Lorsqu'on oublie son mot de passe, il est fréquent de devoir répondre à une question de sécurité choisie par nous-même pour débloquer un compte en ligne. Une démarche visant à s'assurer que la personne qui veut accéder au compte en est bien le propriétaire légitime, censé être le seul à pouvoir répondre à ladite question. Mais une étude publiée par Google montre que la réalité n'est pas aussi simple aujourd'hui.
Dans l'étude publiée cette semaine, les chercheurs de Google dressent plusieurs constats. Le premier, c'est que la réponse à la question secrète est souvent oubliée : ce serait le cas pour 40% des utilisateurs anglophones, qui se rabattraient à 80% sur une méthode de récupération par SMS.
La solution est donc, souvent, de mettre des questions aux réponses très simples, et faciles à retenir. Mais Google souligne que ce sont également les réponses les moins sécurisées. La raison : les informations divulguées sur les réseaux sociaux permettent souvent d'y répondre. De fait, les démarches d'ingénierie sociale des pirates sont facilitées par le fait que les internautes donnent souvent les clés de déblocage de leurs comptes sans en avoir conscience sur Facebook et ailleurs.
« Quel est votre plat préféré ? »
Les expériences réalisées par Google mettent en lumière la simplicité de certaines questions. Un attaquant parvient, dans 20 % des cas, à trouver du premier coup la réponse à la question « Quel est votre plat préféré ? », soit en tapant une réponse au hasard, soit en cherchant des infos sur les réseaux sociaux.L'une des solutions envisagées pour renforcer la sécurité via l'usage de questions est de multiplier ces dernières. En posant deux questions au lieu d'une seule, il est possible de faire baisser drastiquement le risque d'être piraté par ce biais. La contrepartie, c'est que la démarche est contraignante pour l'utilisateur qui doit retenir deux réponses au lieu d'une.
Google conclut en expliquant que le réel problème ne se trouve pas dans le système de questions/réponses, mais dans l'utilisation qu'en fait l'internaute. La solution : utiliser à la fois une question et d'autres solutions complémentaires, comme l'envoi d'un code par SMS, pour renforcer la sécurité et ne pas uniquement compter sur sa mémoire.
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