La sacro-sainte réduction de bruit active sur True Wireless n'est plus un doux rêve depuis les Sony WF-1000Xm3 et Apple Airpods. Mais, l'obstacle du prix est encore là. Si Qualcomm compte bien vendre ses solutions quasi clés en mains pour réduire les coûts, de grands constructeurs comme Huawei veulent réussir l'exploit en solitaire.
Presque calqués sur les Honor Magic Earbuds (peut-être même un équivalent), les Huawei Freebuds 3i comptent bien effacer le semi-échec des Freebuds 3 et sa réduction de bruit risible.
L'héritage du coton-tige
Huawei ne veut décidément pas innover en matière de design. Ses nouveaux écouteurs sans-fil présentent une petite bouille façon Airpods comme c'était déjà le cas des Freebuds 1. On peut toutefois remarquer que, à l'instar des Honor Magic Earbuds, la tige est légèrement biseautée et non simplement ronde. De type intra-auriculaire, les Huawei Freebuds 3i utilisent un principe de canule orientée pour mieux rester dans l'oreille. Là encore, du classique, mais bien éprouvé.L'un des avantages semble être la boîte de recharge assez compacte, un peu plus grande que celle des Airpods Pro mais dans les mêmes eaux (aucun problème pour rentrer dans les poches, donc). S'il ne fait aucun doute que le produit sera doté d'un port USB-C, Huawei ne précise pas si une recharge par induction sera possible. On ne sait également pas si les commandes se feront de manière tactile, ce qui est peu probable, ou via une classique approche par tapotements.
Tout sur la technique, et le prix ?
L'argument principal des Freebuds 3i est la réduction de bruit active. Si le constructeur est un peu évasif sur le procédé, la présence de trois microphones par côté semble indiquer l'utilisation d'une technologie « hybride » : un micro à l'extérieur, un micro à l'intérieur pour créer un feedback au niveau de l'oreille. Le troisième microphone reste bien évidemment dédié au kit main-libre.Cette réduction de bruit ainsi que la partie sonore s'appuient sur un transducteur dynamique de 10 mm, une taille déjà très conséquente pour un True Wireless (autour de 6 mm pour le Sony WF-1000Xm3). Cette taille ne fait pas tout, mais permet d'espérer une certaine marge dans les basses fréquences.
S'il fallait trouver un écueil théorique, il se trouverait facilement dans l'autonomie. Ainsi Huawei annonce 3 heures 30 en fonctionnement (sans préciser si cela est en mode ANC). Avec la boîte de recharge, l'autonomie peut grimper jusqu'à 14 heures 30.
Côté Bluetooth, nous avons droit à une puce 5.1, sans doute une Kirin A1 ou dérivée, déjà présente sur les Freebuds 3. Si cette norme n'apporte rien en audio ou en connectivité par rapport à un modèle 4.2 ou 5.0, le Bluetooth 5.1 permet en théorie d'améliorer sensiblement la localisation des écouteurs par rapport au smartphone , si celui-ci est compatible Bluetooth 5.1. Un outil qui n'est, à notre connaissance, pas encore utilisé voire implanté sur True Wireless.
Pas un mot sur les codecs, ce qui laisse penser à une triplette SBC (codec obligatoire), AAC et LHDC de Huawei/Savitech. Il n'est pas impossible non plus de retrouver le très étrange BT-UHD, sorte de Bluetooth fortement modifié mis en avant à l'époque des Freebuds 3.
Enfin, vient l'argument massue à savoir le prix, puisque les Huawei Freebuds 3i sont annoncés à 90 £ au Royaume-Uni et semblent arriver autour des 100 euros chez nous. Un tarif défiant toute concurrence, mais qu'il faudra justifier.
Source : The Verge