Le laser marque un nouveau point. Quelques mois après la présentation d'un premier prototype réalisé sous l'égide de la NHK, la télévision nationale japonaise, Mitsubishi a dévoilé cette semaine à l'occasion du Ceatec de Tokyo son premier LCD laser doté d'une dalle capable de retranscrire 98% de l'espace Rec. 2020 (BT 2020), qui représente l'objectif à atteindre en matière de colorimétrie à l'heure de l'Ultra HD.
Pour parvenir à ce résultat, Mitsubishi persiste et signe avec le rétroéclairage laser, dont il est désormais l'un des rares défenseurs, avec ici deux rangées de lasers RGB installés de part et d'autre de la dalle. Dans les faits, le gain est particulièrement perceptible sur les zones bleu-vert, qui reviennent d'ailleurs régulièrement dans les démonstrations effectuées à Tokyo, illustrées par des paysages marins ou des vitraux.
Le laser est aujourd'hui la seule technologie qui peut se targuer d'un tel espace colorimétrique, même si des technologies telles que le quantum dot, exploitées sur les téléviseurs Ultra HD les plus haut de gamme, devraient à terme s'en approcher. L'américain 3M estimait par exemple en juin dernier pouvoir frôler les 94% du Rec. 2020 quand, plus prudent, on parle de 90% chez la plupart des grands noms du LCD. Pour le grand public, ces rivalités n'ont fondamentalement pas lieu d'être, tant les différences apparaîtront ténues, mais certaines professions pourraient tirer parti de ce surcroît de fidélité.
Le Rec. 2020, dont on estime qu'il représente environ 75% des nuances de couleurs perceptibles par l'oeil humain, est le standard en vigueur pour les contenus répondant aux normes 4K et 8K.
Les écrans présentés par Mitsubishi sont au format 50 pouces (127 cm). Aucun prix ni date de commercialisation n'a pour l'instant été avancé.