Les bus à hydrogène de Pau, nommés Fébus, ont été inaugurés le mardi 17 décembre dernier par François Bayrou et le transporteur de l'agglomération paloise, Idelis.
Les six Fébus mis en circulation, coûtant chacun 1,8 millions d'euros, sont parmi les premiers au monde à rouler grâce à ce carburant considéré comme propre.
Une flotte de huit bus pour changer les transports
Cette nouvelle flotte Fébus a été surnommée en référence à un comte de Foix du 14e siècle. Elle inclura, à terme, un ensemble de huit bus, chacun capable de transporter 120 personnes.Actuellement, seuls six d'entre eux ont été mis en circulation. Les Fébus mesurent 18 mètres de long, pour quasiment trois mètres de large et disposent de 35 places assises sur des fauteuils en cuir. Ces bus à hydrogène ont été conçus par Van Hool, une entreprise belge.
À terme, la flotte sera entièrement dédiée au trajet allant de l'hôpital à la gare de Pau, soit 14 stations pour un total de six kilomètres, réalisable en 17 minutes environ. Lors de la mise en service de ces bus nouvelle génération, les Palois ont pu profiter de « journées découvertes » se voyant offrir deux trajets à bord des Fébus.
À noter pour l'anecdote qu'Emmanuel Macron, qui devait se joindre à François Bayrou pour le lancement de ces bus, a finalement reporté sa venue en raison du contexte social.
Voyage inaugural de Fébus, la flotte est en route !
— Ville de Pau (@Ville_Pau) December 17, 2019
A cette occasion, Fébus est en libre accès ce jour, profitez-en et venez le découvrir ! pic.twitter.com/2upPtC4CLq
Le carburant à l'hydrogène, le futur ?
Les Fébus sont propulsés grâce à une pile à combustible qui utilise l'hydrogène comme carburant, ce qui lui permet de n'émettre que de la vapeur d'eau et de l'oxygène, sans aucune particule fine. Chaque nuit, les véhicules sont rechargés dans une station à hydrogène, construite spécifiquement par la ville de Pau.Celle-ci utilise des panneaux solaires pour générer environ 270 kilogrammes d'hydrogène par jour. Au total, chaque bus devrait être capable de parcourir 200 km entre deux recharges.
Certes, les Fébus ne rejettent aucune particules nocives. Néanmoins, comme le précise le Figaro, l'hydrogène n'est pas le carburant propre ultime : ce gaz doit être récupéré, notamment à partir d'énergies fossiles, engendrant de fait des émissions carbone indirectes.
Source : Hydrogenfuelnews