A quelques heures de la grande manifestation contre la brevetabilité des logiciels à Bruxelles devant le parlement européen (de 12h à 14h aujourd'hui pour ceux qui ne seraient pas loin), notre confrère ZDNet publie une information pour le moins étonnante.
Le marchand en ligne Amazon, qui avait déjà fait parler de lui il y a quelques temps en déposant aux Etats-Unis un brevet sur "l'achat en 1 clic", récidive en déposant un brevet sur "les bons d'achat virtuels par email" (vous savez ceux que l'on vous propose fréquemment afin de vous faire découvrir un marchand).
Le marchand de produits culturels aurait également déposé d'autres demandes de brevets qui ne seraient pas encore acceptées par l'OEB (Office Européen des Brevets). Parmi celles-ci "un système permettant de discuter sur un sujet" (un forum de discussion en somme) ou "la complémentation automatique d'une recherche".
Autant un brevet sur un système permet de protéger son concepteur, autant celui sur une idée ne peut conduire qu?à la main mise des sociétés puissantes sur les petites et sur les individus. Imaginez un brevet sur « l?allumage d?un ordinateur » qui vous obligerait à verser une commission à chaque allumage de votre machine?
Ceux qui n'ont pas encore en tête les tenants et aboutissant du projet de loi en passe d'être voté au parlement européen, peuvent aller faire un tour sur le site brevets-logiciels.info qui contient pas mal d?informations sur le sujet.