Les PC ultraportables sont désormais de plus en plus nombreux à venir équipés, en standard, d'un SSD en lieu et place d'un disque dur, mais le rapport coût / capacité associé à la mémoire Flash fait qu'il est impossible de proposer de telles solutions sur l'ensemble des pans du marché. Pour associer les bénéfices de l'une aux larges capacités permises par l'autre, les spécialistes du secteur se tournent alors vers des solutions hybrides, où le SSD est utilisé comme mémoire cache réservée aux fichiers les plus souvent sollicités par le système d'exploitation. Connu depuis des années, ce concept connait un regain d'intérêt avec la multiplication des ultrabooks promus par Intel et, sur ce terrain, Sandisk estime avoir une carte particulièrement efficace à jouer, du fait d'un accord de licence exclusif avec les solutions logicielles ExpressCache de Condusiv (ex-Diskeeper).
L'américain a profité du Computex pour annoncer la signature d'accords OEM avec Asus, Lenovo et Fujitsu qui, tous trois, équiperont certains de leurs PC portables de modules SSD fournis par ses soins. Sur certains modèles, les spécifications répondront aux exigences formulées par Intel dans le cadre de la définition de ce qu'est un ultrabook, avec un minimum de 24 Go de mémoire Flash associé à un disque dur. Sur d'autres, positionnés à des prix inférieurs, les intégrateurs se contenteront de 16 Go de mémoire Flash. « C'est moins que ce que demande Intel, donc ces machines ne pourront pas être qualifiées d'ultrabook, mais l'association de ces 16 Go avec ExpressCache nous permet d'obtenir des performances qui sont largement au niveau », estime Doreet Oren, directrice makerting produit pour les solutions stockage client chez Sandisk. La sortie de veille d'une machine Windows s'effectuerait ainsi en 6 ou 6,5 secondes, contre 6 secondes avec un SSD 32 Go Intel et son Smart Response Technology.
L'américain, qui produit pour mémoire ses propres puces de mémoire Flash par l'intermédiaire d'une co-entreprise détenue avec Toshiba, se fait en tous les cas fort de répondre à toutes les demandes des fabricants de PC portables, en déclinant ses modules aux formats mSATA ou mini PCI-Express, ainsi que sous forme de puces BGA, à souder directement sur la carte mère. Cette dernière solution se veut selon Doreet Oren indispensable pour accompagner l'arrivée de PC toujours plus fins, même si elle n'est pour l'instant pas destinée au marché des tablettes (adressé par Sandisk via ses produits iNand).