Les retards auront été nombreux, mais le lancement de l'offre « légale » de poker en ligne en France a bel et bien eu lieu. Voulue par le gouvernement, cette ouverture porte assez mal son nom puisqu'elle comporte en première ligne l'interdiction aux sites étrangers (la plupart des sites qui existaient jusque là sont généralement dans des juridictions spécifiques limitant les éventuels recours de la part des joueurs : réserves Indiennes aux états unis, paradis fiscaux, etc) d'accepter des jeux d'argents de la part de joueurs français.
Une nouvelle offre s'est donc mise en place, avec certains opérateurs connus, et d'autres un peu moins. Tous n'étaient pas forcément à l'heure et il y a même des absents de marque, comme par exemple l'historique Française des Jeux (qui s'est alliée cependant au groupe de casino « physiques » Lucien Barrière, les deux devant lancer une offre commune d'ici à la rentrée). Reste que, bon gré mal gré, l'ouverture s'est produite.
Lors de notre premier article sur le sujet, nous avions encore un certain nombre d'interrogations. D'abord parce que les textes de lois étaient particulièrement flous et que des doutes pouvaient subsister sur certains points. Ensuite parce que certaines nouvelles dispositions (particulièrement au niveau du « rake », les prélèvements effectués par les opérateurs pour couvrir leurs frais, et sur lesquels s'applique la nouvelle taxe, nous y reviendrons) laissaient une marge de manouvre.
Aujourd'hui l'on commence à y voir plus clair, mais on est obligé de remarquer qu'il y a eu un grand flou sur certains points, y compris dans la tête des opérateurs. Au cœur du débat avec les joueurs les plus réguliers, le taux de rake et son applicabilité. Comme nous l'expliquions dans notre article précédent, pour gagner au poker en ligne, il ne suffit pas d'être meilleur que les autres, il faut aussi que votre rendement soit supérieur à celui des prélèvements effectués. Si ce taux de prélèvement est trop important, de moins en moins de joueurs seront gagnants sur le long terme, rendant l'activité inintéressante auprès des joueurs réguliers. Ces derniers allant jusqu'à dire que la volonté de l'état était de transformer le poker en ligne comme un passe temps, et non plus comme une activité semi-régulière ou régulière rentable.
Ces joueurs habitués se sont unis en proposant, dans un élan rare, une action concertée pour faire entendre leurs réclamations. Une grève virtuelle du poker : les joueurs ont joint les tables de « cash game » (jeu ou l'on joue directement son argent, à l'inverse des tournois ou l'on paye un droit d'entrée pour jouer avec des jetons) en marquant leur statut comme absent (une possibilité offerte dans de tels jeux). Tous les joueurs faisant de même, ils ont ainsi littéralement bloqué le jeu afin de se faire entendre. Et ils ont réussi puisque suite à leurs actions, des changements importants sur les taux de prélèvement de l'opérateur (PokerStars en l'occurrence) ont été effectués. Une action que l'on doit principalement à la communauté francophone ClubPoker.
PokerStars a été la cible numéro un des joueurs réguliers pour ses prélèvements trop elevés.
Encore aujourd'hui, le marché est changeant et notre article est avant tout un instantané. Non seulement les opérateurs revoient régulièrement (souvent à la baisse, même si d'autres augmentent leurs tarifs !) leurs formules de calcul de rake sous la pression des joueurs, mais en prime ils annoncent au fur et a mesure leurs programmes de fidélité. L'idée étant simple, redistribuer une part des prélèvements perçus aux joueurs pour les inciter à continuer de jouer. Tous ces programmes ne sont pas finalisés, ils sont pourtant primordiaux pour évaluer correctement l'éventuelle rentabilité qu'un joueur peut rencontrer sur un site.
Nous allons donc, avec l'information qui nous est disponible aujourd'hui, vous offrir un aperçu des offres disponibles pour vous aider à faire votre choix, dans le cas ou vous décideriez de vous essayer à cette activité.
Un mot de la rédaction
Lors de la publication de notre premier article sur le sujet du poker en ligne, certains d'entre vous ont, dans les commentaires, questionné les motivations que la rédaction de Clubic pouvait avoir à publier un article sur ce sujet. Permettez-nous de clarifier pourquoi nous l'avons fait.
Cela n'aura échappé à personne, depuis début juin, la publicité pour les sites de poker en ligne est devenue omniprésente. Affiches dans la rue, spots télévisés ou campagnes en ligne (y compris sur Clubic), il est difficile de passer à côté. Sachant cela, nous avions deux options.
La première aurait été de faire comme si de rien n'était, et laisser nos lecteurs s'informer par eux même sur le sujet. Avec souvent des informations partielles ou sérieusement orientées pour vous inciter à jouer, comme le sont les différents sites des opérateurs de jeux en ligne. Même les sites communautaires (un exemple au hasard pris ici) tendent à présenter les choses de manière à attirer les joueurs. Nous avons opté pour une seconde solution, prendre contact avec un spécialiste du sujet en lui donnant pour mission de nous fournir une présentation la plus balancée possible. Nous avons insisté pour que soient mises en avant les proportions de joueurs perdants ainsi que la question importante de la chance, trop souvent mal comprise (en partie à cause de raccourcis pris dans les diverses retransmissions télévisées de poker - elles mêmes sponsorisées par les opérateurs) et créant une part de « rêve » laissant croire que « sur un coup de chance », n'importe qui pouvait gagner.Maintenant que le lancement du marché s'est effectué, prenons quelques instants pour clarifier certains points qui nous posaient question il y a quelques semaines.
Le site de l'ARJEL
L'autorité de régulation a désormais lancé son site web. On notera entre autre la partie « bonnes pratiques » qui suggère quelques règles de sécurité pour éviter tout problème (utilisation de mots de passes sécurisés, ne pas utiliser de compte administrateur Windows, etc). Vous trouverez l'espace grand public de leur site ici : http://www.arjel.fr/-Espace-Grand-Public-.html
A titre d'exercice, cherchez le formulaire pour poser une réclamation en cas de litige...
Comptes bancaires et portemonnaies électroniques
Si la lecture du texte de loi nous semblait autoriser les retraits vers des portes monnaies électroniques, en pratique ce n'est pas le cas. Techniquement, dès la création de votre compte sur un des sites, on vous demandera les coordonnées de votre compte bancaire (identifiant IBAN qui correspond aux informations présentes sur un RIB). Tout retrait que vous désirez effectuer à partir d'un site devront se faire par ce biais, et uniquement par ce biais.
Vos informations bancaires doivent être fournies dès l'inscription
Il est cependant possible d'utiliser divers portemonnaies électroniques pour déposer de l'argent sur les sites, la liste varie d'un opérateur à l'autre mais les opérateurs habituels sont là (Moneybookers, Neteller, etc).
Jeu entre français - oui et non
Comme nous l'avions prédit, si les règles imposées aux nouveaux opérateurs impliquent une scission avec leur base de joueurs existante, rien n'empêche à des joueurs étrangers de venir rejoindre les nouveaux sites ARJEL. C'est d'ailleurs le cas de certains joueurs étrangers (la seule obligation est de disposer d'un compte bancaire en Europe) particulièrement sur les limites les plus hautes, ce qui ne plait pas forcément à tout le monde (seuls les « bons joueurs » étrangers, au courant de la segmentation du marché français viennent jouer sur les sites .fr).
Les sites populaires sont tous concernés, ici Everest.
Rakeback et bonus
Pour couvrir leurs couts de fonctionnements, les opérateurs effectuent des prélèvements - soit sur le prix d'entrée d'un tournoi, soit directement sur les pots pour les mains jouées en cash game. Les sites redistribuent une partie de cet argent à leurs joueurs sous diverses formes de bonus. Nous pensions que le rakeback (voir notre article précédent) n'était pas interdit par la nouvelle loi et cela se confirme : Full Tilt dans sa version française pratique le rakeback. D'autres sites proposent des programmes de fidélisations internes, pour prendre l'exemple de PokerStars, son programme VIP Supernova est bel et bien présent.
Reste le sujet le plus épineux, celui du rake que nous allons décortiquer maintenant.Petit rappel, le rake est un prélèvement effectué par les opérateurs, sur les droits d'entrée d'un tournoi, ou directement dans les pots pour les jeux en cash game. Le gouvernement français a décidé d'appliquer sa taxation sur le rake avec un prélèvement de 2%. La manière dont cette taxe a été intégrée dans les prélèvements déjà effectués par les opérateurs a été l'occasion de nombreux changements, et il est d'ailleurs probable que tout ceci ne soit pas terminé.
No flop, no drop... ou presque
Comme certains pouvaient le redouter tout d'abord, la règle du « no flop, no drop » n'a pas été prise en compte dans la loi. Explication : les opérateurs préexistants étaient arrivés à cette règle qui indique que, dans un cash game, si une main est gagnée avant que l'on distribue les cartes de communauté (les trois premières cartes communes distribuées au milieu de la table, ce que l'on appelle le flop, d'où l'expression préflop), aucun rake n'est prélevé (d'où le nom qui littéralement veut dire « pas de flop, pas de prélèvement »). Le texte de loi ne fait cependant pas de distinction précise entre ces pots. Résultat, au lancement, la majorité des sites avait tout simplement reporté les 2% de taxes, aussi bien dans les pots qui se jouaient préflop que postflop.
Les sites indiquent généralement sur la table le prélèvement qui sera effectué (ici Winamax).
Depuis, la plupart des opérateurs ont changé leur fusil d'épaule mais ce n'est pas pour autant que l'affaire est réglée. Le texte de loi impose en effet le prélèvement sur les pots et si pour l'instant les sites contournent le problème par une astuce comptable, il n'est pas impossible que le débat soit rouvert par certains sites à l'avenir. Certains opérateurs comme Bwin sont déjà revenus en arrière, prélevant de nouveau cette taxe. Et d'autres comme ChiliPoker qui n'ont « pas finalisé leur offre » pourraient probablement réintégrer ces 2%.
Afin de vous donner un petit aperçu des écarts entre les offres, nous avons relevés les règles de rake chez les différents opérateurs (au 10 aout, dans le cas du NL200 ou équivalent). Il s'agit d'un instantané, pour une limite donnée. Chaque site dispose d'adaptations en fonction des limites auxquelles vous souhaitez jouer.
Deux mots sur ce que nous appelons formule exacte. En effet les prélèvements se font par tranches. Dans le cas de FullTilt.com par exemple, pour un pot « postflop » de 10.50 euros, le rake effectif ne sera que de cinquante cent (dix tranches d'un dollar remplie). Sur PokerStars.fr, la formule veut que l'on paye par tranche de quinze cent, ce qui nous donnerait ici 70 cent. La formule a donc son importance, la plupart des sites la détaillent, mais ce n'est pas le cas de tous.
Enfin, parlons de la colonne « cap ». Par définition, les contributions prélevées sont limitées. Prenons le cas de la taxe de 2% prélevée par l'état, elle est de son côté limitée à un euro au maximum. Pour les sites qui effectuent un prélèvement préflop, le cap sera toujours d'un euro.
Pour un pot qui serait remporté après la distribution des cartes de communauté (postflop, donc), chaque site dispose de ses règles en fonction du nombre de joueurs qui ont reçu des cartes au début de la main. Là encore ces caps sont variables selon la limite à laquelle vous jouez. Notre instantané ce concentre sur ce que l'on appelle le NL200, à savoir un prix de blindes à 1 et 2 euros. Pour plus de détails pour d'autres limites, référez vous aux liens que nous vous avons indiqués sous le tableau.
Notez enfin que les conditions changent régulièrement, et ont changé de nombreuses fois lors de l'élaboration de cet article. Elles sont cependant le plus exactes possibles, au 10 aout 2010 :
Site | Rake Preflop | Rake Postflop (Formule exacte) | Cap |
PokerStars.com | 0% | 5% ($0.05/$1) | $3 si 6+ joueurs, $2 si 4+ joueurs, $1 si 3+ joueurs, $0.50 si HU |
FullTilt.com | 0% | 5% ($0.05/$1) | $3 si 5+ joueurs, $2 si 4+ joueurs, $1 si 3+ joueurs, $0.50 si HU |
PokerStars.fr | 0% | 6.66% (0.01€/0 .15€) | 3€ si 5+ joueurs, 2.50€ si 3+ joueurs, 1.50€ si HU |
FullTilt.fr | 0% | 6.25% (0.05€/0 .80€) | 3€ si 5+ joueurs, 2.50€ si 4 joueurs, 2€ si 3 joueurs, 1.50€ si HU |
Bwin.fr EurosportBet.fr Sajoo.fr | 2% | 5% (0.05€/1€) | 3€ si 3+ joueurs, 2€ si HU |
Winamax.fr | 2% | 5% (0.01€/0.20€?) | 3€ si 5+ joueurs, 2.50€ si 4% joueurs, 2€ si 3+ joueurs, 1.50€ si HU |
Partouche.fr | 0% | 5.88% (0.01€/0.17€) | 3€ si 4+ joueurs, 2€ sinon |
Everest.fr Betclic.fr | 2% | 7% (0.07€/1.00€?) | 4€ si 6+ joueurs, 3€ si 4+ joueurs, 2.50€ sinon (Everest n'indique pas la taxe dans son rake, le cap à 1€ de la taxe doit également être ajouté, attention !) |
PartyPoker.fr Pmu.fr | 0% | 6.66% (0.01€/0.15€) | 4€ si 6+ joueurs, 3€ si 4+ joueurs, 2€ sinon |
ChiliPoker.fr | 0% | 6.66% (0.05€/0.75€) | 3.50€ si 5+ joueurs, 2.50€ si 3+ joueurs, 1.20€ si HU |
Pour plus d'informations, voici les liens directs où les conditions de rake sont expliquées, site par site :
PokerStars.com (non accessible à partir de France) : http://www.pokerstars.com/poker/room/rake/
FullTilt.com (non accessible à partir de France) : http://www.fulltiltpoker.com/rake.php
PokerStars.fr : http://www.pokerstars.fr/salle-de-poker/prelevement/
FullTilt.fr : http://www.fulltiltpoker.fr/rake.php
Bwin.fr : https://help.bwin.fr/general/legal/general_tac_bfr.aspx?index=G#rake
Eurosportbet.fr : https://www.eurosportbet.fr/sps-images/pages/pdf/fr/EurosportBET-CGU.pdf
Sajoo.fr : https://help.sajoo.fr/general/legal/general_tac_saj.aspx?index=T
Winamax.fr : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_reglement
Partouche.fr : https://www.partouche.fr/actu/faq/faq-commissions.html
Everest.fr : http://www.everestpoker.fr/poker/jouer-sur-everest-poker/rake
PartyPoker.fr : http://www.partypoker.fr/how_to_play/using-our-poker-table/rake-and-blind-structure.html
Pmu.fr : http://poker.pmu.fr/tournois/structure-des-blinds
ChiliPoker.fr : https://account.chilipoker.fr/francais/#/A64/Reglement-chilipoker-fr.html (attention, faux/incomplet !)
Ce tour comparatif fait, il est temps de vous présenter les autres différences entre les opérateurs. Nous avons classé les sites en fonction de leur traffic, relevé une fois de plus le 10 aout sur le site PokerScout. Une note sur ce point, si le cloisonnement des joueurs français a bel et bien eu un impact, on notera tout de même que le traffic relevé pour les sites .fr est particulièrement elevé.Leader mondial du secteur, Pokerstars reste le poids lourd du marché français. La version .fr du site étant sans trop de surprise pour l'instant en tête du classement des sites francophones référencés par le site Pokerscout.
Le lobby de Pokerstars ne sépare pas le rake pour les tournois. Dommage.
Etant donné sa popularité auprès des joueurs réguliers, Stars a été la première cible de nombre de revendications de la part des joueurs qui ont réussi (par le biais de négociations et de grèves de « sitout ») à faire plier le géant sur un certain nombre de questions comme par exemple le rake, revenu à 0/6.66% (après un démarrage à 2/7% !). Le programme VIP semble également l'un des plus intéressants du marché même si un peu de recul sera nécessaire pour se faire une idée précise (nombre d'opérateurs ajustent encore leur offre).
L'un des plus gros points forts de Pokerstars reste leur logiciel qui fait référence. Le client utilisé reste d'ailleurs le même et l'on retrouve les options classiques auxquelles on était habitué (skins directement intégrés, possibilité de garder le client en anglais, choix de l'emplacement autour de la table, diverses options de sécurité avancées, etc) et qui manquent souvent chez de nouveaux entrants. Autre atout, la compatibilité avec les tracker (PokerTracker, HEM) reste complète.
Généralement considéré comme le site de référence pour les tournois regroupant plusieurs centaines/milliers de joueurs avec son « Sunday Million » (qui garantit 1 million d'euros de prix aux joueurs toutes les semaines), la version française pâtit légèrement sur ce point, faute d'une audience équivalente due à la segmentation du marché. La version française baptisée « Sunday Special » reste un tournoi imposant où les droits d'entrée sont de 91+9 euros, avec 125 000 euros de prix garantis entre les gagnants.
Le design des tables est customisable d'un clic droit.
Parmi les reproches que l'on peut formuler contre la version française, il y a justement la manière dont est indiqué le rake pour les tournois. Là où historiquement, tous les opérateurs indiquaient le prix des tournois en séparant clairement le prix d'entrée et le prélèvement (par exemple $200 + 19 indiquent que 200 dollars seront reversés aux joueurs gagnants, tandis que 19 dollars sont prélevés par le site pour leurs frais de fonctionnement). Sur le site francophone on trouve donc des tournois à un euro, qui sont en réalité des tournois à 90 centimes + 10 centimes de prélèvement. Peu habile, surtout venant du leader du marché.
Disponible pour PC/Mac.
Everest et Betclic utilisent une même plateforme partagée. Leur offre est similaire et les joueurs des deux sites jouent ensemble. Everest se distingue cependant par son programme de fidélité en permettant de transformer ses points fidélités en cadeau au travers d'une boutique.
Les blindes pour les cash game utilisent une notation un peu spéciale.
Numéro 2 des sites français selon PokerScout, Everest dispose d'une communauté de joueurs conséquente, et autant dire que c'est bien là leur principal atout. On notera d'ailleurs que des joueurs étrangers sont présents, ayant probablement suivi les joueurs français. Cela explique peut être pourquoi le nouveau site .fr est annoncé comme ayant plus de joueurs que le site global de l'opérateur !
Côté logiciel, celui d'Everest est assez classique, pour ne pas dire dans la moyenne basse avec une interface assez loin de la convivialité de celle des leaders du milieu. On notera qu'il est tout de même possible d'utiliser les logiciels de tracker, à condition d'installer le logiciel en anglais (on ne peut pas choisir après l'installation).
Autre point particulier, celui du rake. L'opérateur indique en effet sur son site le montant du rake sans la taxe, ce qu'il est le seul à faire. On passe donc des 0%/5% annoncés à 2/7% ce qui change radicalement la donne et rend Everest le site le plus cher du marché pour les joueurs.
Le design des tables a tout de même fait son temps...
Dernière particularité, on notera que l'attribution des points VIP se fait sur un modèle dit contribué, chaque joueur gagnant des points en fonction de l'argent qu'il a placé dans le pot, qu'il gagne ou qu'il perde la main.
Disponible pour PC uniquement.
Ce trio de sites représente la version française du réseau OnGame présent sur le marché international. Appartenant à l'opérateur autrichien Bwin, ce réseau a été particulièrement aggressif lors de son lancement avec des tarifs attractifs. On notera que les sociétés Bwin et PartyGaming (opérateur de PartyPoker.fr) ont annoncé leur intention de fusionner. On ne sait pas cependant ce qu'il adviendra des sites au cas par cas.
Le lobby vous permet de choisir rapidement le type de jeu que vous souhaitez...
Bwin s'est lancé avec une politique tarifaire extrêmement agressive puisqu'il s'agissait du premier opérateur à pratiquer le « no flop, no drop ». Les choses ont cependant changé puisque depuis fin juillet, l'opérateur est revenu sur cette décision. Une taxe de 2% est bel et bien prélevée preflop.
Deux autres changements sont à noter, le premier est la modification du programme de fidélité autour d'un programme baptisé Essence. Ce programme n'est pas lié au seul réseau français puisqu'il a été implémenté tout d'abord sur la plateforme internationale de l'opérateur. Le concept est relativement opaque et le meilleur moyen pour l'expliquer est de dire que les joueurs gagnant recevront une redistribution moins importante que les joueurs perdants. L'algorithme utilisé pour déterminer les proportions de ces changements n'est pas précisé par Bwin ce qui n'est pas forcément une bonne chose sur un marché que l'on nous promettait transparent.
Le volet sur la droite peut se cacher pour ceux qui jouent sur de multiples tables en simultanée.
Dernier changement en date, l'impossibilité de choisir son siège lorsque l'on joint une partie en cash-game, là encore quelque chose d'unique chez les opérateurs. Combiné à un logiciel largement perfectible, tous ces détails font baisser fortement la compétitivité de ces opérateurs. Dommage.
Disponible pour PC/Mac.
Une alliance originale pour deux opérateurs historiques. Pendant de la Française des jeux pour les paris hippiques, le PMU s'est ouvert à d'autres types de paris et jeux en ligne, y compris le poker. Pour cela l'opérateur à choisi PartyPoker, l'un des plus anciens opérateurs du milieu dont la maison mère est cotée sur le marché boursier Londonien. Il s'agit d'un des rares opérateurs majeurs à s'être retiré des Etats Unis suite au passage de la loi UIGEA, limitant ainsi son trafic.
A l'image de nombre de sites concurrents, PartyPoker dispose d'une aussi d'un "démarrage rapide".
Pour la version française, à l'image des autres opérateurs déjà installés, le logiciel reste le même. La compatibilité avec les trackers est assurée depuis les dernières beta de ces logiciels. En plus de l'interface classique qui permet de choisir les tables auxquelles on souhaite participer, un mode « Choix rapide » est disponible pour les débutants, permettant de les aiguiller directement vers les tables/tournois qui les intéressent. Du côté du rake, pas vraiment de surprise puisque l'opérateur est aligné sur l'offre de PokerStars ou de FullTilt en grande partie.
On notera un mode « groupement » pour tenter d'aider les joueurs à gérer correctement de multiples tables en simultané. Globalement si le logiciel s'écarte un peu du design commun employé par ses deux concurrents principaux, il reste utilisable et convivial, même s'il déroutera les habitués des deux sites phares.
Les tables sont particulières, mais le logiciel est stable.
Un système de bonus est disponible en fonction de points collectés, avec des taux de redistribution progressifs en fonction des sommes engagées. Globalement ces taux restent relativement faibles ce qui est probablement l'un des seuls défauts de la plateforme. L'Espace Fidélité résume en tout cas assez clairement le fonctionnement du système et indique en clair le taux de redistribution correspondant à chaque bonus, ce qui évite toute mauvaise surprise. Si tous les opérateurs pouvaient être aussi clairs...
Disponible pour PC uniquement.
Il aura fallu attendre un mois avant de voir arriver l'autre mastodonte du secteur, mais c'est aujourd'hui chose faite. Full Tilt est désormais présent sur le marché français et aura débarqué avec une offre qui reprend les grandes lignes de leur offre globale.
Premier point, on notera un rake légèrement inférieur à celui de PokerStars sur les tables les plus hautes (à partir de 1/2 euros), l'offre étant quasi identique en dessous.
Si vous n'aviez pas de compte sur le site .com, attendez les offres de rakeback avant de créer votre compte sur le .fr !
Le rakeback est également maintenu mais attention, les règles particulières d'attribution restent les mêmes. Les anciens joueurs qui disposaient déjà d'un compte « validé » avec rakeback sur le site en .com peuvent transférer leur compte et continuer à bénéficier du rakeback. Pour ceux qui avaient créé leur compte sans, il est possible en théorie de créer un nouveau compte avec un nouvel identifiant (et une nouvelle adresse email) pour profiter du rakeback. Le seul problème étant l'absence d'offres d'affiliation !
C'est pourtant un point crucial car la politique de Full Tilt sur le sujet ne change pas. Pour les novices, sachez que si vous faites l'erreur de créer votre compte sans le magique code d'affiliation, vous ne pourrez pas l'ajouter par la suite, sauf à négocier avec leur service client ! Autant dire qu'en l'état, nous vous conseillons impérativement d'attendre de voir ces offres être proposées pour éviter toute déception par la suite. L'impact de 27% de rakeback sur vos gains est beaucoup plus important sur le long terme qu'il ne peut y paraitre.
Pour le reste, à l'image de ce que propose PokerStars, FullTilt utilise lui aussi la même plateforme logicielle (très bien conçue) que pour son site global avec la possibilité de jouer en anglais pour ceux qui le souhaitent. L'offre est cohérente, conforme au site international, ce qui en fait une des toutes meilleures offres du marché.
Le design par défaut des tables est désuet mais l'ergonomie est de très haut niveau.
Il serait important que FullTilt mette en place son offre de rakeback pour les nouveaux joueurs, leur trafic est en effet fortement limité à cause de cela actuellement.
Disponible pour PC/Mac.
L'opérateur de casinos physiques français avait déjà commencé à proposer un site international au trafic modeste. Un bon moyen d'apprendre.
Le lobby est clairement inspiré de l'ancien design de Full Tilt.
Avec le lancement de l'offre légalisée française, le site s'est transformé mais le logiciel garde son côté international, plusieurs langues sont prises en charge dont l'anglais par défaut (le client à été développé pour le réseau Everleaf, même si Partouche reste indépendant de tout réseau). L'œil averti reconnaitra certaines inspirations auprès des clients de Full Tilt ou de PokerStars au niveau du design, c'est plutôt de bon goût même si certains petits détails d'ergonomie laissent à désirer. Les cartes standard très réussies en version normales sont diamétralement opposées de leur mode 4 couleurs, probablement héritées d'une version précédente. Idem, le chemin d'installation par défaut du client « C:UsersHervéAppDataRoamingPartouche Poker » est pour le moins particulier ! Pas vraiment conforme aux recommandations de Microsoft...
Dernière particularité notable, contrairement à la majorité des autres opérateurs on ne trouve pas de support direct pour les logiciels type tracker (Poker Tracker, Hold'Em Manager). Malgré tout, des scripts sont disponibles sur Internet pour convertir vos mains jouées dans un autre format afin de pouvoir les importer. Il serait bon que Partouche accepte de collaborer avec les éditeurs de Tracker pour que ce support soit automatique.
Le design des tables aussi rappelle deux sites connus (coins, fenêtres, bulles...).
Malgré cela, l'offre de Partouche n'est pas inintéressante, loin de là. D'abord le rake proposé est l'un des plus bas du marché avec 0/5.88% sur les cash game. Ensuite, les joueurs de tournoi apprécieront d'y voir un rake de seulement 6.4% sur les Sit'n Go (jusqu'à 4.16% pour les Turbo) quand la concurrence est à plus de 10%. Un moyen original et efficace de se démarquer, et qui compensera l'absence d'un programme de redistribution/fidélité.
Disponible pour PC uniquement.
Surtout connu pour être associé à l'opérateur Free, Chilipoker est avant tout membre du réseau de sites iPoker. Il s'agit du premier opérateur de ce réseau à se lancer sur le marché français, même si d'autres sites tels Titan Poker pourraient arriver bientôt pour compléter le réseau.
Le violet, couleur si consensuelle...
Côté logiciel on retrouve le client classique que l'on utilisait sur les sites iPoker internationaux. Celui-ci a cependant été entièrement francisé (sans option de repasser à une version anglaise). On notera le bandeau déroulant, un peu déroutant puisqu'il indique toujours « Bienvenue sur Chilipoker.fr nous finissons actuellement de tout mettre en place, veuillez nous excuser si vous avez un quelconque souci. ». Tant de temps après le lancement, c'est pour le moins surprenant. Ce n'est pas forcément totalement la faute de l'opérateur puisqu'il est aussi à la merci du réseau iPoker (qui tient les serveurs et définit l'offre globale du réseau) qui semble quelque peu trainer des pieds sur certains points.
L'absence de communication précise sur le rake reste tout de même un point noir à nos yeux, le site web ne l'indiquant nulle part et les seules indications disponibles laissent entendre un rake compris entre 0 et 5%. En pratique le support que nous avons joint nous à confirmé pour l'instant l'utilisation d'une formule 0/6.66% (en NL200) même si celle-ci ne semble pas définitive.
Les tables peuvent se redimensionner, heureusement.
Résultat le trafic est pour le moins inexistant et il faudra attendre probablement le mois de septembre selon les propriétaires du site pour voir un démarrage réel de l'activité. Dommage. A revisiter dans un mois...
Disponible pour PC uniquement.
Ce site assez populaire apparait en dernier dans notre comparatif et pour cause, il s'agit du seul opérateur qui ne communique pas le nombre de joueurs utilisant leur plateforme au site de référence PokerScout ce qui empêche toute comparaison.
Aucun autre opérateur ne propose un chat dans le lobby. Remarquez...
Historiquement, Winamax faisait partie du réseau OnGame (Bwin) mais pour le lancement de l'offre francophone, l'opérateur s'est crée sa propre plateforme. Nouveau client et nouveaux serveurs indépendants, il s'agit d'un redémarrage technique de zéro, là où tous les autres opérateurs disposaient d'une plateforme déjà rodée.
C'est donc sans trop de surprises que l'on notera que Winamax est l'opérateur qui aura connu le plus de soucis techniques, avec notamment plusieurs interruptions serveurs impactant des tournois importants. Le client, développé sur la plateforme Adobe Air, n'est pas non plus exempt de bugs. Pour le design des tables, le rendu est certes assez joli mais la lisibilité pourrait grandement être optimisé (cartes floues, choix de couleurs/fontes peu contrastées, etc).
L'opérateur travaille à corriger la totalité de ces problèmes mais dit avoir été dépassé jusque là par la popularité de son service. Le démarrage - vraisemblablement plus rapide que prévu - de la demande y est aussi probablement pour quelque chose.
Visuellement c'est très joli, mais le design n'est pas optimisé pour être facilement lisible pendant de longues heures.
En l'état, la plateforme dans son intégralité est perfectible. A l'image de Chilipoker, il faudra réévaluer Winamax dans quelques temps pour voir si, oui ou non, leur offre est au niveau de la concurrence. En attendant que les problèmes techniques soient résolus, d'autres sites sont préférables.
Disponible pour PC/Mac.
A l'heure de refermer notre comparatif, quelques petites remarques s'imposent. Nous avons essayé de vous donner le plus de critères objectifs possibles pour effectuer votre choix. Mais de la même manière que chacun peut avoir des raisons différentes pour jouer à ce jeu, chaque personne peut avoir son site favori et passer outre certains problèmes. Dans un environnement ou tous les opérateurs sont censés être contrôlés et donc dignes de bonne foi (hasard de distribution des cartes, garantie des fonds, etc... c'est à cela que doit servir l'ARJEL après tout ?), d'autres arguments sont à prendre en compte, même si rien ne garantit dans la loi la qualité du service.
C'est d'ailleurs un des arguments primordiaux. Obtenir des réponses rapides à ses questions est un vrai plus pour mettre en confiance un joueur débutant, tandis qu'un joueur expérimenté souhaite être certain que quelqu'un puisse comprendre et répondre à son problème en cas de souci. Si nous avons pris en compte ces points dans notre notation, nous vous conseillons fortement de tester par vous-même les services clientèles des opérateurs qui vous intéressent pour voir leur réactivité et la qualité de leurs réponses. On notera que sur ce point, un site est clairement sorti du lot a nos yeux : l'opérateur Partouche qui propose un service téléphonique 24h/24 et 7j/7, en France, avec un numéro de téléphone fixe traditionnel (non surtaxé y compris pour les portables).
Notez enfin que si certains voyaient l'ouverture du marché comme une redistribution des cartes, en pratique les choses ne se passent pas forcément comme cela. Les sites qui disposaient déjà d'une offre avant le mois de juin ont un avantage sérieux dans les statistiques. D'une part, ils ont dans de nombreux cas récupéré (une partie) de leurs pool de joueurs français, mais en prime ils proposent généralement les offres techniques les mieux finies, que ce soit sur le logiciel pour sa convivialité, l'infrastructure technique côté opérateur, et bien entendu au niveau du support.
Dernier point, attention aux offres alléchantes au début et dont la qualité baisse au fur et a mesure. En deux mois, nombre sont les opérateurs qui ont revus leurs offres, généralement en baissant les prélèvements, mais parfois en les augmentant. Restez vigilants sur les changements, en sachant que pour toute modification des conditions générales, l'opérateur doit vous avertir.