Le système de géolocalisation par satellite chinois Beidou va être lancé dans les semaines à venir et sera entièrement opérationnel au mois de juin prochain. Démarré en 2000, le projet constitue une alternative complète au GPS américain.
Il s'agira du concurrent le plus sérieux au système GPS, créé et maintenu par l'U.S. Air Force, tant en termes de potentiels utilisateurs que de couverture satellitaire mondiale. Plus de 70 % des smartphones chinois sont déjà prêts à utiliser le service, selon le Nikkei Asian Review.
35 satellites déployés pour une couverture totale
Depuis le lancement du projet Beidou en 2000, la Chine a déployé 33 satellites en orbite autour de la Terre. Deux autres seront envoyés en orbite avant le mois de juin pour compléter le réseau et assurer une couverture mondiale du système de positionnement chinois, a annoncé Ran Chengqi, porte-parole du Beidou Navigation Satellite System, à l'occasion d'une conférence de presse le 27 décembre. Le système GPS américain en utilise 30.Avec Beidou, la Chine veut assurer son indépendance vis-à-vis du GPS - comme la Russie avec Glonass ou l'Europe, péniblement, avec Galileo - mais aussi entraîner dans son giron un certain nombre de pays comme « l'ASEAN, l'Asie du sud, l'Europe de l'Est, l'Asie de l'ouest et l'Afrique », a déclaré Ran Chengqi.
Lire aussi :
Pourquoi la géolocalisation des appels avec la technologie AML n'est pas encore déployée en France
Pourquoi la géolocalisation des appels avec la technologie AML n'est pas encore déployée en France
Les utilisateurs chinois n'auront pas à choisir entre un système de géolocalisation et un autre. Environ 70 % des smartphones chinois sont déjà prêts à utiliser Beidou et le feront d'office au lancement, tandis que 120 partenaires commerciaux sont déjà prêts à intégrer le système.
Le porte-parole du Beidou Navigation Satellite System a décrit des « indicateurs de performance élevés, des systèmes de nouvelles technologies, une localisation précise, un réseau de production de masse et un large éventail d'utilisateurs », auprès de la presse asiatique, comme le rapporte le Nikkei Asian Review. Le service sera amélioré avant la fin de la fin de l'année prochaine, notamment en ce qui concerne la précision du positionnement. Celui-ci devrait passer de cinq mètres à quelques centimètres, a souligné Ran Chengqi.
Le plan « Made in China 2025 »
Le domaine spatial est l'une des priorités de Pékin dans le cadre de son plan « Made in China 2025 » qui vise à accroître l'indépendance chinoise en termes de nouvelles technologies.En parallèle de ce système de géolocalisation, la Chine a massivement investi dans le développement et le déploiement de son réseau 5G, lancé depuis la fin du mois d'octobre dernier. En parallèle, le pays cherche à devenir une puissance spatiale capable de rivaliser avec les États-Unis et souhaite terminer la construction de sa station spatiale avant 2022.
Source : Engadget