Réalisée en juin dernier auprès d'un échantillon de 2 215 personnes âgées de 12 ans et plus, l'enquête (PDF) du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC) montre que si les Français se restreignent sur certains postes de budgets, « les consommateurs parviennent à dégager des marges de manœuvre pour financer leur acquisition d'équipements électroniques et les abonnements téléphoniques et internet afférents ».
L'électronique et les appareils de communication ont ainsi le vent en poupe : 83% des 12 ans et plus déclarent disposer d'un ordinateur chez eux (contre 81% en 2012), et 81% sont connectés à Internet (contre 78% l'année dernière). 36% des foyers possèdent, par ailleurs, plus d'un ordinateur.
Une progression impressionnante des tablettes et smartphones
Plus notable encore, l'évolution de la présence des smartphones et tablettes chez les Français. Côté tablette, 8% déclaraient en posséder une en 2012, et 17% font de même cette année, soit une adoption qui a doublée en 12 mois. Du côté des smartphones, 17% affirmaient en posséder un en 2011, 39% le font en 2013.
Parmi les possesseurs d'une tablette et/ou d'un smartphone, 43% sont mobinautes. Sur les 63% des Français qui déclarent se connecter chaque jour à Internet, 37% le font en mobilité. A domicile également, les smartphones et tablettes sont très utilisés : 33% les emploient pour surfer en Wi-Fi chez eux, et 27% utilisent leur réseau mobile.
12 heures d'Internet chaque semaine
Autant de constats qui placent la France dans le peloton de tête des pays européens utilisant Internet à domicile : 77% des ménages français disposent d'une connexion Internet, là où la moyenne européenne est de 68%. Les champions sont les Suédois (93%) et les Grecs arrivent derniers (51%).
On note enfin que si les Français surfent en moyenne 12 heures par semaine, certaines catégories de la population n'utilisent pas le Web. 90% n'ont pas le Bac, 44% disposent de revenus inférieurs à moins de 1 500 euros par mois, et 78% sont âgés de plus de 60 ans. En somme, si la fracture numérique tend à se réduire considérablement, elle n'est pour autant pas près de disparaître.