Informatique et environnement font-ils bon ménage ? Alors que 25% des entreprises américaines et européennes interrogées par Forrester Research au printemps 2007 déclaraient utiliser des critères environnementaux dans leur évaluation et sélection d'équipements informatiques, cette proportion atteint désormais 38% (Green progress in enterprise IT).
« L'épargne reste la raison principale à l'engouement écologique du secteur informatique », souligne Forrester. Malgré cet « engouement », seules 15% des 130 entreprises interrogées par Forrester en fin d'année dernière auraient mis en oeuvre « un plan global d'informatique écologique ». Une majorité envisage simplement de se lancer.
Sélectionner du matériel informatique qui limite l'utilisation de certains composants néfastes à l'environnement et permette de diminuer la production de déchets - des thèmes chers à Greenpeace -, commencerait à être perçu comme un avantage. « Le développement permanent des activités écologiques ainsi que de la prise de conscience au sein des départements informatiques des entreprises pousse les revendeurs de technologies à adapter leur marketing et messages écologiques », déclare Christopher Mines, VP de Forrester Research.
Toutefois, communiquer ne suffit pas. Deux semaines après avoir publié son guide sur la réduction des émissions de carbone dans les technologies de l'information (Cutting the carbon footprint of IT), IBM a été attaqué en justice par une centaine d'habitants de l'Etat de New York qui l'accuse d'avoir déversé des déchets toxiques 80 années durant dans les environs d'Endicott, où le groupe a vu le jour.