Philips Fidelio Primo DS9000/12
Sorti fin 2010, le Fidelio Primo DS9000 de Philips est le dock haut de gamme du constructeur hollandais. Son ambition à peine voilée : venir marcher sur les platebandes du Zeppelin de Bowers & Wilkins. Notez que la version que nous avons testée est la DS9000/12. Il existe aussi une DS9000/10 plus abordable et identique à la différence près qu'elle n'accepte pas les iPad. C'est bon à savoir !Philips Fidelio Primo DS9000
Présentation
Le Fidelio Primo DS9000 arbore un design pas foncièrement original mais tout de même curieux : sorte de donut aplati de face ou grosse noix de coco allongée de dos. Chacun s'imaginera ce qu'il veut. Mais clairement, le coffre en bois (naturel selon Philips, et même « issu d'une exploitation durable »!) et l'orifice central fondu dans le métal qui vient enrober les deux évents de basses à l'arrière donnent une allure particulière au bloc d'enceintes. Un peu massif certes (56,2 x 21,4 x 21,6 cm pour 6,5 kg) mais sacrément robuste ! L'avantage, c'est que rien ne vibre là, même à haut volume.Le DS9000 vu de derrière et de profil
Légèrement en avant se trouve le dock, articulé. Une caractéristique qui facilite l'insertion comme l'extraction de l'iPhone / iPod ou iPad. Et qui permet une compatibilité large (tous les produits Apple sauf le Shuffle) sans nécessiter d'adaptateur.
Le dock articulé, une bonne idée...
Attention, si l'iPad de première génération fonctionne parfaitement bien avec le Fidelio DS9000, il n'en va pas de même pour l'iPad2. Ce dernier très fin et avec son emplacement dock biseauté est déjà très compliqué à connecter. Et ensuite, il ne recharge pas ses batteries... Ceci est d'autant plus regrettable que Philips distingue précisément le « DS9000/12 » du « DS9000/10 » par la compatibilité iPad... Et bien ce ne sera que iPad 1 !
A gauche l'iPad ne pose aucun problème, à droite, l'iPad 2 déjà dur à mettre ne recharge pas...
Encore un peu plus près du bord du Fidelio, on découvre une bande rigide intégrant les deux seules commandes du dock, volume + et -, ainsi qu'un capteur de proximité rétro-éclairant les touches dès que la main s'approche.
... pas comme le capteur de proximité, d'une utilité discutable...
Le Fidelio Primo DS9000 est accompagné d'une télécommande infrarouge plutôt bien finie et conçue. Mais côté connectique, il faudra se contenter d'une simple entrée auxiliaire au format jack 3,5 mm.
La télécommande et la seule et unique entrée auxiliaire, analogique au format jack 3,5 mm
Sur le terrain de l'audio
Pour venir titiller le Zeppelin, le Fidelio Primo DS9000 a un peu de pain sur la planche. Ainsi pour préparer son poulain au combat, Philips l'a doté de deux transducteurs de mediums-basses de 101,6 mm et de deux tweeters de 25,4 mm, produisant un total de 2 x 50 W RMS. L'orchestration des flux est gérée par un crossover passif : les filtres de fréquences interviennent donc après amplification.Les quatre haut-parleurs dont deux tweeters « à radiateur annulaire » sur les bords
En matière de diffusion sonore, le Fidelio Primo DS9000 s'avère plus directif que le Zeppelin : dès qu'on s'écarte du centre, on ressent une perte de volume notable. Et lorsqu'on reste bien en face des haut-parleurs, on perçoit une image sonore moins ample que sur le dock de Bowers & Wilkins qui, il faut bien le dire, se montre particulièrement doué en la matière pour une structure monobloc.
Cependant, il n'y a rien de dramatique, et la puissance élevée du Fidelio permet largement de remplir une pièce de bonne taille. A un mètre, nous avons mesuré 89,3 dB avant production perceptible de distorsion. Ce en réglage « flat », parce que si on active le « DBB » (Dynamic Bass Boost), le sonomètre s'affole plus tôt. Il reste encore beaucoup de jus dans l'amplificateur, mais les haut-parleurs ne pourront pas aller au-delà sans déformation, ce qui est déjà pas trop mal.
Et la qualité dans tout ça ? Elle est globalement comparable à celle d'un Zeppelin, en un peu plus chaud et un soupçon moins carré. Les aigus scintillants affichent une présence indéfectible sans oppresser, les mediums sont donc assez hauts mais propres et détaillés. Et les basses s'épanouissent dans leur coffre d'air de 3 litres, bien comprimé par la forme voûtée de la coque arrière. Il y en a à revendre, parfois même un peu trop, ce qui provoque sur certains styles musicaux comme le hip-hop une légère perte de précision si on abuse du Dynamic Bass Boost. On préfèrera ne pas recourir à l'artifice, puisque déjà par défaut, le Fidelio dispose d'une puissance dans les graves assez étonnante compte tenu de sa taille.