Si vous avez contracté le Covid-19 et que vous vous êtes rétabli (on vous le souhaite !), votre sang intéresse la science. Microsoft, qui multiplie les initiatives face au nouveau coronavirus, a annoncé le lancement de son « Plasma Bot ».
Celui-ci doit simplifier la collecte de « plasma de convalescent », une piste envisagée contre le SARS-CoV-2.
Six donneurs pour un malade
L'annonce vient de Plasma Alliance, un consortium de sociétés pharmaceutiques dont l'objectif est de trouver des personnes guéries du Covid-19 et qui soient en mesure de donner leur sang. Celui-ci fait effectivement l'objet de recherches pour un traitement contre le nouveau coronavirus. L'idée n'est pas neuve : en guérissant d'un virus, une personne développe des anticorps capables de lutter contre lui. En extrayant le plasma d'un échantillon sanguin, il est possible d'apporter ces anticorps à une personne qui n'en dispose pas encore.Mais la tâche est ardue : d'après la rédaction du Monde, il faut six donneurs pour aider une seule personne encore malade. Les initiatives permettant de trouver plus facilement ces donneurs sont donc bienvenues. Pour cela, Microsoft dit avoir lancé un chatbot auquel il aurait donné le nom de « Plasma Bot ». Celui-ci devra déterminer à travers quelques questions si une personne guérie accepte de donner son sang, et si elle est en mesure de le faire. Car pour rappel, les dons de sang ou de plasma sont importants, mais comportent des contre-indications.
Les recherches autour du plasma de convalescent
Le Plasma Bot a été lancé ce week-end. En plus de déterminer si la personne est en mesure de donner son sang, il doit également informer sur la procédure et diriger la personne vers le centre de don le plus proche.Si ces dons pourront être injectés directement aux personnes luttant contre le virus, il sera également utilisé pour la recherche d'un traitement. À l'heure actuelle, l'utilisation du plasma de convalescent n'a donné aucun traitement qui ait été validé par l'agence de santé publique américaine, la Food and Drug Administration (FDA). Celle-ci le classe parmi les produits expérimentaux.
Vasudev Bailey, un investisseur en biotechnologie chez Artis Ventures, le qualifie néanmoins de « très prometteur en tant que candidat pour un traitement immédiat ». En France, un essai clinique baptisé « Coviplasm » a démarré le 7 avril. Il portera sur des prélèvements sanguins issus de patients guéris et résidant en régions Île-de-France, Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté.
Source : CNBC