Cela fait près de quatre mois maintenant que les différentes boutiques qui commercialisent les iPhone aux Etats-Unis ont reçu ordre de ne permettre à un acheteur lambda de n'acquérir simultanément que cinq baladeurs communicants (ou deux le jour de sa sortie officielle).
Or depuis les nombreuses failles de sécurité détectées sur le terminal, permettant de le désimlocker et de l'ouvrir à tous les opérateurs mobiles, bon nombre de particuliers ou même d'entreprises peu scrupuleuses n'ont eu ces dernières semaines pour seul objectif que d'accumuler le plus d'iPhone possible pour les revendre ensuite à des tiers. Même Apple a reconnu la semaine dernière que sont environ 250 000 iPhone qui ont été acquis dans le seul but de les désimlocker. Avec 1,4 million d'iPhone écoulés depuis sa sortie aux Etats-Unis, ce sont donc environ 1 iPhone sur 5 qui ne passeront jamais par l'ouverture d'une ligne AT&T associée.
Et pourtant, l'opérateur possède l'exclusivité de la commercialisation du produit sur le sol américain. Si à cela on ajoute un partage des revenus - 30% évoqués -, entre AT&T et Apple, générés par le terminal, le premier opérateur mobile américain (mais aussi les opérateurs mobiles européens partenaires) est sans doute en droit de s'indigner devant les milliers de mobinautes de la planète qui ont déjà importé un produit sur leur territoire avant même sa sortie officielle.
Si Apple se montrait bien peu intéressé par de tels agissements, en profitant au passage pour écouler plus rapidement ses terminaux, la situation a radicalement évolué ces dernières heures. En effet, seuls deux iPhone pourront désormais être acquis et seulement par carte de crédit. Apple interdit désormais à ses revendeurs d'accepter les paiements en liquide officiellement pour « permettre à tous d'acquérir un iPhone en cette fin d'année ». Mais contacté par AP, un représentant d'Apple ajoute tout de même que ceci a pour but de « dissuader les revendeurs non autorisés ».
Reste à savoir si cette nouvelle politique d'organisation d'une pénurie d'iPhone pour satisfaire ses partenaires opérateurs mobiles - AT&T aux USA, T-Mobile en Allemagne, O2 en Angleterre et Orange en France - aura pour conséquence d'empêcher le piratage en masse de son premier baladeur communicant.