Le département marketing de Google aurait discrètement lancé une campagne de promotion pour son navigateur Google Chrome en invitant certains blogueurs à mettre en ligne des publi-rédactionnels, une politique pourtant pointée par les techniciens de la société.
Face à la montée en puissance des fermes de contenus, le géant californien Google avait décidé de revoir l'algorithme de son moteur de recherche afin de rendre prioritaires au sein de son index les sites de « qualité ». Il semblerait pourtant que Google ait placé au sein de son moteur des billets « sponsorisés par Google » promouvant Chrome et redirigeant directement vers la page de téléchargement sans pour autant que ces liens ne comportent la valeur nofollow. Pour rappel cette dernière permet de préciser aux moteurs de recherche d'ignorer ce lien et donc de ne pas le prendre en compte pour l'indexation de la page-cible.
Les médias ayant été sanctionnés par la mise à jour Panda peuvent demander à Google de reconsidérer leur classement. Selon le blog SEOBook, Google explique que « généralement les sites bénéficiant directement de trafic (ex : les spécialistes de l'optimisation de l'indexation, les programmes d'affiliation...) doivent fournir davantage de preuves de bonne foi avant la reconsidération d'un site ».
Dans la mesure où la valeur nofollow n'est pas ajoutée aux liens des quelque 400 billets sponsorisés, le site de Google Chrome bénéficie donc directement d'une vague de trafic provenant de cette campagne promotionnelle prise en charge par la société ou par l'un de ses partenaires. L'on imagine cependant mal Google bannir l'un de ses propres sites. En février 2009, certaines informations révelaient que Google Japan avait mis en place une campagne marketing similaire afin de détrôner Yahoo! Matt Cutts, responsable des outils anti-spam de Google, expliquait en mars 2009 : « Si un lien dans un billet sponsorisé peut potentiellement affecter les moteurs de recherche, ce dernier ne devrait pas être pris en compte par le PageRank (par exemple en utilisant l'attribut nofollow) ».
Reste à savoir comment Google démêlera cette histoire. A l'heure actuelle une requête pour « Google Chrome » retourne bien évident la page officielle du navigateur en première position.
Crédits : Searchengineland.com