« Si nous détectons une attaque entrante qui peut provoquer des destructions physiques importantes aux États-Unis ou tuer des citoyens américains, nous devons avoir la possibilité de prendre des mesures contre ceux qui veulent nous attaquer, de défendre cette nation lorsqu'elle est dirigée par le président », explique le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta.
Il ajoute, lors d'une conférence sur la sécurité nationale à New-York dont certains propos ont été rapportés par ComputerWorld, que « pour ces types de scénarios, le département a développé la capacité de mener des opérations efficaces pour contrer les menaces contre nos intérêts nationaux ». Le dirigeant ne précisera pas outre mesure sa position sur le sujet.
Toujours est-il que le commandement intégré en matière de cyberdéfense, le CyberCommand, est doté d'un budget annuel de 3,4 milliards de dollars. Il est en principe chargé de s'attacher à la sécurité des systèmes d'information des Etats-Unis mais pourrait donc mener des actions ponctuelles contre des objectifs ciblés, en réponse à une attaque.
En France, la position des autorités avait été évoquée par le sénateur Jean-Marie Bockel lors de la présentation de son rapport d'information sur la cyberdéfense. L'élu expliquait alors qu'il était désormais nécessaire de mettre en place une stratégie ambitieuse en matière de cyber défense tout en rappelant que : « nous avons une organisation spécifique dans le domaine offensif, pour se protéger, il faut savoir attaquer, dans ce domaine, nous ne sommes pas des manchots », précisait-il. Les Etats-Unis non plus visiblement.