Design et ergonomie [/anchor]
Heden a profondément revu le design de sa caméra IP. La forme de demi-sphère cède sa place à une sorte de bras articulé. Il ne faut pas s'attendre à une révolution concernant l'angle de vision. Par rapport au modèle précédent, on gagne simplement quelques degrés de liberté. Outre le nouveau look, le principal changement se situe surtout au niveau de la finition globale. On est encore loin d'atteindre les sommets d'un modèle signé Logitech, mais des progrès notables ont été faits depuis les premières Visioncam.Du côté des interfaces, Heden propose une prise RJ45 complétée par une connectique sans fil de type Wi-Fi G (non compatible n). Le tout est complété par quatre bornes qui permettent d'asservir la caméra à un système d'alarme. Pour finir, une prise mini jack (son) permet d'amplifier ou d'exploiter le retour sonore.
À propos de la phase d'installation [/anchor]
L'installeur est spartiate. Le petit utilitaire fourni sur le CD s'installe rapidement. Après un redémarrage dans les règles, et une autorisation du pare-feu, on peut lancer l'utilitaire via un raccourci placé sur le bureau. Ce dernier est pour le moins minimaliste : il s'agit d'une fenêtre austère qui rappelle les années Windows 95. Si tout s'est bien passé, on voit automatiquement apparaitre la caméra. Précisons toutefois que tous les utilisateurs ne seront pas forcément logés à la même enseigne. Selon les cas (firewall, typologie réseau, etc), la caméra est plus ou moins bien détectée.L'application donne tout de même accès au paramétrage IP directement depuis Windows. Quand tout est fini, il ne reste qu'à mettre la caméra à jour manuellement. L'opération n'est pas automatique : il faut mettre les mains dans le cambouis pour flasher deux fichiers manuellement (micro logiciel de base, interface Web).
Administration et fonctionnalités [/anchor]
L'installeur annonçait la couleur : l'administration s'effectue au travers d'une interface Web dépouillée. Difficile de faire plus austère sur le plan graphique. Ici, on se limite à un mode texte mettant en œuvre des caractères blancs sur fond gris. Le menu est tout de même bien organisé. Au final, on regrette surtout les redémarrages de caméras requis lors de la validation de certains paramètres.L'esthétique n'est pas flatteuse, mais heureusement, les fonctionnalités sont présentes en nombre. Tout d'abord, la page d'accueil permet d'observer l'image de la caméra, d'agir sur sa motorisation, de prendre des clichés instantanés, ou de modifier les paramètres vidéo (résolution maximale de 640 x 480). Au besoin, cette page Web peut également servir de gestionnaire multi caméras. De 2 à 4 caméras peuvent être ajoutées... à condition que l'on se limite à des modèles de la marque Heden.
Côté fonctionnalités, cette nouvelle VisionCam ne bouscule pas la donne par rapport à la génération précédente. On retrouve toujours le module de détection de mouvements basique, mais efficace, l'option d'envoi des instantanés par mail (1 à 4 destinataires) ou FTP ainsi que la gestion des systèmes d'alarme (connecteurs verts situés à l'arrière de la caméra).
Il est possible d'ajuster la sensibilité ainsi que le laps de temps qui sépare chacune des captures. Au besoin, on peut activer un planning mensuel de détection de mouvement, mais les créneaux horaires n'ont pas été prévus.
Dans l'ensemble, même si la résolution reste faible (640 x 480), la caméra génère des photos lisibles. Dans la majorité des cas, les clichés sont nets. Les sujets sont facilement identifiables.
Heden propose également plusieurs solutions d'accès à distance conçues pour les personnes qui disposent d'une adresse IP dynamique. En premier lieu, l'interface intègre un client DynDns, StatDns, Oray.net ou Myvisioncam.org (fourni par Heden).
Si ce procédé est classique, cette nouvelle VisionCam propose une alternative plutôt originale. L'interface Web abrite un petit client MSN. Ajoutez le compte de la caméra à votre liste d'amis MSN, envoyez-lui un message « url ? » : en guise de réponse, la caméra renverra automatiquement son URL mise à jour. Il fallait y penser.
En revanche, dans tous les cas (DDNS ou MSN, IP fixe ou dynamique), il faut toujours mettre en place une redirection de port côté routeur pour permettre les accès distants.
Logiciels desktop et mobiles [/anchor]
Côté desktop, rien à se mettre sous la dent en dehors du micro utilitaire d'installation de caméra. Il ne faudra pas non plus compter sur une éventuelle application Mac OS. Au final, l'absence n'est pas si grave. Rappelons qu'avec les VisionCam, c'est l'interface Web qui joue de gestionnaire multicaméras.On trouve plus de grain à moudre du côté des applications mobiles. Sur Android, Heden propose un programme nommé VisionCam. L'utilitaire propose d'ajouter une ou plusieurs caméras. En revanche, le flux sonore ainsi que la motorisation ne sont pas gérés.
Sur iOS, Heden propose deux utilitaires. Le premier - gratuit - est un clone du programme disponible sous Android. Le second se nomme ISeeU-Heden. Il est facturé 2.99 euros, mais il propose des fonctionnalités plus nombreuses. Cette fois, on peut entendre le son provenant de la caméra. Les commandes de motorisation sont également prises en charge. ISeeU-Heden supporte jusqu'à 6 caméras.
On réfléchira à deux fois avant de passer à la caisse. Pour un prix identique, nous préférons utiliser l'excellent « IP Cam Viewer » disponible sur iOS ou Android. Ce programme compatible avec de nombreux modèles de caméras supporte cette nouvelle VisionCam. La motorisation est prise en charge et cette fois, on dispose d'un canal sonore bi directionnel.
Conclusion [/anchor]
Même si les concurrents affinent leurs offres tout en baissant leurs prix, Heden conserve ses trois principaux atouts. Nous pensons à la motorisation, à la vision nocturne ainsi qu'au positionnement tarifaire agressif.Ces caractéristiques ne font pas tout. La qualité d'image est primordiale et cette fois encore, Heden se défend plutôt bien. Même si la résolution reste faible, dans la majorité des cas, on obtient des clichés nets.
Si le tableau parait idyllique, il est important de rappeler le choix d'un modèle d'entrée de gamme s'accompagne de contreparties. À l'instar des modèles précédents, la finition laisse à désirer (même si de gros progrès ont été faits). Avec le modèle de test, nous avons également pu constater un redémarrage inopiné. On peut également se questionner sur la durée de vie des LEDs infrarouge, ces dernières ayant souvent tendance à rendre l'âme sur les modèles précédents.
Malgré cela, les achats en connaissances de cause peuvent être envisagés. Pour ce prix, la VisionCam est la seule à proposer une motorisation ainsi qu'une vision nocturne. Une seule question subsiste : pourquoi dépenser 30 euros pour le nouveau modèle alors même que ce dernier n'apporte rien de vraiment nouveau par rapport aux précédentes VisionCam ? À cette question, on peut rétorquer que cette nouvelle caméra bénéficie d'une finition revue à la hausse. De plus, la VisionCam V5.5 est compatible avec un serveur DDNS gratuit mis en place par PCA spécialement pour la France.