Le porno n'est plus réservé à une production semi-artisanale pour amateurs de rayons vidéos X, de revues affriolantes à lire sous le manteau. Mieux que d'autres secteurs, le porno business a su tirer profit des nouvelles opportunités offertes par Internet, le multimédia et l'accès haut débit. Le porno 2.0 est né : les stars du X (celles qui touchent jusqu'à 25.000$ par scène 'hot') prêtent leurs voix aux personnages de jeux vidéos, font leur promo sur MySpace. Les amateurs plébiscitent YouTube ou des sites spécialisés comme PornoTube.
Un studio tel que Red Light District (clubredlight.com) a enregistré une augmentation de ses ventes de près de 30% sur deux ans, d'après le New York Times. Les distributeurs généralistes de vidéos génèrent 40% de leur chiffre d'affaires sur le X, le 'pay per view' plus de 30% et la VOD environ 60%. Outre-Atlantique, le 'porno à la demande' s'invite dans les offres TV premium des hôtels chics et s'adapte - enfin - aux attentes féminines. Conséquence, en avril 2007, plus du tiers de l'audience Internet US a visité des sites web au contenu 'adulte' ou 'sexuellement explicite', d'après comScore.
Globalement le business mondial du X pèse 50 milliards de dollars, dont 1,5 milliard pour la France, soit l'équivalent du marché de la musique, plus que celui du cinéma ou du jeu vidéo.