L'AP-HP a subi une attaque informatique par déni de service, dimanche, en pleine crise sanitaire. Celle-ci a paralysé l'accès internet à plusieurs services, durant plus d'une heure.
L'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, qui pèse plusieurs milliards d'euros et emploie plus de 100 000 personnes au travers de 39 hôpitaux publics situés en région Île-de-France, a subi de plein fouet une cyberattaque dimanche 23 mars, en fin de matinée, comme le confirment nos confrères de L'Express et de l'AFP. Un épisode forcément douloureux alors que les établissements ont déjà fort à faire pour gérer la crise sanitaire provoquée par le coronavirus.
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Une attaque par déni de service
Cette cyberattaque a pris la forme d'une attaque par déni de service (DDoS) à destination de deux des adresses internet de l'AP-HP. Si vous n'êtes pas très familier du jargon de la sécurité informatique, une attaque DDoS consiste en l'envoi d'un très grand nombre de requêtes simultanées, avec comme but d'entraîner la saturation, la surcharge des serveurs, provoquant ainsi une panne, ou a minima une forte perturbation du service atteint.L'attaque de ce dimanche aurait pu avoir des conséquences assez désastreuses, quand on a conscience du contexte. Fort heureusement l'attaque n'a duré qu'une heure. Un responsable de l'Agence de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) confirme que l'incident « a été géré rapidement et efficacement par les équipes de l'AP-HP, sans impact critique ».
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Des accès temporairement bloqués, et un retour rapide à la normale
La situation est vite revenue à la normale et les infrastructures n'ont pas été atteintes. Le prestataire a eu le bon réflexe de diminuer les accès internet pour disposer d'une plus grande marge de manœuvre et ainsi mieux gérer la situation. Cela ne fut, sur le coup, pas sans conséquence puisque les accès externes à Skype, à la messagerie et aux applications de l'AP-HP furent temporairement bloqués.Tous les accès hors d'Europe aux services numériques de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris ont été bloqués, ce qui a stoppé l'attaque, qui ne provenait évidemment pas du Vieux continent. Les techniciens informatiques ont pu progressivement rétablir les accès internet.
Une enquête a déjà été ouverte par le Parquet de Paris pour « accès et maintien dans un système de traitement automatisée de données mis en œuvre par l'État » et « entrave au fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données mis en œuvre par l'État ».
Source : L'Express