L'EPP a été mis au point par NVIDIA et Corsair pour suppléer et compléter le SPD, la zone mémoire qui regroupe les informations sur les caractéristiques intrinsèques d'une barrette. Le SPD (Serial Presence Detect) comporte par exemple les informations qui permettent au BIOS d'une carte mère de configurer correctement timings et temps de latence des barrettes enfichées. L'EPP permettrait aux fabricants de mémoire de créer plusieurs profils sur une même barrette de mémoire, dans le but par exemple de faciliter l'overclocking à l'aide de profils correspondant à des fréquences testées par le fabricant de mémoire.
Plusieurs fabricants ont déjà manifesté leur intérêt vis-à-vis de l'EPP que NVIDIA a l'intention de développer comme un standard ouvert qui servirait à la promotion des prochaines générations de chipsets nForce. Si le développement suivait son cours normal, le procédé devrait être ratifié par le JEDEC avant d'avoir une chance de s'imposer comme un standard. Or le président du JEDEC a prévenu dans un courrier adressé aux principaux fabricants de mémoire qu'il n'avait jamais été sollicité pour valider l'EPP et qu'il n'avait même jamais eu connaissance des travaux entrepris par NVIDIA et Corsair.
Par conséquent, il « encourage les promoteurs de ce projet, ou toute autre compagnie (...) à développer un standard vraiment ouvert en soumettant une proposition au comité du JEDEC » et à suivre les règles établies pour le développements des standards. NVIDIA, qui souhaiterait vraisemblablement mettre en avant sa plate-forme Tritium grâce à l'EPP (voir la brève), les lents et fastidieux processus de ratification du JEDEC ne sont pas les bienvenus. Solution éventuelle : court-circuiter le JEDEC et imposer l'EPP comme un standard de facto, en convaincant les constructeurs de mémoire de l'utiliser sans attendre...