Combien de tirages puis-je effectuer avec mon imprimante ? Quel est son coût à la page ? Tel modèle est-il plus économique que tel autre ? Ces questions, auxquelles il a toujours été très délicat sinon impossible de donner une réponse, vont enfin arrêter de donner des cheveux blancs aux consommateurs.
En décembre 2002, les principaux constructeurs que sont Epson, Canon, HP et Lexmark ont fait l'objet d'une critique de la part de l'Office of Fair Trading (OFT), qui leur reprochait un manque d'information concernant le rendement des cartouches et le coût réel des impressions. L'OFT leur demandait de s'entendre sur une méthode concernant le calcul du nombre de pages que l'on peut imprimer avec une cartouche, et de faire le nécessaire pour que ces résultats soient accessibles aux consommateurs. L'OFT appuyait sa demande en attirant l'attention sur le fait que le prix des cartouches est une donnée non négligeable dans la mesure où les consommables peuvent finir par représenter plus du double du prix d'achat de l'imprimante. Ce prix est par ailleurs d'autant plus conséquent que les constructeurs ont eu tendance ces derniers temps à laisser s'envoler le prix de l'encre (de 615 à 3 800 euros le litre selon les modèles d'imprimantes et de cartouches), en même temps qu'ils réduisaient le volume contenu dans les cartouches (voir cette brève).
L'attente aura été longue, mais la demande aura finalement été entendue. Fin 2006, l'International Organisation for Standardisation (ISO) et des représentants de l'industrie de l'impression (parmi lesquels Epson, Canon, HP et Lexmark) se sont enfin entendus sur un protocole de mesure. Epson en présente les grandes lignes dans ce document :
- Les tests sont menés sur un minimum de trois exemplaires différents d'une même imprimante, et reconduits avec un minimum de trois jeux de cartouches (les cartouches fournies avec l'imprimante sont exclues du test).
- Cinq pages sont imprimées en boucle jusqu'à ce que l'imprimante indique que la cartouche doit être remplacée.
- Les tests sont menés dans un contexte de température normalisée, avec les réglages par défaut.
- Afin de tenir compte des différents facteurs qui peuvent modifier les rendements, ceux-ci sont arrondis au chiffre inférieur.