Le Pentium M s'invite dans nos PC de bureau

Julien Jay
Publié le 26 mai 2005 à 17h20
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Ces deux dernières années ont sans aucun doute été marquées par le phénomène de la mobilité et à ce titre le processeur Intel Pentium M, utilisé dans les systèmes mobiles Centrino, incarne à coup sûr la plus grande réussite du géant de Santa-Clara. Conscients que l'architecture de leur Pentium 4 n'était pas du tout adaptée aux Ordinateurs Portables du fait de problèmes thermiques, les ingénieurs d'Intel ont développé un processeur adapté aux contraintes des ordinateurs portables. L'idée ici était de proposer le meilleur compromis possible entre performances et autonomie pour répondre au mieux au besoin de mobilité exprimé par les utilisateurs nomades d'aujourd'hui. Plutôt que de reprendre l'architecture d'un processeur existant, les équipes d'Intel sont parties de zéro donnant ainsi naissance au Pentium M. À mi-chemin entre le Pentium III et le Pentium 4, le Pentium M a rapidement su s'imposer dans le monde mobile et ses talents sont tel que beaucoup appelaient de leurs vœux son arrivée dans le monde du desktop.

Il faut dire que les prestations du Pentium M sont plutôt convaincantes surtout comparées au fiasco nommé Prescott. Si Intel reste encore réticent à l'utilisation du Pentium M en tant que véritable processeur de bureau, quelques solutions visant à combler ce manque commencent à fleurir de-ci, de-là. DFI a été le premier à ouvrir le bal et il a été rapidement rejoint par AOpen mais aussi Asus qui a lui opté pour une solution plus originale. La mode étant clairement au Pentium M, nous lui consacrons ce dossier afin de vous aider à déterminer si oui ou non ce processeur est celui qu'il vous faut !

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Quelques rappels sur le Pentium M

Avant de nous pencher sur l'examen des deux plates-formes de DFI et d'AOpen et sur l'adaptateur CT479 d'Asus, il nous faut revenir brièvement sur les caractéristiques du processeur Pentium M. Commençons par son architecture, à mi-chemin entre celles du Pentium 4 et du Pentium III. Intel a ici repris l'architecture du P6 en lui apportant quelques ajustements au premier rang desquels la mise en place d'un front side bus quad pumped, identique à celui des Pentium 4. Le Pentium M bénéficie d'un mode de prédiction des instructions, l'Advanced Branch Prediction dont le but est de réduire les erreurs de branchement de plus de 20 % ce qui se traduit par une amélioration significative des performances. De plus, le processeur bénéficie d'une fonction permettant de fusionner les micro-opérations afin de réduire leurs nombres pour économiser des cycles d'horloge et améliorer l'efficacité des unités de calcul. On retrouve également dans le Pentium M les instructions SSE2 (et non SSE3) ainsi qu'une mémoire cache de premier niveau de 64 Ko divisée en 32 Ko pour les données et 32 Ko pour les instructions.

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Processeur Intel Pentium M

Passons maintenant aux considérations plus générales en soulignant que le Pentium M utilise un socket spécifique de 479 broches. Cette précision n'est pas anodine surtout lorsque nous examinerons un peu plus loin le fameux convertisseur d'Asus. À l'inverse des Processeurs destinés aux PC de bureau, le Pentium M ne possède pas de « heat-spreader » (la carapace métallique qui recouvre le die des Pentium 4 et autres Athlon 64). Au-delà de l'aspect physique, on distingue trois types de processeurs Pentium M avec dans l'ordre : le Banias, le Dothan et le Dothan Sonoma. Le Banias, qui n'est quasiment plus en circulation aujourd'hui, est gravé en 0,13 µ, voit sa fréquence maximale plafonnée à 1,7 GHz, utilise un FSB 400 et embarque 1 Mo de mémoire cache de second niveau. Son successeur, le Dothan, reprend les mêmes caractéristiques, mais profite d'une finesse de gravure de 0,09 µ alors que la quantité de mémoire cache a été doublée pour atteindre les 2 Mo. Intel a également profité de l'arrivée du Dothan pour améliorer l'accès aux registres et introduire un préfetcher qui charge dans la mémoire cache certaines données pouvant être requises lors du cycle d'exécution. Avec le Dothan Sonoma, Intel a encore amélioré son processeur en le dotant cette fois-ci d'un FSB 533, mais aussi du fameux NX-Bit renommé en Execute Disable Bit (XD). Compatible avec le Service Pack 2 de Windows XP, la fonction XD marque les zones mémoire utilisées pour le stockage de données avec un tag spécifique qui empêche d'y stocker des morceaux de code. En gros il s'agit de prévenir de manière matérielle toutes les infections découlant des fameux débordements de la mémoire tampon (buffer overflow). Dans sa version Dothan Sonoma, le Pentium M atteint une fréquence de fonctionnement maximale de 2,13 GHz. Notez que contrairement aux derniers processeurs de bureau d'Intel les Pentium M sont dépourvus de certaines fonctions comme l'HyperThreading, les instructions SSE3 ou l'EM64T.

 Pentium M BaniasPentium M DothanPentium M Dothan/Sonoma
Finesse de gravure0,13 µ0,09 µ0,09 µ
Nombre de transistors77 millions140 millions140 millions
FSB400 MHz400 MHz533 MHz
Mémoire cache L21 Mo2 Mo2 Mo
Socket479 broches479 broches479 broches
Execute Disable BitNonNonOui

DFI 855GME-MGF

Le taiwanais DFI a été le premier constructeur à proposer une plate-forme Pentium M dédiée au monde du bureau. Au format microATX, la carte en question répond au doux nom de 855GME-MGF et arbore un PCB noir. Pentium M oblige, DFI a équipé sa carte d'un chipset traditionnellement réservé aux Ordinateurs Portables en l'occurrence l'Intel i855GME. Ce chipset s'il a le mérite de supporter pleinement les Processeurs Pentium M et Celeron M accuse tout de même le poids des années et cela se ressent principalement au vu de ses caractéristiques plutôt limitées. Il n'est ainsi pas question de PCI-Express mais simplement d'AGP 4x alors qu'officiellement le front side bus maximal est de 400 MHz. La carte de DFI permet heureusement de passer outre cette limitation et via un petit jumper on peut exploiter les processeurs Dothan en FSB533. Mais le plus gros point noir du chipset vient probablement de la gestion plutôt empirique de la mémoire, du moins sur le papier. Pas question ici de dual channel, de DDR2 ou même de DDR400 ! En effet, le chipset, et donc la DFI 855GME-MGF, se borne au support de la DDR333 et l'on se contentera de seulement deux connecteurs mémoire pour accueillir un maximum de 2Go de mémoire. On soulignera au passage que l'installation d'une carte graphique AGP aura de fortes chances de gêner l'accès aux barrettes mémoires. Pas très sexy donc, même si là encore les ingénieurs de DFI ont conçus le BIOS pour faciliter l'overclocking de la mémoire. Ainsi avec un Pentium M à FSB400 on peut aisément exploiter de la DDR400 mais les choses se corsent si vous utilisez un Pentium M pourvu d'un FSB533. Ici le recours à un ratio engendre une désynchronisation du FSB et du bus mémoire ce qui s'avère pénalisant pour le cœur graphique intégré au chipset. En effet si votre système sera parfaitement stable en utilisant un ratio fixant la mémoire à 220 MHz et le FSB à 133 MHz (4x133), le cœur graphique perdra lui totalement les pédales en 3D engendrant des crashs ou l'apparition d'artefacts avec la plupart des jeux.

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Carte mère DFI 855GME-MGF

Autre écueil, le chipset a recours à un southbridge plutôt anachronique DFI ayant étrangement sélectionné un composant serveur l'Intel 6300ESB. La conséquence de ce choix se matérialise par la présence d'un port PCI-X totalement inutile pour le commun des mortels alors que le support de l'USB 2.0 est lui limité à quatre ports. Le southbridge prend tout de même en charge le bus PCI et deux ports à cette norme viennent compléter le connecteur AGP déjà présent sur la carte. Notez que le Serial-ATA est également supporté et l'installation de Windows XP directement sur un disque Serial-ATA ne pose aucun souci. Par contre, une fois Windows XP Service Pack 2 installé, le contrôleur IDE apparaît avec un point d'exclamation jaune dans le gestionnaire de périphériques et il faut réinstaller ses pilotes pour avoir accès aux unités IDE. L'Intel 6300ESB propose également la prise en charge des modes RAID 0 et RAID 1 sur les ports Serial-ATA.

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Carte mère DFI 855GME-MGF : détails

Pour ce qui est des autres caractéristiques la carte embarque un contrôleur réseau Realtek RTL8110S de type Gigabit Ethernet ainsi qu'une puce VIA pour la gestion du FireWire et un codec Realtek ALC655. On retrouve également deux ports Serial-ATA, deux connecteurs IDE, un connecteur floppy alors que la connectique arrière regroupe pêle-mêle deux ports PS/2, un port série, un connecteur VGA, quatre ports USB 2.0, un port parallèle, un port FireWire, un connecteur RJ45 et une rampe audio de trois connecteurs minijack. Question refroidissement, DFI a opté pour une solution totalement silencieuse : le northbridge et le southbridge étant tous deux recouverts d'un radiateur. Les ventilateurs pour Pentium M n'étant pas courant, DFI livre sa 855GME-MGF avec un ventirad de taille plutôt compacte. Quand on le sort de sa petite boîte on se dit qu'il va avoir bien du mal à ventiler le Pentium M et pourtant il y arrive... Exit le cuivre, exit le heat pipe, le ventirad Pentium M de DFI est un simple radiateur en aluminium rappelant celui des anciens Pentium sur lequel trône tout simplement un ventilateur. Hélas, le ventilateur retenu s'il est efficace, s'avère plutôt bruyant ce qui pourrait poser problème si vous souhaitez utiliser la solution DFI dans un mini PC...

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DFI 855GME-GMF : Socket et ventirad

Revenons-en au cœur graphique intégré qui en un mot comme en cent est un véritable désastre ambulant. À peine compatible avec DirectX 8.0 la partie graphique de l'i855GME opère à 133 MHz et ne fonctionne convenablement qu'en mode 2D. Il faudra oublier la notion même de jeu vu que sur six de nos tests, même des jeux pourtant anciens comme Splinter Cell premier du nom, plantent sans ménagement. La carte graphique s'imposera donc comme une évidence d'autant que DFI n'a pas prévu la moindre sortie vidéo. Côté BIOS enfin DFI propose tout l'attirail conventionnel avec réglage des ratios mémoire, des temps de latence, possibilité de fixer les fréquences PCI et AGP ou bien encore le changement des voltages pour le processeur mais pas pour la mémoire. On retrouve également une fonction pour modifier le coefficient multiplicateur du CPU ainsi que la possibilité d'ajuster MHz par MHz la fréquence du FSB.

DFI 855GME-MGF

6

Les plus

  • Bonnes performances
  • Overclocking facile

Les moins

  • Prix élevé
  • Ventirad un brin bruyant
  • Southbridge vieillot - PCI-X inutile

0

Performances8

Fonctionnalités6

Fiabilité8

Aopen i915GMm-HFS

Le fabricant taiwanais Aopen fait parti des rares constructeurs avec DFI à s'être penché sur la problématique des Cartes mères Pentium M. Dans cette optique, Aopen propose deux cartes distinctes pour le dernier processeur en vogue d'Intel avec un modèle semblable à celui de DFI, et basé sur le chipset i855GM, mais aussi et surtout la toute nouvelle i915GMm-HFS qui nous intéresse aujourd'hui. Cette carte mère, présentée à l'occasion du CeBIT, a pour particularité d'utiliser le dernier chipset d'Intel en date dédié aux plates-formes mobiles. Les avantages apportés par ce chipset sont nombreux à commencer par le support du bus PCI-Express, de la DDR2 en mode double canal ou de l'Intel High Definition Audio. Du coup la i915GMm-HFS d'Aopen se positionne d'emblée un cran au-dessus de la carte DFI.

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Carte mère Aopen i915GMm-HFS

Se présentant au format microATX la carte d'Aopen adopte un PCB noir et semble au premier coup d'œil plutôt bien garnie. Il faut dire que les ingénieurs d'Aopen ont été loin de se satisfaire des fonctionnalités embarquées du i915GM et l'ont allégrement complété tout en lui conférant un certain niveau de souplesse. Ainsi, elle peut fonctionner soit avec de la mémoire DDR2 soit avec de la mémoire DDR : pour chaque format de mémoire la carte est munie de deux connecteurs pouvant accueillir 2 Go. Adoptant un Socket 479, tout comme la carte DFI, la i915GMm-HFS est compatible avec les Processeurs Dothan en FSB533 et ce de manière native. Problème toutefois la compatibilité avec les processeurs en FSB400 nécessite de mettre les mains dans le cambouis. Ainsi au premier allumage avec un Pentium M 1,7 GHz Banias le système ne démarre pas. Il faut en effet manœuvrer un jumper pour configurer manuellement le mode FSB400 afin que la plate-forme veuille bien fonctionner. Bien que décrite dans le guide de mise en route livré cette procédure n'en demeure pas moins quelque peu déconcertante. Autre souci si vous utilisez un Pentium M en FSB 400 vous ne pourrez pas bénéficier d'un mode de fonctionnement désynchronisé de la DDR2. En clair impossible de faire fonctionner votre DDR2 en 533 MHz avec un processeur FSB400. Le BIOS passe par défaut la mémoire DDR2 à 400 MHz et si l'on tente de spécifier manuellement les 533 MHz le système ne répond plus. Dommage ! De plus avec un processeur Pentium M à 533 MHz et comme sur la carte mère DFI, la mémoire DDR conventionnelle fonctionnera au mieux en mode DDR333, inutile donc d'espérer pouvoir tirer parti d'une éventuelle DDR400 et encore moins du mode double canal. Par ailleurs, la lecture des informations SPD de nos barrettes DDR2 n'est pas des plus exactes puisque nos Corsair 4300C3 Pro ont été programmées avec des latences 4/4/4/12 alors que leur SPD stipule 3/3/3/8. Tout comme DFI, Aopen livre sa carte mère avec un ventirad dédié au Pentium M. Celui-ci est toutefois plus large, et dispose d'un ventilateur à pâles translucides de plus grande envergure (5 cm) pour un silence relativement appréciable. Si l'on s'aventure à bloquer le ventilateur une alarme se fait immédiatement entendre vous prévenant ainsi d'une défaillance. De plus, le BIOS permet de régler la vitesse de rotation du ventilateur sur un mode pleine vitesse, un mode de vitesse prédéfinie ou bien encore sur un mode automatique qui ajuste la vitesse de ventilation en fonction de la charge processeur. Le chipset adopte un système de refroidissement passif et son southbridge est recouvert d'un radiateur métallique taillé dans la masse et évoquant la marque Aopen, un peu semblable dans l'esprit à ce qu'on trouve sur les dernières cartes mères Abit. La partie alimentation de la carte mère fait naturellement appel à un connecteur ATX, tout comme sur la DFI, si ce n'est qu'ici un second connecteur ATX 12 Volts est présent. Soulignons au passage que quelques MOSFET sont présents sur la face arrière de la carte.

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Détails de l'Aopen i915GMm-HFS

Côté composants, Aopen nous gâte puisqu'en sus des fonctions déjà gérées naturellement par le chipset i915GM on retrouve une puce Agera pour la prise en charge du FireWire et une puce Silicon Image Sil3132 interfacée en PCI-Express pour gérer le Serial-ATA II. En outre, le contrôleur Silicon Image peut gérer les modes RAID 0 et RAID 1. La partie réseau est à la fête puisque le constructeur a pris soin d'offrir une double prise en charge Gigabit grâce à la présence de deux puces Marvell 88E8053. Le sous-système audio fait appel pour sa part à la technologie Intel High Definition Audio et Aopen a ici retenu un codec Realtek ALC880. Enfin deux puces Chrontel sont en charge de la gestion des sorties vidéo numériques : le composant Chrontel 7307 gère la sortie DVI alors que le Chrontel 7021 gère la sortie composante. Pour les exploiter, il faudra impérativement installer les Drivers fournis par Aopen sur son CD de pilotes.

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Système de refroidissement du chipset i915GM

Passons maintenant à l'étude de la connectique de la carte qui compte deux ports PCI, un port PCI-Express 16x et un connecteur PCI-Express 1x. Avec un seul connecteur IDE la carte peut supporter un maximum de deux périphériques IDE du fait des limitations du chipset i915GM. Toutefois, il faut noter que pour une étrange raison le second périphérique IDE est désactivé par défaut dans le BIOS de la carte mère. Du coup si vous comptez utiliser un disque dur IDE et un lecteur CD-Rom il faudra impérativement faire un détour par le BIOS pour activer le périphérique esclave du canal IDE. Soulignons au passage, une autre curiosité pour utiliser une carte graphique PCI-Express en lieu et place du chipset graphique intégré il faut déplacer quatre blocs de jumper. Si vous ne le faites pas, le système fonctionne, mais des instabilités peuvent apparaître. Mais trêve de digressions et revenons-en à la connectique pour vous apprendre que la carte compte quatre ports Serial-ATA dont deux sont gérés nativement par le southbridge Intel et deux sont gérés par la puce Silicon Image retenue par Aopen. Si la carte comporte bien un connecteur pour lecteur de disquettes celui-ci adopte un format propriétaire et il faudra impérativement utiliser la nappe livrée par AOpen pour espérer l'exploiter. Pour le reste de la connectique on retrouve quatre ports USB 2.0, deux connecteurs RJ45, une sortie DVI, une sortie VGA DB15, une rampe de six connecteurs audio mini-jack, une sortie vidéo composante ainsi qu'une sortie S-Vidéo. On notera l'absence physique de port série, parallèle ou bien FireWire alors même que tout ceci est nativement géré par la i915GMm-HFS. Faute de place, Aopen a été obligé de déporter ce type de connectique, mais l'absence la plus criante concerne sûrement les ports PS/2. Heureusement, Aopen livre avec sa carte mère un port PS/2 sur T-Bracket dédié au clavier : il faudra donc impérativement le mettre en place si vous ne disposez pas d'un clavier USB. On ne regrettera au passage qu'aucun T-Bracket avec port série, parallèle ou même Firewire ne soit fourni. Glissons au passage quelques mots sur le bundle qui se résumé à un IO/Shield, un manuel avec CD, deux adaptateurs Molex/SATA, un T-Bracket PS/2, deux câbles Serial-ATA, un ventirad Pentium M et deux adaptateurs SPDIF pour relier les entrées/sorties audios numériques de la carte.

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Des sorties vidéos complètes et le ventirad Aopen

Terminons ce tour du propriétaire par quelques mots sur le BIOS assurément bien plus limité que celui de DFI. S'il n'est pas question ici non plus de toucher au voltage mémoire il n'est pas non plus question de modifier le ratio pour la fréquence de fonctionnement de la mémoire. Ceci n'est pas sans poser problème puisque cela réduit d'autant l'attrait de l'overclocking. Les paramètres de latence mémoire sont heureusement réglables tout comme la fréquence du Front Side Bus, la tension CPU ou bien encore le coefficient multiplicateur. Le BIOS propose de plus un AGP/PCI lock.

Aopen i915GMm-HFS

4

Les plus

  • Techniquement la carte la plus aboutie
  • Support PCI-Express
  • Sorties vidéos

Les moins

  • Prix trop élevé
  • Performances moyennes
  • Gestion mémoire à revoir

0

Performances7

Fonctionnalités9

Fiabilité8



 DFI 855GME-MGFAopen i915GMm-HFS
Socket ProcesseurSocket 479Socket 479
ChipsetIntel i855GME + 6300ESBIntel i915GM + ICH6M
Slots AGP/PCI1x AGP 4x, 2 PCI, 1 PCI-X2 PCI
Slots PCI-ExpressN/A1x PCIe 16x - 1x PCIe 1x
Emplacements mémoire2x DDR2x DDR + 2x DDR2
Connecteurs PATA21
Connecteurs SATA24
Contrôleur RAIDIntel 6300ESBIntel ICH6M + Silicon Image Sil3132
Support SATA 2NonOui via Sil3132
Codec AudioRealtek ALC655Realtek ALC880
RéseauRealtek RTL8110 - GBe2x Marvell 88E8053 - GBe
Sorties vidéosVGAVGA + DVI + Composante + S-Vidéo
Puce FireWireVIA VT6307Agere
Connecteurs USB 2.044
Connecteurs Audio3 mini jacks6 mini jacks
Connecteurs ventilateur2 + 1 CPU2 + 1 CPU

Asus CT-479

Chez Asus, on n'a peut-être pas de pétrole, mais on a des idées ! Le célèbre fabricant taiwanais est en effet le tout premier à proposer une solution inattendue pour passer au Pentium M. Plutôt que de changer de carte mère, Asus propose avec son CT-479 un adaptateur qui permet à une carte mère Socket 478 d'accueillir un processeur Pentium M. Voilà donc une solution de mise à niveau plutôt alléchante qui rappelle la belle époque des adaptateurs Socket A. Commercialisé un peu moins de 50 € TTC, le CT-479 est livré avec tous les accessoires nécessaires à commencer bien sûr par l'adaptateur en lui-même, mais aussi un ventirad, sur lequel nous reviendrons plus loin, et un câble Molex. Histoire de briser tout de suite vos rêves les plus fous, il faut savoir que le CT-479 ne fonctionne qu'avec un nombre restreint, très restreint, de cartes mères. Pour l'heure, seules quelques cartes-mères Asus sont certifiées compatibles et celles-ci se comptent sur les doigts d'une seule main. Sur la boîte on peut ainsi lire que les P4P800 SE et P4P800 VM sont compatibles. Dans les faits, la P4C800-E Deluxe est également compatible, mais pas sa grande sœur la P4C800 Deluxe. Compatible uniquement avec les cartes-mères Asus, le CT-479 nécessite dans tous les cas une mise à jour du BIOS pour être opérationnel. Faute de quoi le système ne boote tout simplement pas et l'on a droit à un bel écran noir. Inutile donc d'espérer utiliser le CT-479 avec une carte mère non Asus : c'est ainsi que nos tests avec une IC7G d'Abit ou avec une Infinity 865PE de DFI ont tous été des échecs cuisants.

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Adaptateur Asus CT-479

Certains reprocheront à l'adaptateur CT-479 d'exiger une carte-mère Socket 478 plutôt qu'une carte mère Socket 775 bridant ainsi les fonctionnalités. Il est vrai que Socket 478 rime avec vieux chipsets c'est-à-dire avec i865 ou i875. Exit donc le bus PCI-Express, l'Intel High Definition Audio, la DDR2, le SATA 2 et autres raffinements. Si ce reproche est fondé, il ne faut pas oublier qu'Asus propose avec la P4GD1 une carte-mère Socket 478 dotée d'un chipset i915P et donc les dernières fonctionnalités en date... De quoi vous séduire ?

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Asus CT-479 avec le Pentium M puis fixé sur notre P4P800 SE avant d'être recouvert du ventirad Asus

Physiquement, le CT-479 se présente sous la forme d'un petit morceau de PCB noir muni sur sa partie supérieure d'un Socket 479 où vous insérerez votre Celeron M ou Pentium M et sur sa face inférieure d'un rebord de plastique translucide muni de 478 broches. C'est cette partie qui s'enfichera dans le Socket 478 de votre carte mère. Inutile pour ce faire de démonter le berceau en plastique qui accueille le système de refroidissement de votre processeur : les ingénieurs d'Asus ont en effet conçu leur solution pour qu'elle s'adapte le plus simplement du monde aux contraintes physiques des cartes mères Socket 478. Une fois l'adaptateur mis en place il suffit de positionner par-dessus le radiateur métallique livré qui est muni d'une encoche pour laissant passer l'alimentation électrique de l'adaptateur. Ce dernier exige en effet un connecteur Molex pour l'alimenter en 5 et 12 Volts. En outre comme sur toutes les cartes-mères Pentium M, deux cavaliers permettent de régler le FSB en FSB 400 ou 533. Reste enfin à relier le ventilateur du radiateur Asus au brochage CPU fan de votre carte mère. Petit problème ici où le câble est trop court pour venir se brancher sur le connecteur de notre P4P800 SE : il nous a donc fallu démonter le ventilateur pour l'orienter de façon à dégager une bonne longueur de câble.

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Le CT-479 une fois installé sur notre P4P800 SE avec son câble trop court...

Une fois l'installation physique achevée il nous faut passer à la configuration logicielle de la plate-forme. Tout d'abord, seule la version 1008 du BIOS de la P4P800 SE est en mesure de supporter l'adaptateur CT-479 d'Asus. Il nous a donc fallu faire un petit flashage ce qui n'a été l'affaire que de quelques minutes grâce au logiciel de mise à jour Asus fonctionnant sous Windows. Une fois le BIOS flashé et l'adaptateur mis en place, le miracle de la technologie opérant, la P4P800 SE démarre du premier coup et un joli logo Pentium M apparaît sur l'écran du BIOS. Les options du BIOS ont été quelque peu aménagées et l'on découvre ainsi que le FSB mémoire est au choix réglé sur Auto, DDR266 ou DDR333, le dual-channel étant au programme. Avec un Pentium en FSB400 seul le mode DDR266 est disponible et en désactivant les modes Turbo chers à Asus on note que notre mémoire DDR400 opère à 177 MHz au lieu de 166 MHz, et ce même si nous forçons le mode DDR333. Asus applique ici le ratio 3:4 plutôt que le 1:1... En farfouillant encore on découvre également que le BIOS supporte le NX Bit ce qui permet de profiter de la fonction offerte par les derniers Pentium M Dothan sous Windows XP.

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Fonction NX Bit activée sous Windows XP Professionnel Service Pack 2 avec notre P4P800 SE


Asus CT-479

6

Les plus

  • Bonnes performances
  • Installation facile
  • Prix raisonnable

Les moins

  • Compatibilité très/trop réduite
  • Câble ventilo trop court

0

Performances8

Compatibilité4

Fiabilité8

Overclocking

Avec un processeur qui chauffe peu, consomme peu et offre une efficacité par MHz assez impressionnante, il est évidemment tentant de s'adonner à l'overclocking. Fort logiquement, les Pentium M Banias se prêtent moins volontiers à la tâche que leurs descendants les Dothan puisqu'ils sont gravés en 0,13 µ quand les derniers Pentium M profitent d'une finesse de gravure de 0,09 µ. Ainsi sur la carte-mère DFI à base de chipset i855GM avec notre Pentium M Banias 1,7 GHz nous atteignons dans le meilleur des cas un FSB de 125 MHz en ramenant le coefficient multiplicateur à 15 et en augmentant la tension CPU à 1,356 Volts. Le cas du Pentium M 2,13 GHz est beaucoup plus intéressant puisque s'il opère à la base avec un FSB de 133 MHz, nous avons facilement pu atteindre les 160 MHz avec un coefficient de 16 et un voltage très légèrement relevé... Soit pratiquement 2,6 GHz. En baissant encore le coefficient, nous atteignons au mieux les 170 MHz sans pouvoir toutefois monter plus haut... Côté mémoire, nous avons réglé sa fréquence autour des 200 MHz avec le jeu des ratios. Rappelons par ailleurs que l'overclocking pose un gros souci si vous utilisez le coeur graphique intégré du i855GM : en effet si la partie 2D suivra, la 3D sera totalement dans les choux avec des artefacts dans tous les sens quelques soit la fréquence mémoire que vous adoptiez.

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CPU-Z et overclocking du Pentium M

Chez Aopen l'overclocking est beaucoup plus délicat. Tout d'abord faute de pouvoir régler manuellement le ratio mémoire le potentiel d'overclocking est d'emblée plus limité. Avec de la mémoire DDR2 il est même presque impossible et nous n'avons pas pu dépasser les 115 MHz avec le Banias... En repassant sur de la DDR conventionnelle l'overclocking est un peu plus probant même si la carte fonctionne nativement avec la technologie SpeedStep. Du coup si vous pouvez croire que vous avez réglé un FSB de 120 MHz pour un coefficient de 15 et que tout fonctionne un petit CPU-Z s'impose pour vérifier que le coefficient ne soit pas ramené à votre insu à une valeur plus faible. Le logiciel d'overclocking livré par Aopen permet de désactiver le Speedstep et d'overclocker le système depuis Windows. En l'utilisant, nous parvenons avec notre Pentium M Dothan à un FSB de 160 MHz pour un coefficient de 16x soit une fréquence de 2,5 GHz. Au dessus de 160 MHz le système n'est plus du tout stable et même la modification des latences mémoire ou des tensions ne peut hélas plus nous aider.

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Utilitaire Aopen d'overclocking

Asus rime ici avec bonheur lorsqu'il s'agit d'overclocking. La P4P800 SE est en effet d'une souplesse à nulle autre pareil et s'avère largement plus maniable et stable que la carte Aopen lorsqu'il s'agit d'overclocking. Il suffit de modifier le FSB processeur dans le BIOS pour profiter d'une fréquence d'horloge supérieure. Les considérations mémoire et voltage passent au second plan tant le comportement de la carte a été étudié pour ce genre de pratique. Seul grief notable le BIOS 1008 de la P4P800 SE ne permet pas de régler la tension du processeur alors que DFI et Aopen offrent tout deux ce réglage. Pour remédier au problème Asus a conçu le BIOS 1009, encore en version beta, qui donne accès aux réglages de tension processeur. En attendant avec le BIOS 1008 il est possible de régler la tension mémoire de 2,55 à 2,85 Volts par pas de 0,1 et de sélectionner les fréquences AGP et PCI en forçant notamment un ratio fixe (66/33). Toutefois le coefficient multiplicateur du processeur n'est hélas pas modifiable... Avec le BIOS 1008, nous avons pu atteindre un FSB de 165 MHz avec notre Pentium M Dothan pour une fréquence de fonctionnement de 2,6 GHz. En mettant à jour le BIOS vers la version 1009, qui réintroduit la modification du voltage CPU, nous avons pu franchir de nouvelles barrières en atteignant les 170 MHz grâce à une tension processeur réglée sur 1,550 volts pour une fréquence réelle de 2,7 GHz. Les 2,8 GHz sont hélas restés hors de notre portée...

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Overclocking obtenu avec l'Asus P4P800 SE et le CT-479


Tests d'overclocking

Pour bien montrer l'intérêt de l'overclocking d'un Pentium M nous avons effectué quelques rapides tests où nous comparons les performances de notre Pentium M 2.13 GHz overclocké à 2,65 GHz (16x166 MHz) sur une P4P800SE aux performances obtenues à sa fréquence initiale. Nous ne manquerons bien sûr pas de faire figurer les scores d'un Pentium 4 3.4 GHz et d'un Athlon 64 3500+ qui pour le coup eux ne sont pas overclockés.

FarCry v1.3 - 800x600x16

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Sous FarCry un petit overclocking de notre Pentium M permet de gagner près de 16% ! Du coup le Pentium M est ici plus rapide que l'Athlon 64 3500+ et largement plus véloce que le Pentium 4 3.4 GHz.

Windows Media Encoder 9

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Avec le Windows Media Encoder 9 le simple fait d'overclocking change la donne du tout au tout. Alors que notre Pentium M 2.13 GHz se faisait allégrement devancer par les Pentium 4 et autres Athlon 64, le simple fait de le passer à 2,65 GHz lui redonne l'avantage. A cette fréquence notre système Pentium M est plus véloce qu'un Pentium 4 3.4 GHz en s'acquittant de la tâche six secondes plus rapidement.

Température

Chacune de nos trois plates-formes utilisant un système de refroidissement différent, celui-ci s'avère plus ou moins efficace et bruyant. Au chapitre des nuisances sonores, c'est DFI qui s'adjuge la triste première place le tout petit ventilateur surplombant son radiateur étant assez désagréable à la longue. Bien sûr il sera possible de sous-volter sa tension pour diminuer la gêne... Chez Asus le ventilateur du CT-479 est heureusement moins bruyant que celui de DFI mais certaines oreilles sensibles pourraient redouter ses 3000 tours/minute. Il sera possible de le réguler en utilisant par exemple un petit utilitaire alors que chez Aopen le large ventilateur est somme toute assez discret. Côté efficacité des systèmes de refroidissement, celui d'Asus est de loin le plus efficient grâce à sa taille largement supérieure aux autres ventirads Pentium M. Globalement d'une carte à l'autre la température de notre Pentium M 2.13 GHz variait dans la zone des 45° C. On notera au passage que le BIOS d'Aopen remonte des informations de température assez fantaisistes, flirtant parfois avec les 60°C.
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Pour tester les performances de nos diverses plates-formes Pentium M nous avons utilisé un socle commun constitué des éléments suivants :
  • Intel Pentium M 2.13 GHz - Dothan - FSB 533 MHz,
  • 2x512 Mo Corsair TwinX PC3200LL ou 2x512 Mo Corsair Twin2X PC4300C3 PRO,
  • Carte graphique XFX GeForce 6800 GT AGP ou Gigabyte GeForce 6800 GT PCI-Express,
  • Disque dur Western Digital Raptor 36 Go SATA 150
Nous testerons ici les performances du même processeur Pentium M sur les plates-formes suivantes : DFI 855GME-MGF, Aopen i915GMm-HFS et Asus P4P800SE avec l'adaptateur CT-479. Notez que nous ferons figurer les scores obtenus par la carte-mère Aopen avec de la DDR2 Corsair mais aussi avec de la DDR400 histoire de déterminer quelle est la meilleure mémoire pour cette plate-forme. A ce sujet il faut noter que sur la carte mère DFI nous avons retenu le ratio 4:3 pour une fréquence mémoire réelle de 177 MHz. En effet en FSB533 le ratio 5:3, également dénommé DDR333, du BIOS faisait tourner notre mémoire à près de 220 MHz... Pour la P4P800 SE et son CT-479 la fréquence mémoire était également de 177 MHz.

De plus, nous comparerons les performances du Pentium M à celles obtenues sur la P4P800 SE avec un Pentium 4 3 GHz FSB 800 et un Pentium 4 3.4 GHz FSB800. Naturellement nos diverses plates-formes fonctionnaient sous Windows XP Professionnel Service Pack 2 avec les derniers BIOS et pilotes disponibles à la date du test et notamment les ForceWare 71.89.

CPUMark 99

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On commence comme d'habitude par CPUMark 99 où les Pentium 4 3 et 3.4 GHz sont dominés par l'Athlon 64 3500+ mais aussi et surtout par le Pentium M 2.13 GHz. Ici le Pentium M 2.13 GHz se montre 13% plus performant que le Pentium 4 3.4 GHz. Nos diverses plates-formes Pentium M ont toutes le même niveau de performances, à l'exception de la carte-mère Aopen qui utilisée avec de la DDR400 est quelque peu en retrait.

PCMark 2004

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Avec PCMark 2004 on note que le score mémoire le plus élevé est obtenu par l'Athlon 64 3500+ qui crève le plafond même s'il est talonné de près par les Pentium 4 3.4 et 3 GHz. Les Pentium M pèchent par leur bande passante limitée ce qui explique pourquoi le passage de la DDR333 à la DDR2 533 sur la carte Aopen augmente les performances de 13%. Malgré ce boost, la P4P800 SE d'Asus obtient un meilleur score mémoire grâce à son mode DDR333 double canal.

Du côté des performances processeur nos Pentium M 2.13 GHz sont à égalité avec l'Athlon 64 3500+ et sont quasiment tous au même niveau, les différences étant minimes entre les plates-formes. Seule la i915GMm-HFS avec de la DDR333 marque un peu le pas tandis que les Pentium 4 3 et 3.4 GHz sont à la fête.

SiSoft Sandra 2005 - Test processeur

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Le test processeur de SiSoft Sandra 2005 nous amène aux mêmes conclusions que celles formulées avec PCMark 2004. Quelque soit la carte mère les performances de notre Pentium M 2.13 GHz sont très proches tandis que les Pentium 4 mènent la danse.

SiSoft Sandra 2005 - Test mémoire

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Côté performances mémoire les Processeurs de bureau ont un avantage certain sur le Pentium M. Dès lors les systèmes Pentium 4 et Athlon 64 sont en tête. SiSoft nous indique qu'en passant de la DDR333 à la DDR2-533 le gain en terme de bande passante sur la carte mère Aopen atteint un maximum de 25% ! On notera toutefois qu'avec de la simple DDR333 les performances de l'Aopen sont moindres que celles de la DFI alors que nous utilisons la même mémoire. Enfin la P4P800SE d'Asus avec son CT-479 délivre une bande passante 8% supérieure à celle de l'Aopen i915GMm-HFS.

ScienceMark : Primordia

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Pour ScienceMark les plates-formes les plus rapides sont sans aucun doute celles à base de Pentium 4 et d'Athlon 64. On notera d'ailleurs que le Pentium 4 3.4 GHz fait ici légèrement mieux qu'un Athlon 64 3500+. Notre Pentium M 2.13 GHz parvient tout de même à faire mieux qu'un Pentium 4 3 GHz et du côté des plates-formes la 855GME-MGF est ici la plus rapide, d'un cheveu face à la solution d'Asus. Quant à la carte d'Aopen on voit que la DDR2 lui permet de profiter d'un petit gain de performance par rapport à la DDR333.

3DMark 2005 - Test processeur

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Le test processeur de 3DMark 2005 propulse les Athlon 64 3500+ et Pentium 4 3.4 GHz en tête du classement. Le Pentium 4 3 GHz parvient à se hisser devant le Pentium M qui se contente dès lors des dernières places du tableau. Côté plate-forme la carte mère d'Asus avec le petit CT-479 affiche ici les meilleures performances devant la solution d'Aopen. On note au passage que le simple fait de passer de la DDR333 à la DDR2533 augmente les performances de la i915GMm-HFS de quelques 10% alors que la carte mère DFI est ici lanterne rouge, une fois n'est pas coutume.

Return To Castle Wolfenstein - Enemy Territory - 800x600x16

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Le vénérable Return To Castle Wolfenstein Enemy Territory, basé sur le non moins vénérable moteur graphique de Quake III, est favorable sans grande surprise aux Pentium 4 et Athlon 64 3500 qui sont ici à égalité. Le Pentium M 2.13 GHz fait mieux que le Pentium 4 3 GHz et du côté des plates-formes c'est une nouvelle fois la P4P800 SE d'Asus avec son CT479 qui l'emporte devant la carte DFI. La carte d'Aopen donne avec de la DDR2533 des résultats pratiquement similaires à ceux obtenus avec de la DDR333 sur la 855GME de DFI. Munie de DDR333 la carte d'Aopen trébuche et se montre 5% plus lente que la carte de DFI qui exploite pourtant la même mémoire.

Unreal Tournament 2003

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Sous Unreal Tournament 2003 les Pentium 4 sont relégués aux profondeurs du classement, le Pentium M 2.13 GHz affichant de biens meilleures performances ! Monté sur une P4P800 SE et son CT-479 notre Pentium M 2.13 GHz égale un Athlon 64 3500+. Les performances relevées sur la carte de DFI sont une fois encore très bonnes et à égalité de celles obtenues par Aopen avec de la DDR2 533. Comme avec Return To Castle Wolfenstein l'utilisation de DDR333 plombe les performances de la carte mère d'Aopen avec une perte de performances de près de 3%.

Doom 3 - 800x600x16

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Avec Doom 3 le Pentium 2.13 GHz décroche la première place du podium grâce à la P4P800 SE d'Asus et son CT479. Pour une fois la carte mère d'Aopen utilisée avec de la DDR2533 délivre de bonnes performances puisqu'elle se classe deuxième. Face au Pentium 4 3.4 GHz le Pentium 2.13 GHz est ici 5% plus performant. Limitée par un port AGP 4x et par une bande passante mémoire étriquée la carte mère de DFI termine ici dernière et affiche le même niveau de performances que l'Athlon 64 3500+. Revenons sur la carte Aopen pour souligner que le passage de la DDR333 à la DDR2 533 augmenter le framerate de 6%.

FarCry v1.3 - 800x600x16

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FarCry est lui aussi favorable au Pentium M qui termine premier, devant l'Athlon 64 3500+. Une fois de plus la P4P800SE avec son CT479 décroche la première place devant la carte de DFI. Cette dernière malgré ses limitations techniques fait mieux que la i915GMm-HFS d'Aopen. L'utilisation de DDR2 533 semble toujours conseillé avec la carte d'Aopen, les performances étant supérieures que celles relevées avec de la DDR333.

Cinebench 2003

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Le Pentium 4 reprend ses droits avec Cinebench, HyperThreading oblige et l'Athlon 64 3500+ s'il est à la traîne face aux Processeurs de bureau d'Intel fait tout de même mieux que le Pentium M 2.13 GHz. Les performances de ce dernier sont identiques que la carte mère soit signée DFI ou Asus, alors que la carte d'Aopen se montre comme la moins rapide.

Windows Media Encoder 9.0

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Le test Windows Media Encoder 9.0 consiste à mesurer le temps mis par le système pour convertir une vidéo AVI au format Windows Media Video. Les résultats sont exprimés en seconde et donc contrairement aux autres graphiques la barre la plus courte représente le système le plus rapide. Les Pentium 4 se taillent ici la part du lion avec des performances bien meilleures que les Pentium M. Ces derniers rivalisent avec l'Athlon 64 3500+ et si l'on se penche sur les plates-formes c'est une fois de plus la P4P800 SE d'Asus avec le CT479 qui retient l'attention. La carte mère DFI est un brin plus lente, à égalié avec la i915GMm-HFS et sa DDR2533 alors que la DDR333 donne vraiment de mauvais résultats avec cette même carte. Sur l'Aopen le passage de la DDR à la DDR2 permet de gagner 9 secondes sur le temps total de compression.

LAME MP3

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Notre test sous LAME se résume à mesurer le temps mis par telle ou telle plate-forme pour venir à bout de la conversion de quatorze fichiers WAV au format MP3. Là aussi exprimés en secondes les résultats ne montrent que le Pentium M 2.13 GHz parvient à tirer son épingle du jeu en étant plus rapide que le Pentium 4 3GHz et que l'Athlon 64 3500+ sans toutefois vraiment inquiéter le Pentium 4 3.4 GHz. La 855GME de DFI fait ici un tout peu mieux que la carte mère Asus, alors que la plate-forme Aopen est une seconde plus lente ce qui n'est pas franchement préjudiciable.

WinRar

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Avec cet autre test applicatif nous effectuons la compression de quelques 250 Mo de données sous WinRar. AOpen et DFI son ici bons derniers et l'écart de performances relevé entre l'i915GMm-HFS lorsqu'elle est équipée de DDR333 et lorsqu'elle embarque de la DDR2 533 se monte ici à une dizaine de secondes. Il semble donc que l'apport de bande passante soit particulièrement bénéfique à WinRar. La plate-forme Asus reste la plus rapide pour notre Pentium M 2.13 GHz mais cela ne lui permet pas de voler la vedette aux Pentium 4 qui trustent le haut du podium.

Adobe Photoshop CS

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Sous Adobe Photoshop CS nous mesurons le temps qu'il faut pour appliquer un filtre sur une image haute définition. L'Athlon 64 3500+ est ici lanterne rouge, alors que les Pentium 4 sont en tête. Notre Pentium M 2.13 GHz donne des résultats très similaires d'une plate-forme à l'autre même si la 855GME de DFI semble avoir un petit avantage.

Studio 9 Plus

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Nous refermons ces tests avec les performances relevées sous Studio 9 lors de la compilation et du rendu d'un projet vidéo. Les Pentium 4 sont en tête suivis de l'Athlon 64 3500+. Le Pentium M 2.13 GHz réussi tout de même à talonner l'Athlon 64 3500+ du moins lorsque nous l'utilisons sur la plate-forme Asus de loin la plus performante. Les cartes DFI et AOpen sont ici au même niveau et le passage sur la i915GMm-HFS de la DDR à la DDR2 ne fait gagner qu'une seconde sur le temps de rendu global : pas très concluant.Pour refermer ce dossier nous avons souhaité mesurer les performances 3D des chipsets Intel avec graphique intégré pour savoir si on pouvait justement compter dessus histoire de se défouler de temps à autre. Nous opposerons ici la carte DFI à l'AOpen et nous les confrontons aux performances d'une GeForce 6200 TurboCache 32/128 testée pour l'occasion sur la i915GMm-HFS d'Aopen.

Splinter Cell

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Première surprise avec le premier Splinter Cell PC qui ne fonctionne carrément pas sur la carte mère DFI et son i855GME. L'i915GM est plus souple et fait tourner Splinter mais les performances sont bien trop réduites pour pouvoir y jouer convenablement. Notre GeForce 6200 TurboCache sans être très à l'aise est jusqu'à 142% plus rapide que l'i915 !

Unreal Tournament 2003

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Avec Unreal Tournament 2003 les i855GME et i915GM se font littéralement laminer par le GeForce 6200 TurboCache. La carte mère de DFI avec son i855 affiche ici un framerate déplorable qui ne permet tout simplement pas de jouer. Le i915 de l'Aopen se montre presque trois fois plus véloce que son prédécesseur alors que le GeForce 6200 TurboCache est tout de même jusqu'à 140% plus rapide !

FarCry v1.3

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Gourmand FarCry parvient tout juste à s'exécuter en mode basse qualité sur l'i855GME en 1024x768 alors qu'il plante en 1280x1024. L'i915GM est capable de faire tourner le jeu mais les performances sont désastreuses, bien en deça de celles du GeForce 6200 TurboCache...

3DMark 2001 SE

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Le graphique délivré par 3DMark 2001SE est ici sans appel et l'915 se montre deux fois plus rapide que l'i855. Le GeForce 6200 TurboCache s'envole quant à lui vers des sommets inconnus du graphique intégré made in Intel.

3DMark 2005

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Terminons par 3DMark 2005 qui ne s'exécute par sur l'i855GME, ce dernier ne prenant pas en charge DirectX 9.0. Les scores du i915GM sont peu glorieux alors que le GeForce 6200 TurboCache se montre jusqu'à quatre fois plus véloce.

Conclusion

À l'heure de conclure ce dossier, il apparaît évident que les trois constructeurs présents dans ce dossier, Aopen, Asus et DFI pour ne pas les citer, ont flairé le bon filon en concoctant des solutions pour le Pentium M d'Intel. Ce processeur constitue en effet une alternative valable aux Pentium 4 grâce bien sûr à ses performances, mais au-delà à son rapport performance par MHz. Ainsi alors qu'il ne fonctionne qu'à 2,13 GHz le Pentium M arrive dans les jeux à battre un Pentium 4 3 GHz ou un 3,4 GHz ! Il dispose en plus d'indiscutables qualités thermiques lui permettant de fonctionner très silencieusement. Qu'il s'agisse du modèle DFI ou Aopen, les solutions testées sont au format microATX et leur système de refroidissement est largement plus discret que ce que l'on retrouve sur les Pentium D par exemple. Alors oui, le Pentium M est un bon processeur ! Oui, il s'impose comme une alternative valable aux Pentium 4, mais non, il ne s'agit pas d'un tueur de Pentium 4 ou d'Athlon 64. L'absence d'HyperThreading se fait ainsi cruellement sentir dans les applications multimédias où les Pentium 4 sont généralement plus puissants.

Côté plate-forme, le choix semble évident et vite fait puisqu'il s'arrêtera sur la solution d'Asus qui offre les meilleures performances, mais aussi le meilleur potentiel d'overclocking. Certes la P4P800 SE n'est pas forcément des plus sexy en terme de fonctionnalités embarquées, particulièrement si on la compare à la carte Aopen, mais c'est avec cette carte que le Pentium M brille le plus. La 855GME-MGF de DFI offre de bonnes prestations, mais certains choix la pénalisent comme le PCI-X dont personne n'a cure ou bien l'absence de sortie vidéo ce qui est un inconvénient pour ceux qui souhaitent s'en servir en DivX box. Le cas d'Aopen est plus particulier : techniquement supérieure avec PCI-Express, Serial-ATA 2, DDR2 et sorties HDTV, la carte offre des performances moyennes et n'est pas la plus souple en matière d'overclocking. Nous ne saurions donc la recommander même si sur le papier c'est sans doute la plus aboutie. Si l'on se penche sur l'épineuse question tarifaire le prix des cartes-mères DFI et Aopen a de quoi faire frémir : la 855GME-MGF se négocie autour des 260€ alors que la i915GMm-HFS est annoncée autour des 249€ TTC... Dans ces conditions la plate-forme Asus semble la plus abordable puisqu'il faudra débourser environ 150€ pour une P4P800SE et l'adaptateur CT-479. Restera alors à investir dans le Pentium M dont le prix n'est pas non plus donné (600€ pour le modèle 770 à 2,13 GHz).

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Julien Jay
Par Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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