Les autorités britanniques lancent une enquête sur l'investissement d'Amazon dans Deliveroo

Bastien Contreras
Publié le 18 octobre 2019 à 08h25
Deliveroo
© Deliveroo

L'entrée d'Amazon au capital de Deliveroo est-elle susceptible d'enfreindre les lois sur la concurrence au Royaume-Uni ? C'est ce que va tenter de déterminer l'autorité de régulation du pays, qui a décidé d'ouvrir une enquête concernant ce rapprochement. Et l'organisme a le pouvoir de bloquer l'opération.

En mai dernier, on apprenait qu'Amazon avait participé à l'énorme levée de fonds de 575 millions de dollars de Deliveroo, entreprise britannique spécialisée dans la livraison de repas. Pour le groupe de Jeff Bezos, il s'agissait d'un retour aux affaires dans le secteur, quelques mois après avoir fermé son propre service au Royaume-Uni.

Une menace sur la concurrence dans le secteur ?

Au moment de cette transaction, les deux parties avaient refusé de révéler le montant exact injecté par Amazon. On savait simplement qu'il constituait la majorité de la somme levée, mais les sociétés préféraient insister sur le fait qu'il ne permettait pas au leader de l'e-commerce de prendre le contrôle de Deliveroo, ne disposant pas de plus de 50 % des parts.


Cela n'a toutefois pas suffi à rassurer la Competition and Markets Authority (CMA), autorité chargée de réguler la concurrence au Royaume-Uni. En juillet dernier, l'institution avait déjà demandé aux entreprises de suspendre leur rapprochement, soupçonnant l'opération de contrevenir aux règles en vigueur dans le pays. Et afin d'en avoir le cœur net, la CMA a prononcé hier l'ouverture d'une enquête approfondie.

Vers une annulation de l'opération ?

Cette étude pourra suivre deux phases, si nécessaire. En premier lieu, l'autorité devra déterminer si l'investissement d'Amazon a bien entraîné une réduction sensible de la concurrence. Si tel est le cas, les deux entités pourront proposer des mesures afin de remédier au problème. Ensuite, la CMA se laissera jusqu'au 11 décembre pour examiner ces éventuels ajustements, avant de décider de passer, ou non, à la deuxième phase. Celle-ci, plus minutieuse, durerait plus longtemps et pourrait aboutir à l'invalidation pure et simple de la transaction.


Si Amazon n'a pas souhaité commenter l'information, Deliveroo a tenu à se montrer rassurante : « Deliveroo coopère pleinement avec la CMA. Cet investissement minoritaire contribuera à créer des emplois, aidera les restaurants à développer leur activité, améliorera le choix pour les consommateurs et renforcera la concurrence dans le secteur de la livraison alimentaire au Royaume-Uni ». Reste à savoir si l'autorité de la concurrence sera du même avis.

Source : The Guardian
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Commentaires (4)
Vanilla

Ils sont les plus intelligents du monde ces britanniques.
D’abord le brexit pour tuer leur économie dans les 3ans qui viennent.

Et maintenant l’annulation de 500 millions d’investissement dans deliveroo pour que deliveroo fasse faillite !! Merci après la faillite de deliveroo il ne restera plus qu’un seul livreur de repas dans ma ville: uber eats !!!

Mon dieu mais qu’ils sont c**s !!

genesya

“L’intelligence chez l’homme, quoiqu’il en soit pourvu, il a toujours l’impression d’en avoir assez, vu que c’est avec ça qu’il juge "

Les chiffres depuis le vote du brexit et malgré l’incertitude ambiante, le chômage est à son plus bas niveau depuis 1974, à 3,8 % de la population active 18 mois après l’annonce… sans parler de la signature de l’accord ce matin à rassuré les marchés bientôt mieux que le plein emploi ? et carrotte à la deutsch bank qui devra se démerder pour accéder a ses paradis fiscaux hors d’Europe, et offrir de nouveaux clients à la City enfin libérée des lourdes réglementations européennes.

A noter Amazon créer 337 emplois par jour en interne et plus encore si grâce à ses investissements externes et si deliveroo argumente fermeture à la clé en cas de retrait de l’investissement ce n’est pas l’institut de la concurrence qui va le forcer à créer des chômeurs.

à suivre

marc6310

Ne pas voir plus loin que le bout de son nez.Une phrase qui résume bien ton commentaire.

Vanilla

Le brexit n’a pas encore eut lieu, alors remballe tes chiffres.

Édit: et au passage, tu as oublié de dire que leur monnaie a déjà perdu 20% depuis le vote du brexit, et ça ne risque pas de s’arranger quand le brexit sera effectif.

Et la city, au lieu d’être “libérée “ de Bruxelles, ne sera plus que l’ombre d’elle même, toutes les banques ont déjà ou sont en train de délocaliser leur traders à la bourse allemande ou en Asie.

Le plein emploi avec des jobs mal payés, ça reste du plein emploi, mais ça ne sauvera pas l’effondrement annoncé de leur économie dans les années à venir.

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