Chef de file du logiciel en tant que service (SaaS), Saleforce.com a dévoilé lundi lors d'une conférence 'développeurs' organisée en Californie, son alternative au modèle client/serveur traditionnellement utilisé dans la SOA. Il faut dire qu'une architecture orientée services (SOA) est un élément clé d'un système complexe regroupant des applications de multiples éditeurs.
Basée sur le futur Apex code, Salesforce SOA permettra de « coordonner des services web multiples à travers différents systèmes, et ce, via une même plate-forme », a indiqué Adam Gross, VP en charge du marketing chez Salesforce.com. Avec le langage de programmation Apex Code, les développeurs pourront concevoir ou personnaliser des applications à la demande 'multi-tenant' (principe d'architecture où les utilisateurs et les applications partagent une infrastructure et une base de code communes gérées de façon centralisée) par le biais de la plate-forme Apex. Par ailleurs, ces applications pourront être vendues en utilisant la place de marché AppExchange mise en ligne il y a 18 mois par Salesforce.com. Quant au langage Apex, il devrait être officiellement lancé en décembre 2007. Les connexions avec les applications Apex depuis les applications internes des clients se feront par le biais d'interfaces (API) ou en utilisant des connecteurs spécifiques vers Oracle Financials, R/3 et d'autres applications pour entreprises.
S'agit-il réellement de SOA ? Pas sûr, néanmoins les sociétés qui souhaitent développer rapidement des applications web complexes, à partir d'un environnement en ligne plutôt que d'une infrastructure dédiée coûteuse, pourraient être intéressées par Salesforce SOA. Jusqu'ici Salesforce.com fait, presque, un sans-faute. Son chiffre d'affaires au premier trimestre de son exercice 2008, clos le 30 avril 2007, a progressé de 55% sur un an à 162 M$, ses bénéfices de 62% à 296 M$.