Industry Giant 2

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 07 octobre 2002 à 14h00
Industry Giant faisait partie de ces bonnes petites surprises de l'année 1998 pour l'amateur de gestion. Réalisé par une équipe pratiquement inconnue et distribué par un éditeur en devenir, ce soft tout simple était cependant suffisamment bien conçu pour intéresser le joueur de longues heures durant. Comme en témoigne notre test, il avait toutefois de nombreux défauts de jeunesse qui gâchaient un peu les parties et que l'on espérait bien ne plus voir dans une hypothétique suite.

Industry Giant 2 est maintenant une réalité distribuée depuis quelques jours sur le territoire français par Nobilis. Il offre à peu de chose près les mêmes défis que son cadet, exploite une interface certes remaniée mais encore très proche et donne une fois encore la part belle au micro-management. Les développeurs n'ont en fait pas choisi l'innovation comme cheval de bataille pour imposer cette seconde mouture et ils se sont surtout mis en tête de rendre leur bébé aussi accessible et agréable que possible.


Simple à prendre en main

Industry Giant 2 accuse pratiquement un an de retard puisque JoWooD prévoyait de le distribuer à la fin de l'année 2001 en France. Un retard qui se retrouve chez la plupart des productions de l'éditeur et qui est largement imputable au rachat d'un autre éditeur allemand : Fishtank. L'absorption de cette compagnie fut vraisemblablement plus difficile que prévue et ce n'est donc que maintenant qu'Industry Giant 2 débarque chez nous. Les copies d'écrans distribuées tout au long du développement du soft rappelaient évidemment Industry Giant premier du nom. Les développeurs ont par exemple choisi de conserver une représentation isométrique classique alors que la 3D envahit petit à petit tous les genres. Il faut dire que ce type de vue convient particulièrement aux jeux de gestion dans la veine d'Industry Giant 2. Les développeurs ont également choisi de calquer le concept et le contexte historique du jeu sur celui de son cadet.


L'introduction nous compte, en quelques dizaines de secondes, l'histoire des transports au XXème siècle.

Le joueur se trouve donc placé à la tête d'une compagnie du début du siècle et aura à charge de la développer, de la faire prospérer le plus rapidement possible. Avant de débuter une partie "infinie" (en d'autres termes une mission "libre") ou de se lancer dans la grande aventure du jeu (la campagne solo jouable sur trois niveaux de difficulté), il est préférable d'en passer par les didacticiels et ce même pour les habitués d'Industry Giant. Relativement bien faits et pas trop longs les trois scénarios d'introduction permettent de se familiariser avec les concepts du jeu bien sûr, mais aussi et surtout avec l'interface largement transformée. Plus conviviale, plus jolie, elle permet d'accéder plus rapidement et plus simplement à toutes les fonctions offertes aux joueurs.

Les mécanismes du jeu s'avèrent relativement simples pour l'amateur de "Tycoon et Cie." mais le néophyte devra immanquablement suivre ces didacticiels à la lettre sous peine d'être complètement perdu devant la masse d'interactions possibles. Selon la carte choisie, il sera en effet possible de se lancer dans de très nombreuses industries différentes. De l'exploitation des ressources minières à la production agricole en passant par toutes les industries de transformation possibles et imaginables, ce sont en tout plus de 150 produits manufacturés que vous aurez la charge de produire, transporter et enfin vendre aux populations locales.

Il faudra donc savoir jongler avec les nombreuses casquettes que vous attribue le jeu et savoir satisfaire la demande des villes environnantes. La finalité du jeu étant malgré tout de s'en mettre plein les poches, il faudra satisfaire cette demande mais de la manière la plus profitable qui soit. A vous donc d'étudier convenablement la carte pour dénicher les meilleurs emplacements pour vos plantations ou les mines au plus fort potentiel. Un des éléments qui permet à Industry Giant 2 de se démarquer de la concurrence est le fait qu'en plus de la production et de la vente, vous aurez à vous occuper du transport. Camions, trains, bateaux ou avions, différents véhicules (plus de 50) sont à votre disposition pour parfaire votre réseau. Prenez-en soin : il serait trop bête que l'acheminement des produits revienne plus cher que ne rapporte leur vente !


Agréable à jouer

Nous avons déjà parlé de la représentation graphique préférée par les développeurs, une bonne vieille vue isométrique comme on en fait de moins en moins souvent. Aussi peu éclatante soit-elle, cette représentation offre de nombreux avantages sur un moteur 3D dernier cri. Le premier et non le moindre réside dans la configuration nécessaire pour faire tourner le bébé. Il faut avouer qu'aujourd'hui un simple Pentium 2 400 MHz épaulé par 64 Mo de mémoire ne permet plus de jouer à beaucoup de nouveautés. Ajouté à cela une carte 3D dotée de 16 Mo et vous aurez pourtant largement de quoi faire passer Industry Giant 2 !

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Pas de rotation, mais de nombreux niveaux de zoom

Ce style graphique présente, en plus, l'avantage d'être parfaitement clair, sans qu'aucun problème de lisibilité ne survienne jamais. Il faudra bien sûr oublier les rotations de cartes ou quelques autres effets "accrocheurs", mais les zooms seront dans la plupart des situations suffisants pour repérer tel ou tel bâtiment. Notez au passage que le jeu se déroulant tout au long du XXème siècle, vous pourrez suivre l'évolution technique et architecturale du monde : les véhicules ou les bâtiments changent avec les années pour un rendu graphique toujours renouvelé.

Cette évolution chronologique influe également sur les productions puisque de nouvelles matières premières comme le pétrole voient le jour et que de nouveaux produits deviennent dès lors accessibles. Vous aurez bien sûr à faire face à une certaine concurrence et, sans être époustouflante, l'intelligence artificielle fait bien son boulot. Les campagnes représentent de ce fait des défis plutôt intéressants même si le vieux routard devrait s'en tirer sans beaucoup de difficultés. Sachez enfin qu'un mode multijoueurs (hélas moyennement réussi) est là pour ceux qui en auraient fini avec les missions solo et que de nouvelles cartes apparaissent régulièrement sur le site officiel du jeu.


Conclusion

Industry Giant 2 avait pour but d'améliorer son petit frère en exploitant exactement le même concept. En définitive, le pari est largement remporté par Jowood et la plupart des défauts de la première mouture font maintenant partie du passé. Les amateurs de jeux de gestion "à la Tycoon" peuvent se jeter dessus les yeux fermés. Même s'ils préféreront sans doute un Capitalism 2 plus riche et plus complet, ils seront tout de même captivés par les nombreuses possibilités offertes, par la campagne relativement longue et par le défi proposé lors des parties "infinies".

Les autres joueurs pourront y jeter un oeil curieux et certains d'entre eux pourraient même découvrir un genre qu'ils imaginaient, à tort, ennuyeux et inintéressant. Il ne faut toutefois pas oublier qu'il s'agit d'un jeu de gestion et qu'en ce sens il ne brille ni par son rythme effréné, ni par sa réalisation graphique éclatante. Attendu depuis de nombreux mois et proposé à moins de 45€, Industry Giant 2 constitue assurément une bonne surprise de la rentrée 2002 même s'il n'est bien sûr pas le jeu ultime !


Industry Giant 2

4

Les plus

  • Accessible à tous
  • Graphisme simple mais agréable et clair
  • Nombreuses missions

Les moins

  • Parfois un peu simpliste
  • Peu d'interactions avec les adversaires
  • Musique un peu monotone

Note globale7

Réalisation6

Prise en main8

Durée de vie7

Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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