nikon) nécessite un logiciel spécifique pour être visionné et édité. À part le DNG proposé par qui est un format de RAW ouvert et disponible, aucun standard n'existe en la matière.

Le JPEG est lui un format compressé pour lequel c'est l'appareil (et non le photographe) qui détermine le point blanc, l'espace couleur etc. de l'image. Le fichier ainsi produit est directement lisible (qui ne peut afficher du JPEG ?), il est également moins volumineux, mais cela au prix d'un traitement qui entraîne une perte définitive d'informations (le JPEG est codé sur 8 bits, le RAW sur 12 ou 14).

L'enquête de l'Open Raw
Entre le 31 janvier et le 15 mars 2006, l'Open Raw a donc mené une enquête en ligne visant à recueillir les avis des utilisateurs du Raw. Plus de 19 000 personnes (photographes pro, amateurs...) ont répondu aux 25 questions de l'enquête. Les premières conclusions sont accessibles depuis hier sur le site de l'Open Raw. Progressivement et jusqu'au 29 avril, le site rendra publics les résultats de l'enquête sous la forme de cinq chapitres :
  • 25 avril - Chapitre 1 : Qui a répondu à l'enquête Raw 2006 ?
  • 26 avril - Chapitre 2 : Un aperçu des avantages et inconvénients de la technologie de l'image Raw.
  • 27 avril - Chapitre 3 : Les préférences concernant les logiciels de conversion et d'édition Raw.
  • 28 avril - Chapitre 4 : Expériences, croyances et préférences de la technologie de l'image Raw.
  • 29 avril - Chapitre 5 : Les caractéristiques préférées lors d'une décision d'achat d'un appareil photo hypothétique.

Les premières conclusions de l'enquête
Les conclusions du premier chapitre sont ainsi dores et déjà consultables sur cette page, celles du deuxième chapitre sur celle-ci. On apprend ainsi déjà notamment que les participants à l'enquête totalisent une moyenne de 19,4 années d'expérience dans le domaine de la photo, qu'ils possèdent un appareil professionnel depuis 3,7 années et qu'ils pratiquent le format Raw depuis 2,3 ans. Du professionnel à l'amateur, les participants enregistreraient entre 2 500 et 325 fichiers Raw par mois, 55% d'entre eux ne quittant d'ailleurs jamais ce format.

L'enquête nous apprend également que le Raw est plébiscité (classement en fonction des réponses des utilisateurs qui ont attribué la valeur de 5 « Extrêmement important » à cette question) pour les raisons suivantes :
  • Les possibilités de modifier l'exposition en post-traitement (79%).
  • Les possibilités de contrôle sur l'image finale (70%).
  • La plage dynamique étendue (68%).
L'enquête présente également les principaux inconvénients du format :
  • L'absence de standard (47%).
  • La réticence des constructeurs à communiquer leur code aux éditeurs de logiciels indépendants (44%).
  • L'inquiétude de ne plus disposer à terme de logiciel pour traiter le Raw d'un appareil lorsque sa production est interrompue (43%).

En rendant publics les résultats de cette enquête, l'organisation Open Raw entend inciter l'industrie photographie à prendre en compte les besoins et les préférences des utilisateurs, au lieu de ses seuls intérêts.
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