SuperTooth Disco
Soyons honnêtes : nous ne connaissions pas la marque SuperTooth avant de préparer ce comparatif. Il se trouve que la société spécialisée dans les périphériques Bluetooth est française, audoise pour être plus précis. La Disco est le fer de lance du fabricant, qu'il résume sobrement à "28 watts de pur plaisir". C'est ce que nous allons voir !Présentation et ergonomie
La SuperTooth Disco (merci de prononcer « Super touss », avec le bout de la langue coincé entre les dents, comme on l'apprend en cours d'anglais...) adopte un design assez classique. Une barre légèrement inclinée vers l'arrière, noire avec des touches de gris. La grille de haut-parleurs est en métal, tout le reste en plastique. Mais du plastique dense à souhait, puisque la Disco pèse tout de même 1,142 kg ! Il faut dire que les dimensions sont assez conséquentes : 31,5 x 8,9 x 7 cm. Moins large et haute que la Wireless Boombox, mais plus épaisse. La finition apparaît tout à fait travaillée, du même acabit que l'enceinte de Logitech.
La première particularité qui saute aux yeux, c'est l'imposant potentiomètre cerné de commandes qui trône en façade. Au cas où le logo ou le nom de la marque ne suffirait pas, c'est écrit sur le bouton « Bluetooth »... Les cinq commandes permettent la mise en route de l'appareil, le contrôle de la navigation audio (lecture/pause, avant, arrière) et l'amplification des basses. Le gros bouton, de bonne facture, sert lui bien sûr au volume. Au dos de la Disco, la fiche d'alimentation, une prise mini jack et une LED indiquant l'état du chargement de la batterie.
Les commandes en façade et la connectique arrière
Qui dit contrôle de la navigation audio dit profile AVRCP, en plus de l'A2DP gérant la diffusion stéréo via Bluetooth. La connectivité est en version 2.0 seulement, mais ça ne change rien en matière de débit théoriquement. Enfin, le constructeur accompagne son enceinte d'une housse de transport assez pratique, puisque celle-ci n'a pas besoin d'être enlevée pour lire de la musique : une trappe scratchée permet l'accès à la connectique arrière, et une aération est prévue pour l'évent de basses.
SuperTooth fournit une housse assez bien vue
Autonomie et qualité audio
La Disco est équipée d'un pack de batteries Ni-MH (Nickel-Hydrure métallique), une technologie d'accumulateurs quelque peu surannée dans une époque roulant au tout lithium. Plus faible capacité, auto-déchargement notable, effet mémoire... Mais ça n'empêche pas SuperTooth d'annoncer 10 h d'écoute à volume moyen, qui tombent à 3-4 h en lâchant tous les décibels. Et bien dans nos conditions de test, la Disco a tenu 9 h 32, ce qui est plutôt bien !SuperTooth communique quelques informations sur ce que renferme son enceinte de 28 watts. Un subwoofer de 12 watts avec membrane néodyme et deux haut-parleurs à membrane parabolique amplifiés par 2 x 8 watts. Le tout bénéficie d'un blindage magnétique pour éviter les interférences avec les ondes des téléphones.
À l'écoute la Disco est assez décevante... D'abord si elle dégage effectivement une puissance confortable, 96,7 dB au maximum, ce n'est pas sans massacrer le morceau de test... La saturation est telle qu'elle produit des sons inexistants, comme des harmoniques, très disgracieuses. Il faut tourner le bouton de volume sous la moitié pour commencer à retrouver un rendu normal, et on chute alors à 83,5 dB grand maximum. Mais le plus gros souci, c'est surtout la piètre qualité de la connexion Bluetooth. En effet, la Disco compresse énormément l'audio, vous transformant ainsi un AAC encodé en 256 Kbps en quelque chose qui sonne comme un MP3 à 128 kbps, voire moins. C'est, comme toute compression audio, surtout perceptible sur les aigus (typiquement des cymbales), ce qui fatigue vite l'oreille.
Les volumes maximum mesurés par notre sonomètre à 1 m des enceintes, sur le même morceau de test (Kid A de Radiohead)
Même chose mais en baissant les volumes pour chaque enceinte jusqu'à faire disparaître la saturation
Bonne à rien, cette Disco ? Non, parce qu'en filaire est sonne plutôt pas mal ! Déjà le volume tombe d'un cran, ce qui s'avère totalement salutaire ici. Ensuite, il faut reconnaître que la reproduction basses - mediums - aigus est relativement bien équilibrée. Le son plutôt rond apparaît certes moins détaillé que depuis la WirelessBoombox, parce que les aigus sont moins clairs. Mais pour cette même raison, l'écoute est alors moins " agressive ". Dernière précision : le bass boost est à utiliser avec grande précaution, parce qu'il pousse très rapidement le son à la saturation. À moins d'une écoute à très bas volume, la restitution correcte des graves au naturel suffira amplement... C'est en effet la seule enceinte qui utilise un haut-parleur actif de basses avec évent.
Conclusion
On trouve cette enceinte plus ou moins en fin de vie (remplacée prochainement pas la Disco 2) aux alentours des 100 € (180 € à l'origine). Si elle se montre assez convaincante en filaire, elle déçoit en revanche terriblement en Bluetooth. Ce qui, vous en conviendrez, est embêtant pour une enceinte Bluetooth, produite par un supposé spécialiste de cette connectivité s'appelant SuperTooth... La Wireless Boombox de Logitech, dans un gabarit similaire et un tarif voisin, constitue donc un bien meilleur choix.Bose Soundlink mini : trouvez le prix le plus bas pour ce modèle sur notre comparateur de prix !