Repérée et rapportée par TechCrunch, la campagne mise en place par Facebook dans ses bureaux de Menlo Park en Californie vise à convertir les employés adeptes d'iOS en nouveaux disciples d'Android. « Les premiers jours, nous avons principalement fourni des iPhone à nos employés » a expliqué un porte-parole du réseau social. Mais, à l'heure où Android grappille de plus en plus de parts de marché, le réseau social souhaite inverser la tendance.
Car Facebook, comme la plupart des entreprises de développement, pratique le « dogfooding » : derrière ce mot étrange qui laisse entendre qu'on mange dans la gamelle du chien se cache en réalité la démarche d'utiliser et de tester au quotidien les propres produits de son entreprise, pour en éprouver les qualités et les défauts. Des développeurs des applications en deviennent ainsi les premiers testeurs, et peuvent ainsi les améliorer concrètement... pour peu qu'ils disposent au quotidien du terminal adéquat.
Le réseau social, qui mise énormément sur son expérience mobile depuis près d'un an, a ainsi lancé une campagne d'affichage baptisée « Droidfooding », contraction d'Android et de dogfooding, qui met en avant la hausse de la popularité de l'OS de Google par rapport à celui d'Apple. Une affiche, qui se base sur des projections du cabinet IDC, laisse entendre que 800 millions de terminaux Android seront utilisés en 2016, contre 400 millions d'appareils sous iOS.
La version de Facebook pour Android est, encore aujourd'hui, critiquée pour sa lenteur par rapport à la version iOS, et ce malgré de nombreux efforts réalisés par le réseau social pour l'optimiser. Dans les prochains mois et, sur un plus long terme, dans les prochaines années, Facebook va sans doute se focaliser sur le développement de son application Android.
L'entreprise pousse déjà ses employés possédant un terminal sous cet OS à utiliser la version test la plus récente de l'app, qui est dotée d'une fonctionnalité inédite : nommée « Shake Rage » - « secousse de colère » - cette dernière permet aux testeurs de rapporter un bug tout simplement en secouant leur smartphone lorsqu'il a lieu. Un rapport est alors immédiatement envoyé aux développeurs : une démarche qui évite les formulaires fastidieux et permet à Facebook de réagir vite. Et avec 4000 testeurs potentiels dans ses locaux, on comprend mieux pourquoi le réseau social veut motiver ses employés à passer à Android pour accélérer le travail sur son application.