A quel régime doivent-être soumises les communications officielles via le compte Twitter ou Facebook du Président des Etats-Unis ? La question peut prêter à sourire mais elle sera posée par une commission dans le cadre d'une réforme de la loi sur les enregistrements présidentiels de 1978.
Selon certains spécialistes cette loi fait partie des « sunshine laws », un ensemble de lois qui ont pour but de rendre plus transparentes les décisions du chef de l'Etat mais également de l'ensemble de l'Administration américaine. Concrètement, ce texte de 1978 oblige non seulement à séparer les communications officielles de celles privées mais aussi de procéder à un enregistrement des informations publiques.
La Commission demandera donc s'il est opportun de faire entrer dans la catégorie des communications enregistrables, les tweets et autres messages postés depuis le compte officiel de la Maison-Blanche, à destination des internautes. Pour l'instant, l'Administration Obama indique conserver ces messages au même titre que des communications en version papier ou par e-mail.
Pourtant, par le passé, certains responsables avaient tenté de passer outre cette réglementation en utilisant des boites e-mails personnelles (ou non officielles) afin de dialoguer avec des entreprises privées. A ce jour, l'utilisation d'adresses privées par certaines personnalités du monde politique dans le cadre de leur fonction reste mal vue.
Par exemple, la découverte du mot de passe du compte Yahoo de Sarah Palin ([email protected]), alors candidate à la vice-présidence des Etats-Unis et gouverneur d'Alaska, avait jeté le trouble. Certains avaient même imaginé que l'utilisation de cette adresse personnelle était un moyen de dissimuler certaines informations...
Toujours est-il que cette commission devra, par exemple, définir clairement le ressort d'un compte officiel et d'un compte non-officiel (ou celui utilisé par un membre de l'équipe d'Obama par exemple).